Alors que Samsung persiste à proposer ses téléviseurs QD-OLED les plus haut de gamme avec une dalle mate, une partie de la communauté tente désormais l’impensable : retirer manuellement la couche antireflet du S95F ou du S95D…Une fausse bonne idée ?

Sur YouTube et Reddit, des vidéos "tuto" circulent, vantant un retour à un rendu glossy plus contrasté. Derrière la question de la pertinence de l'achat d'un téléviseur de ce type pour ensuite devoir le modifier, il y a surtout des risques à considérer, en premier lieu l'annulation pur et simple de la garantie.
Une dalle mate qui ne fait pas l’unanimité
Le Samsung S95F, comme le S95D avant lui, embarque une dalle QD-OLED recouverte d’un revêtement mat baptisé OLED Glare Free. Ce traitement vise à réduire les reflets lumineux dans les environnements très éclairés. En contrepartie, il modifie légèrement la perception des noirs en lumière ambiante, leur donnant parfois une teinte plus grisâtre, et altère légèrement la netteté perçue à cause de la diffusion de la lumière en surface.

- Luminosité en net progrès
- Contraste, noirs et colorimétrie
- Des traitements d'image qui gagne en finesse
- Revêtement Glare Free idéal pour un usage en journée
- Boitier One Connect et connectivité large
- Nouvelles fonctionnalités IA pratiques
- Toujours pas de Dolby Vision ni de DTS chez Samsung
- Toujours une légère altération en cas de reflets
- Risques de burn-in inhérents à l'OLED
- (Dalle W-OLED sur le modèle de 83 pouces)
Lors de nos tests, cette dalle mate s’est révélée très efficace en conditions lumineuses, notamment en plein jour. Mais certains utilisateurs regrettent le rendu plus pur et plus contrasté du revêtement brillant (glossy), toujours présent sur le Samsung S90F, mais absent des modèles les plus hauts de gamme comme le S95F.
Il modifie lui-même la dalle de son téléviseur
Sur YouTube, un utilisateur du nom d’ACH1LL3US a publié plusieurs vidéos montrant comment retirer la couche antireflet des S95F et S95D. Le principe est simple : humidifier la surface de l’écran avec des serviettes en papier pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le film se ramollisse. Il devient alors possible de le décoller manuellement, révélant une dalle glossy en dessous.
Dans ses vidéos, le créateur compare le rendu avant/après, et affirme que l’image devient plus nette, plus contrastée, plus "premium". Il note toutefois que cette opération annule la garantie constructeur, et modifie profondément le comportement optique et colorimétrique de l’écran.
Une amélioration réelle… mais à quel prix ?
Il est indéniable qu’un écran privé de son revêtement mat gagne en contraste perçu, notamment dans une pièce sombre. Les noirs paraissent plus profonds, l’image semble plus nette, plus découpée. Pourtant, cette transformation n’est pas sans conséquences. Une fois le filtre retiré, la calibration d'usine du téléviseur peut afficher une image déséquilibrée, en particulier en HDR. L’image, calibrée pour fonctionner avec le traitement mat, risque de paraître surexposée ou déséquilibrée si l’on ne procède pas à une recalibration manuelle. L’écran devient aussi beaucoup plus sensible aux reflets directs, y compris dans une pièce modérément éclairée, ce qui peut vite devenir gênant à l’usage.
Au fond, cette démarche montre surtout que le choix de Samsung n'est pas vraiment apprécié de tous dans la communauté de passionnés. D'aucuns regrettent en effet le manque d'alternatives chez Samsung, qui ne propose finalement qu'un seul QD-OLED sans ce revêtement : le S90F dans sa version de 65 pouces (les autres variantes étant dotées de dalles WOLED).
Il est vrai que le choix se restreint dès lors que l'on parle de QD-OLED. Hormis les modèles cités chez Samsung, les intéressés ne peuvent en effet se tourner que vers Sony et son Bravia 8 II cette année, qui vient succéder au premier QD-OLED du fabricant japonais, le A95L, lancés deux ans auparavant. Évidemment, le choix se multiplie si l'on opte pour une dalle WOLED : LG, Philips, Sony, Panasonic, Loewe et d'autres continuent de proposer des dalles glossy.