Le Camping accueille douze nouvelles start-up sous son tipi

04 mars 2013 à 16h48
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Quatrième fournée pour Le Camping, l'incubateur de start-up, qui accueille en mars douze nouvelles équipes. Objectif : accélérer leur développement pendant six mois pour les faire décoller.

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Dans six mois, Decovery, Darjeelin ou encore Zéro-Gâchis trouveront peut-être un marché, des clients, des investisseurs, des partenaires, de nouveaux collaborateurs. Sélectionnées parmi plus de 180 candidats par l'accélérateur Le Camping, douze start-up en tout vont bénéficier des conseils intensifs de mentors. Le produit, la vision de l'entreprise ou encore le modèle économique seront mis à rude épreuve afin d'en tester la solidité.

Au fait, pour réaliser sa sélection, que retient le jury ? « Nous étudions le caractère disruptif, le degré de tractation, la complémentarité de l'équipe mais aussi sa ténacité », explique Élise Nebout, la nouvelle responsable du Camping. « Nous n'avons pas peur des entrepreneurs qui disent qu'ils veulent changer le monde, au contraire, c'est une ambition que nous apprécions. Nous voulons des gens qui voient au-delà de leur start-up, qui ont une vraie vision, et qui osent se rêver roi », ajoute-t-elle.

Parmi les près de 200 candidats, Adrien Schmidt, président de Silicon Sentier - l'association qui chapeaute Le Camping - depuis janvier, indique que 78% des postulants sont parisiens, 11% seulement viennent de l'étranger. Un pourcentage que la capitale espère gonfler à l'avenir, en devenant plus attractive pour les porteurs de projets des autres pays. Cela passera notamment par le quartier numérique lancé par Fleur Pellerin, ministre des PME et de l'innovation, ou par le nouveau lieu dédié aux start-up de Silicon Sentier.

La plupart des projets entrent au Camping en phase alpha

Adrien Schmidt note aussi que 22% des projets ont trait à la technologie pure, 34% aux réseaux sociaux, 32% sont des plateformes collaboratives, et 7% sont liés au commerce en ligne. Les thèmes les plus récurrents ? Le partage de souvenir est bien représenté, de même que les rencontres, les sorties, l'éducation, la technologie, la gestion des tâches ou encore le shopping. « Ces thèmes sont en fait corrélés au jeune âge des entrepreneurs, 28,5 ans en moyennes pour la saison 4, et reflètent leurs pratiques », souligne-t-il.

Si l'âge moyen est plutôt bas selon le président de Silicon Sentier, il note que la moitié des reçus ont déjà eu une expérience au seein d'une start-up. Pour autant, les projets accélérés au Camping sont très jeunes : 60% sont encore en phase alpha, n'ayant parfois pas de produit, et 58% ont moins d'un an. Clément Cazalot, fondateur de docTrackr, issu de la saison 1, raconte qu'à son arrivée, il n'avait que 2.000 lignes de codes... qu'il a supprimées un jour plus tard. Fin 2012, la société de suivi de documents levait 1,3 million d'euros.

« Souvent très compétents techniquement, les porteurs de projet nourrissent souvent des attentes au niveau du design, de l'expérience utilisateur, du marketing et de la communication », souligne Adrien Schmidt. Pour étayer leur profil, il ajoute qu'un tiers environ ont déjà travaillé ensemble par le passé et qu'ils se connaissent au moins depuis quatre ans. Et que 93% sont diplômés d'un master. Pour l'instant, sur les 36 start-up accélérées depuis 2011, un peu plus de la moitié a réussi à lever des fonds - 5,5 millions d'euros au total.


Quelques projets de la saison 4 du Camping :
  • Lingocracy propose d'utiliser des articles de presse comme supports pour apprendre une langue. Car chacun sait déjà que « Bryan is in the kitchen », le service veut rendre l'apprentissage des langues plus intéressant. Ce projet rappelle Fleex, de la saison 3, axé lui sur la vidéo.
  • Znappit déplore que beaucoup de vidéos souvenir sont prises via un mobile ans qu'elles puissent être efficacement consultées, mises en valeur, et transmises. Le service veut créer des micros films de 90 secondes, montés par l'application, et dont le contenu peut être apporté par ses amis.
  • Darjeelin met à contribution des experts, six environ, qui vont entrer en compétition pour dénicher les billets d'avion les moins chers du Net. Se voulant plus efficace qu'un comparateur de prix, le service promet d'obtenir des prix 25% inférieurs en moyenne.
  • Popp! est parti du constat que lorsque des amis sont séparés et qu'ils souhaitent organiser une sortie commune le temps d'un weekend, le mail ou le téléphone ne sont pas forcément pratiques. Alors ils ont imaginé une plateforme dédiée, pour s'organiser en quelques clics.
  • Zéro-Gâchis permet à la grande distribution de limiter le gaspillage de denrées proches de la date de péremption, en organisant leur vente à des prix réduits de 30 à 70%. Leur constat de base : seulement 15% des 750 000 tonnes de produits retirés chaque année sont redistribués.
  • Pricing Assistant veut aider les e-commerçants à déterminer le prix de leurs produits en scrutant tous les articles similaires sur Internet. Le but est d'optimiser le pricing, une tâche souvent chronophage. La solution prend la forme d'un plugin pour plateformes e-commerce.


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