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Co-fondateur de DailyMotion, Benjamin BEJBAUM évoque le développement de la plate-forme de partage de vidéos, son audience et ses concurrents
JB - Benjamin Bejbaum, bonjour. Comment évolue l'audience de DailyMotion ?
BB - Bonjour. Nous avons désormais une audience de plus de 300.000 visiteurs uniques par jour, à 45% français, qui génèrent plus de 5 millions de PAP et même 6 millions de téléchargements de vidéo, si on prend en compte les vidéos déportées sur des blogs.
JB - Vous n'avez pas trop de problèmes de droits d'auteur ?
BB - Non, nous retirons les contenus protégés dès que la demande est formulée et nous n'avons jamais eu de procès. Nous privilégions la responsabilisation des internautes mais nous avons également des mesures préventives, en repérant par exemple les contenus uploadés plusieurs fois.
JB - Que représentent les contenus érotiques dans cette audience ?
BB - Ces contenus ne représentent que 5% des uploads et 8% des consultations. Pour l'instant, l'existence d'une chaîne sexy nous permet de canaliser et de mieux modérer ces contenus mais il n'est pas impossible qu'ils disparaissent un jour de la plate-forme.
JB - Podemus a décidé de devenir régie, en plus de ses activités d'hébergement. Est-ce un axe de développement pour DM ?
BB - Nous avons décidé de nous doter de véritables compétences publicitaires en interne mais notre priorité est plutôt de nous associer avec des régies ou des portails pour bénéficier d'une véritable force de frappe dans chacun des pays européens où DailyMotion est présent.
JB - Comptez vous également multiplier les revenus de licences avec des accords comme celui établi avec pour Wat.tv ?
BB - Notre ambition n'est pas de faire du software même si nous accompagnerons TF1 dans le développement de Wat.tv. L'avenir passe plutôt par des accords du type Neuf Telecom, où DailyMotion fournit sa plate-forme à un ISP qui se charge d'y vendre de la publicité.
JB - Le modèle du vidéostore a-t-il également du sens ?
BB - Le modèle de DailyMotion repose sur le "user generated content", le contenu produit par l'internaute. Notre priorité est de développer la communauté, de fidéliser l'audience mais nous entendons également permettre à des éditeurs d'y placer des contenus gratuits comme des clips, des bandes annonceurs ou des émissions qui pourront séduire la communauté.
JB - Les chaînes de télévision vous voient-elles comme un partenaire ou un concurrent ?
BB - C'est une situation win-win. La télévision et le web restent deux médias différents et la priorité des chaînes aujourd'hui est de capter une audience toujours plus large.
JB - Quel regard portez vous sur un acteur comme l'américain YouTube ?
BB - Ils sont très médiatisés. Je tiens néanmoins à rappeler que DailyMotion est apparu en mars 2005 soit 3 mois avant YouTube mais leur lancement aux Etats-Unis leur donne une certaine avance en terme de trafic. Par contre, je pense que nous avons une meilleure expertise dans la gestion de la bande passante et donc des coûts pour ce type de service..
JB - Et que pensez vous de Google, qui en quelques mois a lancé un moteur vidéo, une plate-forme communautaire et même un nouveau format vidéo au clic ?
BB - Google est un acteur évidemment crédible mais ils n'ont pas un fort aspect communautaire. Je les vois plus comme un vidéostore, un diffuseur.
JB - Craignez vous également d'autres jeunes pousses françaises comme Kewego ou Vpod.tv, qui ont respectivement levé 5 et 2 M€ pour se développer également dans la vidéo sur internet ?
BB - Je n'ai pas encore vu tourner Vpod , qui arrive un peu tard sur ce marché. Michel MEYER est un entrepreneur crédible mais je vois plus Kewego comme un prestataire technique, à l'image de leur accord avec M6 pour Wideo.fr.
Outre notre avance en matière d'audience, DailyMotion bénéficie d'une véritable supériorité technique. Aujourd'hui nous gérons une bande passante de 4 Gb/s, nos choix d'infrastructure ont été validés par des auditeurs et nous avons même développé notre propre technologie de CDN (ndlr : content delivery network) pour réduire nos coûts de bande passante.
JB - Benjamin Bejbaum, je vous remercie.
JB - Benjamin Bejbaum, bonjour. Comment évolue l'audience de DailyMotion ?
BB - Bonjour. Nous avons désormais une audience de plus de 300.000 visiteurs uniques par jour, à 45% français, qui génèrent plus de 5 millions de PAP et même 6 millions de téléchargements de vidéo, si on prend en compte les vidéos déportées sur des blogs.
JB - Vous n'avez pas trop de problèmes de droits d'auteur ?
BB - Non, nous retirons les contenus protégés dès que la demande est formulée et nous n'avons jamais eu de procès. Nous privilégions la responsabilisation des internautes mais nous avons également des mesures préventives, en repérant par exemple les contenus uploadés plusieurs fois.
JB - Que représentent les contenus érotiques dans cette audience ?
BB - Ces contenus ne représentent que 5% des uploads et 8% des consultations. Pour l'instant, l'existence d'une chaîne sexy nous permet de canaliser et de mieux modérer ces contenus mais il n'est pas impossible qu'ils disparaissent un jour de la plate-forme.
JB - Podemus a décidé de devenir régie, en plus de ses activités d'hébergement. Est-ce un axe de développement pour DM ?
BB - Nous avons décidé de nous doter de véritables compétences publicitaires en interne mais notre priorité est plutôt de nous associer avec des régies ou des portails pour bénéficier d'une véritable force de frappe dans chacun des pays européens où DailyMotion est présent.
JB - Comptez vous également multiplier les revenus de licences avec des accords comme celui établi avec pour Wat.tv ?
BB - Notre ambition n'est pas de faire du software même si nous accompagnerons TF1 dans le développement de Wat.tv. L'avenir passe plutôt par des accords du type Neuf Telecom, où DailyMotion fournit sa plate-forme à un ISP qui se charge d'y vendre de la publicité.
JB - Le modèle du vidéostore a-t-il également du sens ?
BB - Le modèle de DailyMotion repose sur le "user generated content", le contenu produit par l'internaute. Notre priorité est de développer la communauté, de fidéliser l'audience mais nous entendons également permettre à des éditeurs d'y placer des contenus gratuits comme des clips, des bandes annonceurs ou des émissions qui pourront séduire la communauté.
JB - Les chaînes de télévision vous voient-elles comme un partenaire ou un concurrent ?
BB - C'est une situation win-win. La télévision et le web restent deux médias différents et la priorité des chaînes aujourd'hui est de capter une audience toujours plus large.
JB - Quel regard portez vous sur un acteur comme l'américain YouTube ?
BB - Ils sont très médiatisés. Je tiens néanmoins à rappeler que DailyMotion est apparu en mars 2005 soit 3 mois avant YouTube mais leur lancement aux Etats-Unis leur donne une certaine avance en terme de trafic. Par contre, je pense que nous avons une meilleure expertise dans la gestion de la bande passante et donc des coûts pour ce type de service..
JB - Et que pensez vous de Google, qui en quelques mois a lancé un moteur vidéo, une plate-forme communautaire et même un nouveau format vidéo au clic ?
BB - Google est un acteur évidemment crédible mais ils n'ont pas un fort aspect communautaire. Je les vois plus comme un vidéostore, un diffuseur.
JB - Craignez vous également d'autres jeunes pousses françaises comme Kewego ou Vpod.tv, qui ont respectivement levé 5 et 2 M€ pour se développer également dans la vidéo sur internet ?
BB - Je n'ai pas encore vu tourner Vpod , qui arrive un peu tard sur ce marché. Michel MEYER est un entrepreneur crédible mais je vois plus Kewego comme un prestataire technique, à l'image de leur accord avec M6 pour Wideo.fr.
Outre notre avance en matière d'audience, DailyMotion bénéficie d'une véritable supériorité technique. Aujourd'hui nous gérons une bande passante de 4 Gb/s, nos choix d'infrastructure ont été validés par des auditeurs et nous avons même développé notre propre technologie de CDN (ndlr : content delivery network) pour réduire nos coûts de bande passante.
JB - Benjamin Bejbaum, je vous remercie.
