SpaceX passe à l'action. Les premiers tests sur la nouvelle version de sa mégafusée débutent. Objectif : la Lune, puis Mars.

La V3 de Super Heavy. ©SpaceX
La V3 de Super Heavy. ©SpaceX

L'entreprise d'Elon Musk a réussi les deux derniers tests de Starship, mettant à la retraite la V2 de la fusée. Désormais, la V3 de Super Heavy, le booster gigantesque, est sortie de l'entrepôt et va subir ses premiers tests. Et il y a du travail, SpaceX étant soumise à en calendrier très serré.

Super Heavy sort de l'entrepôt

Le Booster 18, première variante de la V3 de Super Heavy, « entame ses essais pré-lancement », a fait savoir la société. « Les premières opérations serviront à tester les systèmes d'ergols entièrement revus ainsi que la résistance structurelle du booster », a-t-elle poursuivi.

Pour rappel, le premier étage est équipé de 33 Raptor 3, plus puissants et plus fiables que leurs prédécesseurs, qui offriront une poussée accrue et surtout, une réduction des risques lors du décollage et du retour. Le colosse de 71 mètres est en outre doté d'un système de séparation à chaud qui permettra au deuxième étage d'allumer ses moteurs avant même la séparation d'avec le booster. De quoi réduire significativement la perte de vitesse entre les deux phases du vol.

Si pour l'heure, SpaceX n'a pas communiqué sur le prochain test de Starship, il n'est pas exclu qu'il ait lieu avant la fin de l'année.

Calendrier décalé ?

Car l'entreprise doit se dépêcher. Starship a été sélectionné comme alunisseur lors de la mission de Artemis III, qui doit être lancée dès 2027. Problème, SpaceX aurait admis qu'elle ne pourra pas tenir ce calendrier, repoussant d'un an la mission ô combien importante pour la NASA.

Selon une note interne, sa feuille de route comprend une première démonstration de ravitaillement en orbite entre deux Starship dès juin 2026, un alunissage sans équipage en 2027, puis une mission habitée jusqu'à la surface de la Lune en septembre 2028. Reste à voir si l'agence spatiale américaine sera en accord avec ce remaniement. D'autant plus qu'elle a récemment mis la pression sur SpaceX pour accélérer son programme.

À terme, la firme ambitionne de produire 1 000 Starship par an dans le but de coloniser Mars.