Kickstarter simplifie encore son règlement, au profit des "backers"

22 septembre 2014 à 10h16
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Kickstarter vient d'annoncer une mise à jour de ses conditions d'utilisation, quelques mois seulement après les avoir grandement simplifiées à destination des porteurs de projets. Il est ici davantage question de la protection des personnes qui donnent de l'argent.

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La plateforme de financement participatif Kickstarter serait-elle en train de changer son fusil d'épaule ? Après plusieurs années à décliner toute responsabilité concernant le destin des projets qui y sont financés, le service part aujourd'hui dans une direction légèrement différente. En effet, dans la nouvelle version de ses conditions d'utilisation, Kickstarter va un peu plus loin qu'auparavant concernant la démarche à adopter par les porteurs de projets. Davantage de transparence est désormais sollicitée, notamment concernant la période de livraison des projets financés.

« Pour la grande majorité des projets, ce qu'il se passe est assez simple : les porteurs terminent leur travail en temps et en heure, les backers sont heureux, et personne n'a besoin des détails. Mais il y a des exceptions : parfois, des problèmes surgissent, les projets n'évoluent pas comme prévu, et les gens se retrouvent dans l'ignorance de ce qui est censé se passer ensuite. Nous souhaitons clarifier les choses : les attentes des backers, les attentes des porteurs de projets, et ce qui doit arriver si un projet se retrouve en difficulté » explique le service dans un billet de blog.

Dans le règlement de Kickstarter, on trouve désormais un paragraphe dépourvu de termes juridiques qui détaille simplement ce qui est attendu de la part des créateurs de projets. Pour résumer simplement, ces derniers doivent mener à bien leur travail dans les conditions données lors de la campagne. En cas de problème, ils doivent en informer les backers très rapidement : l'objectif est de maintenir une communication permanente et transparente entre les deux parties.

Autre nouveauté importante : en cas de retard ou de problèmes rencontrés lors du développement du projet, son créateur doit proposer aux backers une restitution de l'argent restant, au prorata de ce qui aura été financé, ou bien expliquer de quelle manière les fonds restants vont être utilisés pour mener à bien le projet, peut-être sous une forme différente.

Un vrai changement pour les utilisateurs ?

Kickstarter modifie donc les règles en obligeant les créateurs de campagne de financement à être plus transparents concernant l'utilisateur des fonds récoltés. La plateforme de financement en profite cependant pour rappeler une nouvelle fois qu'elle n'est pas garante de la réussite des projets et qu'elle ne rembourse rien elle-même. Dans la configuration actuelle, un porteur de projet se retrouve dans l'obligation de rendre tout l'argent qui lui reste à ses "investisseurs" dans le cas où un projet échoue. En pratique, il est fréquent que lorsqu'un échec est annoncé, il ne reste déjà plus rien : pas certain que cela change quelque chose pour les backers, qui ont toujours la ressource pour poursuivre en justice l'entrepreneur qui n'aura pas su aller jusqu'au bout de sa démarche.

Cette nouvelle mise à jour des conditions d'utilisation pousse cependant les porteurs de projets à communiquer davantage avec leur communauté, sous peine d'être facilement rappelés à l'ordre : là encore, Kickstarter cherche à anticiper les échecs en obligeant des actualisations fréquentes des campagnes. Mais tout est basé sur la confiance et la bonne foi des entrepreneurs : malheureusement, ça ne garantit pas de ne pas tomber sur un escroc, même si la très grande majorité des campagnes présentes sur les plateformes de financement participatif sont aujourd'hui dignes de confiance.

Ce nouveau règlement entrera en vigueur à partir du 19 octobre prochain.

Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques...

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Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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