Test Kobo Elipsa : une première liseuse à stylet sympathique, à défaut d’être parfaite

Johan Gautreau
Expert objets connectés
24 juin 2021 à 12h00
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© Kobo
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Assistons-nous à un changement majeur sur le marché des liseuses ? Il semble bien que oui, si on en croit les derniers modèles sortis dans nos contrées. Le grand format 10’’ se démocratise, accompagné par des fonctionnalités dédiées à la prise de notes manuscrites. Les liseuses chinoises n’ont donc plus la primeur de tels usages.

Une bonne chose pour les lecteurs européens qui n’ont pas forcément envie de se lancer dans l’import depuis l’Asie. Reste à savoir si la Kobo Elipsa a de quoi damer le pion à ses concurrentes asiatiques. C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce test.

Kobo Elipsa
  • Liseuse légère, bien conçue
  • Coque Sleep Cover originale et efficace
  • Logiciel simple à appréhender
  • Liseuse qui sait rester ouverte
  • Excellente autonomie
  • Pas d’éclairage frontal orangé
  • Connectique très pauvre
  • Prise de notes et stylet trop basiques
  • Moins de possibilités que les liseuses Android
  • Synchronisation limitée à Dropbox

La nouvelle machine de Kobo détonne par rapport à ses aînées de même marque. Adieu les petites machines de 8’’ et moins. Là, on passe à la vitesse supérieure avec un grand écran de 10’’. Un format idéal pour la prise de notes, capable d’offrir une belle surface pour l’écriture mais suffisamment compact pour un usage en mobilité.

La Kobo Elipsa demande toutefois un investissement conséquent. Comme presque toutes les liseuses de ce gabarit, la belle affiche un tarif de 399 €. Elle se retrouve donc à affronter la Bookeen Notea de même prix et la Onyx Boox Note Air, légèrement plus onéreuse. 

Si la concurrence reste encore marginale, Kobo va devoir ferrailler dur pour se démarquer avec son Elipsa. Comme nous allons le voir, cette liseuse n’est pas parfaite mais profite de quelques bonnes idées qui la place dans le haut du panier.

Kobo Elipsa : spécifications techniques

Dès la lecture de la fiche technique, la liseuse grand format de Kobo parvient à se différencier de ses homologues. En effet, c’est l’une des seules du marché à ne pas utiliser Android comme le font la Notea ou la Likebook P10 plus entrée de gamme.

© Kobo
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Kobo a donc modifié son système maison pour y intégrer la possibilité de prendre des notes, tout en conservant la partie lecture qu’on connaît depuis des années sur la Forma, la Libra H2O ou même la Nia. On peut donc s’attendre à quelque chose de moins polyvalent qu’Android, mais aussi plus optimisé et probablement plus endurant du point de vue de l’autonomie.

Pour le reste, l’Elipsa est assez proche de ses concurrentes en termes de spécifications :

Fiche technique Kobo Elipsa

Résumé

Taille de l'écran (en pouces)
10.3
Poids
383g
Mémoire
32Go
Autonomie
30jour(s)

Caractéristiques générales

Taille de l'écran (en pouces)
10.3
Résolution
1404 x 1872
Étanchéité
Non
Poids
383g

Stockage

Mémoire
32Go
Équivalence (en e-books)
120000
Lecteur de carte mémoire
Non

Alimentation

Temps de charge
2h
Autonomie
30jour(s)

On profite d’un bel écran de 10,3’’ avec une définition de 227 ppi. Il est bien entendu doté d’un éclairage frontal mais ce dernier ne propose pas de coloration orangée pour la lecture de nuit…

La bonne nouvelle, c’est que la coque de protection et le stylet sont inclus dans le packaging, ce qui vous évitera d’investir dans ces accessoires séparément. Globalement, cette liseuse semble bien équilibrée pour son prix. Reste à voir si les choses se précisent une fois en main !

Design et finitions

Maintenant que les présentations sont faites, passons au décorticage de la Kobo Elipsa. Les premières impressions sont plutôt bonnes.

© Johan Gautreau pour Clubic
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La grande liseuse électronique est intégralement conçue en plastique. L’assemblage et la qualité des matériaux sont supérieurs à ceux du modèle de Bookeen. Il faut cependant avouer qu’on reste loin en dessous de la coque intégralement en métal de la Onyx Note Air.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Contrairement à son habitude, Kobo n’a pas inclus de boutons sur sa machine. Tout passe donc par l’écran tactile bord-à-bord. Cela peut entraîner quelques lourdeurs dans la navigation, mais rien de rédhibitoire.

© Johan Gautreau pour Clubic
© Johan Gautreau pour Clubic

L’Elipsa reprend le design à poignée que nous avions tant apprécié sur la Forma. Cela permet une bonne prise en main, surtout lors de la prise de notes. De plus, le gyroscope intégré permet une utilisation aussi efficace pour les droitiers que les gauchers. Il n’y a cependant rien de révolutionnaire, toutes les concurrentes directes de l’Elipsa font de même.

Par contre, la liseuse de Kobo se démarque par son poids relativement léger de 383 grammes. Pour rappel, la Notea pèse pas moins de 460 grammes et la P10 affiche 458 grammes sur la balance. Ici, malgré sa grande taille, la liseuse de Kobo ne demande donc pas d’avoir fait trois ans de musculation pour la porter à bout de bras durant de longues sessions de lecture !

© Johan Gautreau pour Clubic
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La connectique, elle, reste légère, ce qui n’est pas forcément un bon point… En dehors de la prise USB-C, c’est un peu le désert. L’Elipsa n’est pas dotée de Bluetooth, ni même de port micro SD. C’est dans ces moments-là que la polyvalence d’Android a du bon. La machine de Kobo se montre plus limitée que ses concurrentes utilisant le système de Google. Ici, impossible d’utiliser un casque pour écouter des livres audio. Pas moyen non plus de transférer des fichiers sur une carte micro SD pour les balader facilement de la liseuse à une autre machine.

En un mot comme en cent, Kobo fait du Kobo. L’Elipsa est très bien conçue, légère et agréable à prendre en main. Mais certains manques font que son prix semble un peu élevé au regard des offres concurrentes…

Écran

Attardons-nous maintenant sur l’écran. Comme la majorité des liseuses dédiées à la prise de notes, celui-ci affiche une belle dimension, ici 10,3’’. Il n’est pas en couleur, ce qui n’est guère étonnant. La technologie est encore peu mature, mal adaptée aux grands écrans et surtout très coûteuse. Si vraiment vous voulez de la couleur avec la possibilité de prendre des notes, visez plutôt la très bonne Onyx Boox Nova 3 Color.

© Johan Gautreau pour Clubic
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La dalle arbore un revêtement en verre et un design bord-à-bord. C’est sobre, élégant et diablement efficace une fois qu’on l’utilise au quotidien. La définition de 227 ppi reste suffisante pour profiter des usages proposés par la liseuse, c’est-à-dire lecture et prise de notes. Petit plus propre à Kobo : il est possible de basculer l’affichage en écriture blanche sur fond noir. C’est plus agréable pour lire la nuit.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Cela ne compense toutefois qu’en partie l’absence d’éclairage frontal orangé. La Kobo Elipsa se contente en effet d’un éclairage blanc ComfortLight. Pourquoi ne pas adapter ComfortLight Pro à cette liseuse ? Ce n’était pas une mission impossible quand on voit que la P10 à moins de 280 € propose l’usage de LED blanches et oranges.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Pour le coup, c’est une petite déception. La lecture de nuit est plus fatigante à cause de cette lumière blanche…

Logiciel

Actuellement, deux options existent pour l’emport logiciel des liseuses à prises de notes : Android ou les systèmes propriétaires. Les marques asiatiques tendent à privilégier la première solution, plus polyvalente et facile à adapter sur de nombreuses machines. De son côté, Kobo choisit de tenter l’aventure avec son système propriétaire, en y ajoutant une partie dédiée à la prise de notes. 

Si vous avez déjà utilisé une liseuse Kobo, vous serez en territoire connu. L’OS de l’Elipsa se veut très simple d’emploi. C’est une force par rapport aux liseuses Android qui demandent souvent de mettre les mains dans le cambouis pour révéler leur plein potentiel.

© Johan Gautreau pour Clubic
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L’interface se découpe en plusieurs onglets :

  • Accueil : affiche vos lectures en cours et des suggestions personnalisées
  • Mes livres : il s’agit de votre bibliothèque, contenant vos achats mais aussi vos livres importés manuellement
  • Mes carnets : c’est la partie dédiée à la création de notes manuscrites
  • Découvrir : ici, vous pouvez acheter des livres sur la boutique Kobo
  • Plus : le dernier onglet est dédié aux paramètres de la liseuse Elipsa

Il ne suffit que de quelques minutes pour prendre en main la liseuse électronique de Kobo. On est bien loin des modèles sous Android, souvent plus ardus à paramétrer complètement. En revanche, vous n’aurez accès qu’au magasin Kobo et devrez composer avec certaines restrictions que n’ont pas les e-readers sous l’OS de Google. Vous ne pourrez pas installer d’applications tierces, aucun magasin n’est prévu à cet effet.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Bien que la Kobo Elipsa se montre plus fermée que ses concurrentes, elle reste suffisamment ouverte pour donner un peu de latitude à la personnalisation. Ainsi, vous êtes libres d’ajouter des polices tierces si celles fournies par défaut ne vous conviennent pas. De même, la machine reste ouverte au format EPUB. Contrairement aux liseuses Amazon, vous pouvez importer sans problème des livres achetés ailleurs que sur le magasin Kobo. Dernier point de détail : vous pouvez accéder à un compte Pocket afin de retrouver tous vos articles sauvegardés depuis un smartphone ou une tablette.

Le logiciel de l’Elipsa fait donc le pont entre les machines complètement verrouillées d’Amazon et celles plus ouvertes – mais complexes – sous Android. Un entre-deux qui sera à même de séduire de nombreux amateurs de lecture.

Lecture

Kobo a derrière elle de nombreuses années de développement logiciel, faisant de ses liseuses des machines idéales pour une lecture en tout confort. Mais est-ce suffisant face aux marques chinoises qui rivalisent d’idées depuis quelque temps ? Oui et non.

© Johan Gautreau pour Clubic
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La partie lecture de l’Elipsa est très bien faite. On profite d’une bibliothèque facile à gérer, avec de nombreux paramètres de tri : par titre, date d’ajout, auteur et même série. Sur ce point, on est dans le haut du panier. Rares sont les marques à proposer autant d’options. Il est juste dommage de constater que les images de couverture mettent parfois plusieurs secondes à s’afficher lorsqu’on ajoute des livres pour la première fois. Rien de bien méchant.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Une fois un livre ouvert, on dispose de la plupart des paramètres classiques : taille et type de police, espace interlignes, taille des marges et justification. Ce n’est pas aussi pointu que sur les liseuses Onyx, pour ne citer qu’elles, mais ça reste suffisant pour adapter la lecture assez finement.

Au besoin, vous pouvez ajouter de nouvelles polices à celles qui sont déjà préinstallées. Pour ce faire, il suffit de créer un dossier « fonts » à la racine de la mémoire de la liseuse et d’y coller vos polices. Idem pour les dictionnaires que vous pouvez coller dans le dossier caché « .kobo/custom-dict ».

© Johan Gautreau pour Clubic
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Autre aspect original de cette grande liseuse électronique : vous pouvez obtenir des statistiques de lecture assez complètes. Ça motive plus ou moins à lire régulièrement, même si ce n’est pas indispensable.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Pour aller plus loin, vous aurez à disposition divers paramètres qui permettent de modifier les zones tactiles, afficher des données en pied de page ou encore activer le mode sombre. Une fois encore, on trouve plus des choses plus poussées sur la plupart des machines asiatiques. Kobo reste simple dans son approche, tout en laissant un peu de champ libre pour adapter les options aux goûts de chacun.

Notes

Si l’Elipsa est une bonne alliée pour la lecture, elle se montre aussi efficace pour la prise de notes. Néanmoins, elle reste là aussi en-dessous de ses concurrentes chinoises sur quelques points…

Carnets de notes

Plusieurs possibilités sont offertes par Kobo pour mettre sur « papier » vos idées. La principale est l’utilisation des carnets. Un onglet leur est dédié. Celui-ci regroupe vos notes manuscrites, comme ce qui se fait chez la concurrence. Kobo se démarque toutefois avec deux types de carnets : les simples et les avancés.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Le carnet simple est voué à accueillir vos écrits manuscrits. Il met à votre disposition cinq mines différentes, cinq tailles de pointes et cinq « coloris ». Ces derniers sont des niveaux de gris, la liseuse n’étant pas en couleur.

Une gomme est aussi présente pour effacer les petites boulettes. Vous pouvez aussi utiliser quatre arrière-plans différents. Il n’est malheureusement pas possible d’en ajouter comme sur les liseuses Onyx. Peut-être que la marque en ajoutera dans le futur.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Vient ensuite le carnet avancé, plus ou moins identique au carnet simple, hormis la disparition de la mine de surlignage. En contrepartie, le gyroscope de la liseuse est fonctionnel sur ce type de carnet, ce qui autorise une prise de note avec la machine à l’horizontale.

Un appui sur les paramètres laisse apercevoir d’autres options intéressantes :  ajout de formes ou de diagrammes, insertion d’équations mathématiques ou dessin de forme libre. On gagne en possibilités avec les carnets avancés. Il manque toutefois la capacité d’utiliser des calques comme sur les machines Onyx ou encore d’ajouter des images, faute d’explorateur de fichiers intégré à la liseuse. En dehors de ça, c’est suffisamment complet pour la plupart des usages.

Les carnets avancés se distinguent aussi avec la reconnaissance automatique des caractères manuscrits. Écrivez votre texte, faites un double appui dessus et la liseuse convertira le tout en texte numérique. Un autre double-appui ira carrément placer le texte converti sur les lignes de votre page.

Pour le coup, la reconnaissance de texte de l’Elipsa m’a bluffé. Elle surpasse sans problème celle des liseuses Onyx, pourtant déjà d’un bon niveau. Et je peux vous certifier que ce n’est pas une mince affaire avec mon écriture de cochon !

Annotations de fichiers EPUB et PDF

Avec le temps, l’annotation au stylet s’est étendue aux fichiers EPUB et PDF. Sur ce point, la grande liseuse de Kobo souffle malheureusement le chaud et le froid.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Commençons donc par la prise de notes sur les romans au format EPUB. Ici, c’est plus que basique : vous pourrez juste écrire et surligner, sans aucune possibilité de changer de mine ou d’épaisseur de trait. L’Elipsa est clairement surclassée par ses homologues asiatiques… C’est d’autant plus vrai que vous ne pourrez annoter que les livres achetés chez Kobo. Impossible d’utiliser le stylet sur un EPUB importé manuellement.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Pour les PDF, c’est un peu mieux. Vous aurez la possibilité d’annoter ou surligner vos documents personnels. Les options restent néanmoins aussi restreintes que pour les EPUB. Impossible de changer la taille de la mine ou son type… 

La déception est donc présente sur pas mal de points. L’Elipsa n’est pas la plus performante pour ce qui est de la prise de notes sur les documents. Elle se démarque avant tout avec ses carnets avancés et sa reconnaissance de texte carrément bluffante.

Formats

Comme je le précisais plus haut, Kobo reste une marque qui fait preuve d’une certaine ouverture. L’Elipsa met certes en avant le magasin Kobo avec des DRM, mais elle vous laisse aussi la possibilité d’importer vos propres livres au format EPUB. Au besoin, ils peuvent même être décodés si ils sont protégés en connectant un compte Adobe ID.

La grande machine est aussi à même de lire vos PDF, TXT, HTML de même que les images JPEG et PNG. Au total, pas moins de 15 formats différents sont pris en charge par l’Elipsa. Il ne manque que le format EPUB enrichi – ou Fixed Layout pour les amateurs de Shakespeare – pour compléter la liste, mais actuellement, seules les liseuses Vivlio/Pocketbook le prennent en charge.

Mais si la Kobo Elipsa est très ouverte, il y a un point à prendre en compte : il n'est possible de griffonner sur vos EPUB qu’avec les livres achetés sur la boutique Kobo. Un EPUB importé depuis une autre source – par exemple 7Switch – ne pourra pas être annoté avec le stylet de l’Elipsa. Vous pourrez néanmoins utiliser le surlignage au doigt de façon plus classique.

Synchronisation 

Jetons maintenant un œil du côté de la synchronisation. Sur la plupart des machines Android, aucun magasin n’est préinstallé. Vous ne pouvez donc pas acheter de livres et encore moins les synchroniser d’une machine à l’autre à moins d’utiliser des applications tierces.

© Johan Gautreau pour Clubic
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La Kobo Elipsa est supérieure dans ce domaine, du moins en partie. Ainsi, si vous acquérez un livre sur l’Elipsa, il sera visible immédiatement sur votre Forma, Libra ou toute autre liseuse Kobo. La progression sera elle aussi synchronisée entre vos machines et sur l’application mobile.

Hélas, il n’en va pas de même pour les notes. Kobo se contente de proposer une sauvegarde via Dropbox. Sinon, il faut passer par un ordinateur une fois que la liseuse aura généré un fichier Word, texte ou HTML contenant vos notes manuscrites. Sur ce point, les liseuses sous Android se veulent plus complètes avec un accès à Dropbox, mais aussi Google Drive, Evernote, One Note…

Accessoires

La Kobo Elipsa n’est pas vendue seule. En tant que liseuse destinée à la prise de notes, elle est accompagnée d’un stylet tactile et d’une coque de protection. Deux accessoires indispensables pour exploiter le plein potentiel de cette machine. Et comme nous allons le voir, une fois de plus Kobo ne fait rien comme les autres !

Stylet tactile Kobo

Le stylet tactile de l’Elipsa est somme toute classique. Il est fourni avec une pointe de rechange et un outil d’extraction. Il arbore deux boutons : le premier fait office de gomme et le second sert pour le surlignage.

© Johan Gautreau pour Clubic
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La prise en main de ce stylet est relativement agréable. Il est conçu en plastique, au contraire de celui de la Bookeen Notea qui est en métal. Malgré tout, il tient bien en main et ne semble pas fragile. Il fonctionne avec une petite pile AAAA. Kobo ne précise pas l’autonomie de cet accessoire, mais on peut s’attendre à plusieurs semaines d’usage. Notez d’ailleurs que sans sa pile, le stylet Kobo ne fonctionnera pas contrairement à celui de la Notea…

© Johan Gautreau pour Clubic
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L’accessoire montre sa vraie faiblesse une fois qu’on l’utilise pleinement. Une latence se fait irrémédiablement sentir dès qu’on cherche à écrire vite ou à dessiner rapidement. Ce n’est pas sans faire penser au stylet tactile que nous avions testé avec la Likebook P10, lui aussi un peu mollasson sur les bords… 

Avec l’habitude on apprend à composer avec cette latence, il suffit de ne pas écrire à toute vitesse. C’est quand même dommage de trouver ce genre de défaut sur une liseuse à 400 € dédiée à la prise de notes. Précisons aussi que la machine ne fonctionne qu’avec son stylet attitré. Inutile d’investir dans un autre modèle, il ne marchera tout simplement pas sur l’Elipsa.

Protection Sleep Cover

Jetons maintenant un œil à la coque de protection pour l’Elipsa. C’est clairement l’accessoire qui détonne le plus, tant sur la forme que sur les fonctionnalités.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Physiquement, la protection est assez imposante. Elle ajoute pas mal de poids à la liseuse. Elle a néanmoins le mérite de recouvrir intégralement la machine. Petite originalité : vous pouvez détacher le rabat supérieur, il est fixé via des encoches magnétiques à la partie inférieure !

Parlons d’ailleurs de ce rabat. De couleur bleu, il arbore une jolie texture en cuir sur le dessus, c’est très classe. Contrairement à la plupart des protections vues chez la concurrence, la fermeture se fait à la verticale, comme sur un carnet de notes grand format.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Mais le plus original, c’est la possibilité de replier une partie de la protection en cuir pour faire apparaître un pied triangulaire. L’Elipsa est ainsi légèrement rehaussée afin de faciliter l’écriture au stylet tactile. Une chouette idée, qui sans être révolutionnaire, à de quoi séduire.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Dernier point : un emplacement est prévu dans la coque pour transporter le stylet Kobo. Vu que celui-ci n’est pas magnétique, vous avez tout intérêt à adopter la protection dès votre ouverture de la machine afin de ne pas perdre le précieux accessoire.

© Johan Gautreau pour Clubic
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Kobo fait donc preuve d’une certaine imagination avec sa coque Sleep Cover. Dommage que le stylet tactile soit plus en retrait…

Performances

Qui d’Android ou d’un système propriétaire offre les meilleures performances ? Concernant l’Elipsa, c’est malheureusement Android.

La grande liseuse de Kobo n’est pas la plus véloce du marché, même si elle n’est pas la plus lente. Encore une fois, on reste sur un entre-deux. La Bookeen Notea ou la Onyx Note Air sont clairement plus rapides que leur concurrente et son système d’exploitation maison. On le sent à l’ouverture des livres, à la navigation même dans le système ou lors de l’écriture manuscrite. Il manque ce petit quelque chose qui ferait de l’Elipsa une liseuse « rapide ». Dommage…

Autonomie

Arrivés au terme de ce test, il ne nous reste qu’à vérifier un point crucial : l’autonomie. C’est clairement le gros point faible des liseuses Android face à leurs concurrentes dotées de systèmes propriétaires. En moyenne, les machines sous Android, toutes marques confondues, tiennent la charge une semaine si vous n’êtes pas trop gourmand…

L’Elipsa étant dotée d’un système maison, elle ne souffre pas de cet inconvénient majeur. La belle est donc en mesure de fonctionner plusieurs semaines sans passer par la case recharge. D’après nos estimations, vous pourrez espérer entre deux semaines et un mois d’usage selon votre utilisation quotidienne. La machine de Kobo se montre aussi endurante que ses comparses de la même marque. Un énorme atout qui joue clairement en sa faveur !

Pour la partie recharge, n’attendez pas de miracles. Ici, point de charge ultra rapide avec des puissances qui défient l’entendement comme sur le marché des smartphones. La capacité de la batterie n’est pas communiquée par Kobo. Elle doit néanmoins être conséquente et vous devrez compter au moins deux heures pour un plein complet. Rapporté au temps d’utilisation de la machine, c’est infime !

Kobo Elipsa : l’avis de Clubic

7

La première liseuse grand format de Kobo est une réussite. Pas une victoire totale, mais une réussite quand même. Si elle a du mal à tenir la route face à ses concurrentes sous Android, la belle n’en reste pas moins une machine qui vaut le coup d’œil.

Un constat dû en grande partie au système maison de Kobo, simple d’emploi et relativement ouvert. Alors certes, vous ne pourrez pas installer d’applications tierces comme sur Android ou bidouiller des tonnes de réglages. Mais vous aurez sous la main une machine très efficace pour la lecture, suffisante pour prendre vos notes au stylet et surtout dotée d’une grosse autonomie.

Pour un premier essai, Kobo mise sur la simplicité et ça marche. On vous recommande l’Elipsa si vous voulez une machine simple mais efficace, avec des prestations correctes en lecture et en prise de notes.

Les plus

  • Liseuse légère, bien conçue
  • Coque Sleep Cover originale et efficace
  • Logiciel simple à appréhender
  • Liseuse qui sait rester ouverte
  • Excellente autonomie

Les moins

  • Pas d’éclairage frontal orangé
  • Connectique très pauvre
  • Prise de notes et stylet trop basiques
  • Moins de possibilités que les liseuses Android
  • Synchronisation limitée à Dropbox

Design et finitions 7

Écran 8

Logiciel 7

Confort de lecture 8

Prise de notes 7

Autonomie 9

Amazon 389,99€ Voir l'offre
Cdiscount 389,99€ Voir l'offre
Fnac 399,99€ Voir l'offre
Boulanger 399,99€ Voir l'offre
Darty 399,99€ Voir l'offre
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Commentaires (2)

kiwi5
et meme pas une photo pour voir a quoi ressemble une page de BD, alors que c’est tout ce qu’on attend des liseuses (pas de gribouiller sur les pdfs)
kiwi5
ouaaiiis c’est bien beau le stylet on nous vend ca depuis la nuit des temps, mais on dirait que c’est taboo de montrer une image de BD sur une liseuse (alors qu’on n’attend que cela).
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