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François Bourdoncle
FB - Cette somme devrait tout d'abord nous aider à renforcer nos équipes commerciales en France, Etats-Unis, Allemagne et bientôt Grande-Bretagne avec des profils expérimentés. Nous souhaitons également poursuivre le développement technologique de notre produit et multiplier les partenaires commerciaux, VARs et intégrateurs, dans le reste du monde.
Pour la partie grand public, nous comptons également recruter une équipe dédiée aux partenariats, afin de générer toujours plus de trafic sur notre moteur de recherche. Nous proposons par exemple des échanges marchandise avec les médias qui adoptent notre technologie de recherche en échange d'un renvoi de trafic.
JB - L'audience de votre nouveau moteur est-elle au rendez vous ? Les revenus publicitaires sont ils satisfaisants ?
FB - Oui, nous avons eu des pointes à presque un million de visiteurs uniques par mois, avec une croissance organique de plus de 10% par semaine. Nous sommes bien évidement très satisfaits de ces performances et également satisfaits par les revenus générés par les liens sponsorisés de notre régie Search Marketing, qui devraient représenter plus de 10% de notre chiffre d'affaires avant la fin de l'année 2007.
JB - Lors de votre levée de fonds, vous avez annoncé un nouveau produit "grand public" pour la mi 2007. Peut-on en savoir plus ?
FB - Nous avons tout d'abord constaté l'intérêt des internautes pour les vignettes de notre page d'accueil et nous allons certainement poursuivre dans cette idée de page d'accueil personnalisable, en essayant toutefois d'être beaucoup plus grand public que Netvibes ou Google IG, en misant particulièrement sur l'aspect graphique. Mi 2007, nous devrions également lancer un nouveau service, avec une nouvelle marque, en essayant de capitaliser sur tous les concepts du web 2.0 tout en le rendant accessible à "Madame Michu" c'est-à-dire à n'importe qui et pas exclusivement aux technophiles.
JB - Quaero devait être un projet européen mais la Norvège ou l'Allemagne auront finalement leurs propres moteurs multimédia. Ces décisions remettent elles en cause le projet ?
FB - La France est partie avec plus d'un an d'avance sur l'Allemagne et les deux pays n'ont pas réussi à se remettre d'accord sur la gouvernance du projet. Mais cette décision devrait paradoxalement enfin libérer Quaero. Le dossier est actuellement présenté à la commission européenne et nous espérons que les financements pourront être débloqués en Mars ou Avril.
Malgré cette nouvelle donne, je pense que nous pourrons travailler avec certains partenaires allemands et j'espère que certaines briques du projet seront fonctionnelles avant la fin de l'année.
JB - Grâce au Web 2.0, la France a une nouvelle génération de jeunes pousses : Netvibes, DailyMotion, Exalead, Wikio, etc... Pensez vous que ces sociétés pourraient coopérer afin de créer le fameux airbus de l'internet capable de rivaliser avec les champions américains ou chinois ?
FB - Être Français facilite clairement les rencontres ou les échanges mais en tant que chef d'entreprise, ce critère me semble secondaire. Je ne dois pas choisir un partenaire parce qu'il est Français mais simplement parce qu'il est le meilleur. Pour le moment, toutes ces sociétés ont procédé à des levées de fonds de plusieurs millions d'euros et aucune n'est sérieusement en mesure d'en racheter une autre. Je suis en tout cas convaincus que nous avons tous l'intention de tenir tête aux géants du secteur, quelle que soit leur nationalité :-)
JB - François Bourdoncle, je vous remercie.
