Fracture numérique : 100% de couverture 2G et autres mesures pour la ruralité

17 mars 2015 à 12h32
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Le gouvernement prend de nouvelles mesures pour résorber la fracture numérique entre zones urbaines et zones rurales. Il compte atteindre rapidement 100 % de couverture en téléphonie mobile et accélérer le déploiement du très haut débit.

Le gouvernement a tenu vendredi un comité interministériel venant clôturer les Assises des ruralités lancées la veille par le Premier ministre Manuel Valls. Ce dernier a annoncé un lot de mesures visant à « amplifier les capacités de développement des territoires ruraux », notamment par « l'accès au numérique et au téléphone mobile ».

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100 % de couverture 2G fin 2016

Plusieurs mesures concernent pour commencer l'amélioration de la téléphonie mobile, tant en 2G qu'en 3G, mais pas en 4G.

L'exécutif souhaite en premier lieu résoudre définitivement la problématique des zones blanches, des populations qui ne sont pas couvertes du tout, pas même en 2G. Il ne resterait que 0,1 % de la population et 1,5 % du territoire métropolitain. Le CGET, l'Arcep et les opérateurs actualiseront la liste des communes à couvrir, et l'ensemble devra être couvert en 2G d'ici la fin de l'année 2016, avec trois ans de retard.

Ce programme zone blanches ne sera étendu à la 3G que dans un second temps, « par la loi », sans plus de précisions. La secrétaire d'État au Numérique Axelle Lemaire a seulement indiqué sur Twitter viser 2 900 communes rurales d'ici la fin de l'année 2017.

En pratique, on peut penser que les opérateurs mutualiseront leurs efforts, dans la continuité de leur accord de partage des antennes en zones rurales (RAN sharing), et qu'ils déploieront directement la 3G. Cet accord devait permettre de couvrir le centre des communes en zones blanches, ainsi que celui de 250 autres communes, à fin 2013, mais l'Arcep constatait en mai 2014 que seul un quart du programme était réalisé.

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Des femto-cellules universelles à domicile

En parallèle, le gouvernement souhaite faciliter la couverte de zones localisées, à deux échelles.

À échelle moyenne, les collectivités pourront installer des antennes, cofinancées par l'État, auxquelles l'ensemble des opérateurs auront l'obligation de se raccorder.

Mais surtout à petite échelle, les opérateurs devront rapidement mettre à disposition des femto cellules interopérables et économiques, qui permettront de couvrir l'intérieur des habitations et des bureaux. Les femto sont pour rappel des relais cellulaires domestiques à courte portée, semblables aux bases de téléphones sans fil résidentiels (DECT), mais qui sont pour l'heure limités à un seul opérateur voire à une liste prédéfinie d'abonnés.

Du très haut débit en 4G ou par satellite, seulement pour les entreprises

Une mesure vise enfin à accélérer le déploiement du très haut débit, mais dans le cadre de ce plan, seulement à destination des services publics et d'entreprises identifiées comme prioritaires par les collectivités.

Le gouvernement prévoit, pour ce faire, de revoir le cahier des charges du plan France THD afin de recourir à d'autres solutions que la fibre optique. Les ministres évoquent une montée en débit des moyens d'accès existants, autrement dit le VDSL, mais aussi la 4G et le satellite.

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En somme, des mesures encourageantes, bien que certaines soulèvent des interrogations, en termes de mise en œuvre ou de contre-productivité. On peut notamment se demander si la mesure permettant aux communes de renforcer leur couverture aux frais de l'État ne risque pas de faire trainer les pieds des opérateurs.

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Romain Heuillard

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