Décret anti-immigration : la Silicon Valley s’insurge

30 janvier 2017 à 12h25
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La politique de Donald Trump continue de faire des remous outre-Atlantique. La dernière décision du nouveau président des Etats-Unis vise directement les ressortissants de sept pays musulmans, à qui il a interdit d'entrer sur le territoire américain. Des manifestations en soutien aux immigrés ont été organisées partout dans le pays et la Silicon Valley, qui fait appel à de nombreux étrangers, a pris la parole.

Encore une fois, les géants de la high-tech font front commun contre Donald Trump et ses décisions. Sur Twitter, les dirigeants des grands groupes, à commencer par une partie des GAFA, ont vivement critiqué le décret anti-immigration.

Google, Facebook, Apple et les autres critiquent ouvertement Donald Trump

Le désamour entre Donald Trump et la Silicon Valley continue. Après la décision, prise vendredi 27 janvier 2017, du président d'interdire l'accès au territoire américain aux ressortissants de Syrie, Irak, Iran, Soudan, Somalie, Libye et Yémen, afin de lutter contre le terrorisme, les critiques ont fusé. D'autant plus que l'interdiction frappait également des étrangers disposant de la célèbre Green Card qui leur permet, en théorie, de vivre et travailler sur le sol américain.

Google (Alphabet) a été la première à réagir, déclarant que près de 200 de ses employés étaient concernés par l'interdiction. Le cofondateur de Google, Sergei Brin, a même été vu à la manifestation à l'aéroport de San Francisco, où il a simplement déclaré être présent car issu lui-même de l'immigration. Google a vivement critiqué la décision de Donald Trump et débloqué 4 millions de dollars en tant que fonds d'urgence pour aider ses employés.

Tim Cook, PDG d'Apple, a déclaré que la firme de Cupertino croyait fortement en l'importance de l'immigration et qu'elle n'existerait pas sans elle.

Sur LinkedIn, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a rappelé qu'il était lui aussi un immigré : « En tant qu'immigré et PDG, j'ai vécu et vu l'impact positif que l'immigration a dans notre entreprise, pour le pays et pour le monde. Nous continuerons de défendre ce sujet important ».

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Face à la pression l'administration Trump fait marche arrière

Tout le week-end des 28 et 29 janvier 2017, les messages ont continué. Le PDG de Netflix Reed Hastings a déclaré que « les actions de Trump sont en train de toucher des employés de Netflix dans le monde entier » et qu'elles sont « tellement anti-américains que ça en fait mal ».

Elon Musk, PDG et fondateur de Tesla, a estimé que la décision n'était pas « la meilleure solution pour résoudre les problèmes du pays », soulignant que de nombreuses personnes impactées « ne méritent pas d'être rejetées ».

Mark Zuckerberg et Facebook ont annoncé travailler avec les employés inquiets. Zuckerberg rappelle être lui aussi issu de l'immigration, puisque ses grands-parents sont arrivés d'Allemagne, Autriche et Pologne, tandis que les parents de sa femme, Priscilla Chan, sont des immigrés chinois et Vietnamiens.

Jack Dorsey, PDG de Twitter, Travis Kalanick, fondateur d'Uber, ont également déclaré leurs regrets concernant la décision de Donald Trump. Brian Chesky, fondateur d'Airbnb, a annoncé fournir un logement gratuit à tous ceux qui sont touchés par l'interdiction d'entrée du territoire.

Les messages et les manifestations ont continué tout le week-end et se poursuivent lundi 30 janvier 2017. L'administration de Donald Trump semble avoir pris conscience de son erreur. Dimanche 29 janvier, après qu'un juge fédéral a interdit, et ce dès le 27 janvier 2017, aux autorités d'expulser les ressortissants arrêtés aux aéroports, John Kelly, secrétaire d'État à la Sécurité Intérieure, a déclaré qu'il allait lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain pour les détenteurs de la Green Card.

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