Capgemini se renforce aux États-Unis et sur l'externalisation

27 avril 2015 à 12h40
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En absorbant la société de services informatiques (SSII) Igate, Capgemini renforcera son activité aux États-Unis, où il bénéficie déjà d'une bonne présence, et augmentera la part de ses effectifs offshore.

Avec le rachat d'Igate, Capgemini met le cap vers les États-Unis. La société de Paul Hermelin annonce mettre la main sur cette SSII installée dans le New Jersey pour 3,7 milliards d'euros en numéraire, une opération qui générera entre 90 et 140 millions de dollars de synergies, « ainsi que des économies annuelles d'ici trois ans, liées à une plus grande efficacité opérationnelle », économies estimées entre 70 et 95 millions de dollars.


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Le centre de Noida, au sud-est de New Delhi, est l'une sept implantations de Igate en Inde - Crédit : Igate.


Igate renforcera le coeur de métier de Capgemini dans les services applicatifs et d'infrastructure, ainsi que dans l'externalisation et les services d'ingénierie. La société réalise près de 80 % de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, et possède principalement des clients dans le domaine de l'industrie (27 %), de la banque et des services financiers (21 %), de l'assurance (19,5 %), de la santé (9,5 %) et de la distribution (8,7 %).

À l'issue de cette transaction, dont la finalisation interviendra au second semestre 2015, Capgemini atteindra un chiffre d'affaires consolidé estimé à 12,5 milliards d'euros, dont 30 % seront désormais issus des États-Unis, contre 21 % jusqu'à présent. Cette opération est « une des priorités stratégiques de Capgemini, ce marché étant de loin le plus important et le plus innovant dans les domaines de la technologie et des services ».

Un employé sur deux externalisé

L'Amérique du Nord est déjà une zone dynamique pour la SSII française, où elle était en croissance de 11,7 % au premier trimestre 2015, contre 1,2 % seulement en France et 3 % au Benelux - mais 23 % en Asie-Pacifique et Amérique Latine, et 16 % en Grande-Bretagne. Les deux groupes ont, au global, un taux de croissance de l'ordre de 10,3 %. Mais ils se différencient sur leur profitabilité, avec une marge opérationnelle de 8,1 % pour Capgemini, fin 2014, et 19,6 % pour Igate. C'est aussi le reflet de leur recours à l'externalisation (offshore).

Paul Hermelin a estimé que ce rachat « donnera un nouveau statut sur le marché nord-américain » à la SSII. « Nos opérations indiennes prendront, par ailleurs, une nouvelle dimension, nous permettant de concourir à armes égales contre les meilleures entreprises américaines et indiennes », a ajouté le PDG, dont 48 % des 147 000 collaborateurs sont offshore (et 40 % en Inde). Une proportion qui approche les 77 % chez Igate.

Sur environ 33 500 employés, au dernier trimestre 2014, 27 300 étaient en offshore et notamment en Inde dans le cas de la SSII américaine, contre 67 000 pour le français, au comptage de mars 2015. Sur des effectifs totaux annoncés de 190 000 personnes après le rachat, le taux d'employés offshore sera proche de 50 %. Il y a cinq ans, Capgemini employait 20 000 personnes en Inde. Ce sera près de 100 000 à partir cette année.


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