Amazon Video Direct, l'offensive de choc contre YouTube

11 mai 2016 à 08h05
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Déjà bien engagé sur la voie de la vidéo à la demande premium avec films, séries et productions originales, Amazon passe la seconde avec le lancement d'Amazon Video Direct, une plateforme de distribution ouverte à tous les créateurs de contenus.

Accessible sur simple inscription, celle-ci permet de distribuer ses vidéos sur l'ensemble du parc des clients Amazon Video et laisse à l'ayant droit le choix de la façon dont il souhaite se voir rémunéré pour son travail, sans passer par la case fastidieuse du contrat en bonne et due forme.

Première option : Amazon propose aux créateurs d'intégrer leurs productions au catalogue Prime Video. Celui-ci n'est pas encore accessible en France, mais il fait déjà partie des avantages de l'offre Premium (en plus de la livraison gratuite en une journée) aux Etats-Unis, au Royaume Uni ou au Japon. Dans ce modèle, qui permet selon le marchand de toucher quelque dix millions d'abonnés, le producteur est rémunéré au prorata du nombre d'heures visionnées par les internautes. Amazon garantit ici 0,15 dollar par heure consommée, avec un plafond à 500 000 heures dans l'année, soit une enveloppe maximale théorique de 75 000 dollars par vidéo.

Plus simplement, il est aussi possible de proposer sa vidéo à la location ou à la vente. Dans ce cas, les revenus sont partagés à 50/50 entre Amazon et l'ayant droit. Le modèle gratuit financé par la publicité est également de la partie : dans ce contexte, Amazon rétrocédera 55% des revenus nets générés par la réclame au créateur.

Enfin, Amazon ajoute une brique d'abonnement via son Streaming Partners Program : l'internaute pourra donc souscrire à la série de vidéos de son choix en échange d'un montant déterminé par l'ayant droit, avec là aussi un partage à 50/50 des revenus générés.

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En guise de bonus, la firme de Jeff Bezos annonce qu'elle partagera tous les mois une enveloppe d'un million de dollars entre les cent créateurs de contenus ayant réussi à générer le plus d'engagement autour de leurs vidéos. La firme met également à disposition les ressources de son infrastructure cloud (avec des ponts techniques vers Amazon Web Services), ainsi qu'un tableau de bord affichant les statistiques détaillées de chaque vidéo publiée.

Flexibilité du modèle, transparence dans les mécaniques de monétisation et portée internationale immédiate (Amazon Prime Video étant amené à s'ouvrir à d'autres pays) : le géant du e-commerce complète son portefeuille d'offres autour de la vidéo et se met ainsi en position de rivaliser aussi bien avec les spécialistes du genre comme Netflix qu'avec le chantre de la vidéo en ligne YouTube, filiale de Google, qui lui aussi cherche à fédérer les créateurs de contenus premium (voir : YouTube va lancer des chaînes de TV payantes).

Amazon indique avoir d'ores et déjà réussi à recruter une vingtaine de partenaires parmi lesquels des médias (Conde Nast, le Guardian, Mashable), des studios, des réseaux d'indépendants comme Machinima ou des éditeurs plus spécialisés comme Pro Guitar Lessons.

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