C’est un peu le feuilleton de l’hiver dans la tech : Samsung tente de couper le cordon avec son partenaire historique Qualcomm. Avec sa nouvelle puce Exynos 2600 gravée en 2 nanomètres, le géant coréen espère enfin prouver qu’il peut faire cavalier seul sur ses fleurons, même si la séparation s’annonce plus compliquée que prévu pour les futurs propriétaires de Galaxy S26.

Le "je t’aime, moi non plus" entre Samsung et le fabricant américain de puces dure depuis trop longtemps. D’un côté, une volonté farouche d’indépendance technologique. De l’autre, une réalité implacable qui oblige souvent le constructeur à revenir vers son rival pour équiper ses modèles les plus prestigieux. Mais cette année, l’ambiance change. Le géant de Séoul semble prêt à en découdre et dégaine une arme inédite pour tenter de faire oublier les déconvenues thermiques du passé.
Exynos 2600 : la promesse d'en finir avec les radiateurs de poche
Il faut bien l’avouer, les puces maison de Samsung ont parfois laissé des souvenirs brûlants, et pas dans le bon sens du terme. Pour reconquérir les cœurs (et les mains) des utilisateurs, la marque abat une carte maîtresse avec l’Exynos 2600. Cette puce n’est pas une simple mise à jour, c’est une tentative de rédemption technologique. Gravée avec une finesse inédite de 2 nanomètres, elle adopte une architecture audacieuse qui boude les cœurs à basse consommation pour ne garder que du muscle.
Les ingénieurs ont visiblement entendu les plaintes concernant la chauffe. Ils intègrent un nouveau bloc de dissipation thermique censé réduire la fièvre du processeur de près de 16%. Une attention touchante qui vise à éviter le fameux bridage des performances quand le jeu devient trop intense. Côté graphismes, la puce s’offre une architecture graphique repensée en interne pour doubler sa puissance brute. Sur le papier, tout est là pour faire trembler la concurrence et rassurer ceux qui craignaient de voir leur batterie fondre comme neige au soleil. Reste à voir si la pratique confirmera cette belle théorie ou si les vieux démons referont surface lors des premiers tests intensifs.
Pourquoi votre prochain Galaxy sera une loterie géographique
Si la technologie séduit, la logistique risque de frustrer. Car Qualcomm n’a pas dit son dernier mot et tient encore fermement les rênes du contrat. Un accord commercial lie les deux géants et impose la présence du processeur américain Snapdragon dans la grande majorité des Galaxy S26 vendus à travers le monde. Résultat des courses : une distribution à deux vitesses qui ressemble à une véritable loterie pour le consommateur final.
Seuls 30% environ des appareils embarqueront la fameuse puce coréenne, principalement sur son marché domestique et, vous l’aurez deviné, potentiellement en Europe. Le modèle Ultra, véritable joyau de la gamme, devrait quant à lui rester fidèle à l’américain partout sur le globe.
Produire ses propres composants coûte cher, très cher, surtout quand les rendements de fabrication peinent à décoller. Samsung joue ici une partie serrée où chaque processeur maison installé est une petite victoire sur sa facture de royalties, mais aussi un risque pris sur son image de marque si l’expérience utilisateur n’est pas strictement identique. Les dés sont jetés pour février 2026 (du moins, si aucun report ne vient bousculer le calendrier). Il ne reste plus qu’à espérer que cette année, le consommateur ne soit pas le grand perdant de cette guerre d’ego entre deux titans du silicium.
Source : WCCFTECH