Robolution Capital, pour que les robots se lèvent et marchent

04 mars 2014 à 11h58
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Soutenu par le privé et par l'État, suite au lancement de « France robots initiatives » l'année dernière, le fonds Robolution Capital soutiendra la robotique de services à hauteur de 80 millions d'euros.

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Bruno Bonnell, Robopolis
La filière robotique s'organise en France, et Robolution Capital compte y prendre une part active. Ce fonds d'investissement, initié en janvier 2012 par Bruno Bonnell, fondateur de la société Robopolis, et Orkos Capital, a réuni 80 millions d'euros auprès d'investisseurs publics et privés, comme AG2R La Mondiale, Orange, EDF, Thales, Bpifrance, et le Fonds européen d'investissement.

Se définissant comme le premier fonds européen dédié à la robotique de services, Robolution Capital vise à soutenir entreprises avec des tickets de 300 000 à 3 millions d'euros par société. Le fonds couvrira plusieurs phases de maturité, de l'amorçage au capital développement.

Estimé à 17 milliards d'euros en 2013, le marché de la robotique de services s'affiche en forte croissance et devrait atteindre 100 milliards d'euros en 2018, selon les prévisions de l'IFR1 de 2013. D'après le rapport Pipame sur la robotique, l'Europe représente un tiers de ce marché, où l'Allemagne et l'Italie figurent dans le peloton de tête, ainsi que la France, qui compte une soixantaine de laboratoires de recherches dédiés.

Trouver les bons usages

Bruno Bonnell prédit que « la robotique va émerger, à l'instar d'Internet dans les années 90, comme une industrie à part entière avec un impact sur l'ensemble des secteurs d'activité ». Plus que de l'état actuel du marché, encore petit en valeur absolue, il dit s'intéresser à la tendance, qu'il décrit comme exponentielle.

Ce qui tire le marché des robots de service grand public aujourd'hui, ce sont les drones - dont Parrot a contribué à populariser l'usage - mais aussi les robots de surveillance et de nettoyage - à l'instar des aspirateurs intelligents, qui se sont vendus à 150 000 exemplaires en France en 2013 contre 1 000 en 2006.

« Comme toujours, le public doit percevoir l'intérêt d'un produit pour que cela se vende, à condition que le prix reste cohérent », analyse Bruno Bonnell. Pour lui, la prochaine « frontière » à traverser est celle de la téléprésence, une technique de visioconférence représentant ses interlocuteurs à l'échelle 1 et donnant l'impression qu'ils sont présents. En exemple d'applications envisagées, il explique que ces systèmes pourront accompagner les personnes âgées ou bien faire office de système de surveillance pour enfant.



« L'investissement n'est plus un frein »

Côté professionnel, la situation évolue également. Le frein historique à l'adoption des robots en entreprises était le montant de l'investissement. Mais Bruno Bonnell assure que le ticket d'entrée a été divisé par dix en une décennie et que ça n'est plus tant un frein que cela désormais. Reste la formation. Sur ce point, il répond que les formations d'ingénieur en robotiques se sont multipliées, comme à l'ESME de Lyon.

Afin de soutenir l'industrie de la robotique, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, avait présenté voilà un an son plan « France robots initiatives », comprenant la création d'un comité stratégique, le lancement prévu cette année d'états généraux annuels de la robotique et bien sûr une participation au fonds Robolution. Pour Bruno Bonnell, c'est « suffisant pour faire émerger la filière ».

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