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Jean-Marc DEFAUT, Oracle : "Dans le décisionnel, l'information est une chose mais sa fiabilité en es

27 avril 2006 à 00h00
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Directeur Solutions Technologiques Oracle, Jean-Marc DEFAUT évoque le positionnement de l'éditeur sur le marché du progiciel et son intérêt pour le décisionnel

JB - JMD, bonjour. Comment peut-on désormais présenter Oracle ? Un spécialiste de la base de données devenu un généraliste du progiciel ?

JMD - Les rachats de PeopleSoft ou Siebel ont effectivement élargi notre périmètre d'activité mais cela fait déjà plus de dix ans qu'Oracle a pris la décision d'entrer sur le segment des applications avec sa première suite ERP. Aujourd'hui nous sommes effectivement devenu un généraliste du progiciel avec une offre intégrée dans l'infrastructure, allant de la base de données aux serveurs d'applications, mais également une offre d'applications dans des domaines aussi variés que la finance, le CRM, les RH, la collaboration ou encore le CRM. Nous sommes les seuls à pouvoir proposer une offre aussi large. n'est pas présent dans les applications et ne propose pas de technologie en dehors de ses applications.

JB - Oracle est présent sur de nombreux segments du marché, de la base de données aux progiciels de gestion, en passant par les serveurs d'applications ou les logiciels de collaboration. Comment se ventile aujourd'hui votre chiffre d'affaires entre ces activités ?

JMD - Je n'ai pas encore les chiffres consolidés précis mais j'estime que les solutions d'infrastructure (bases de données, middleware) génèrent encore 77 % de notre chiffre d'affaires contre 23 % pour les applications (hors application server et business intelligence). A terme, ces deux activités pourraient néanmoins s'équilibrer.

JB - Oracle s'intéresse désormais aux progiciels décisionnels. Votre maîtrise quantitative de l'information dans les bases de données vous donne t'elle une plus grande légitimité ?

JMD - Dans le décisionnel, l'information est une chose mais sa fiabilité en est une autre. Si le logiciel de business intelligence n'utilise pas le même référentiel que la base de données, l'outil de datamining ou l'outil d'extraction des données, cela peut entraîner une perte de confiance des décideurs dans la cohérence de l'information.

C'est précisément la valeur ajoutée d'Oracle, d'utiliser le même référentiel, dans ses outils d'extractions ETL puis dans ses bases de données, outils de datamining ou de décisionnel. Nous fournissons une information fiable, cohérente, pouvant être auditée depuis son extraction jusqu'à son exploitation dans le logiciel décisionnel.

JB - Oracle ambitionne d'atteindre une part de marché de 20% d'ici 3 ans dans le décisionnel. Misez vous uniquement sur la croissance organique ou envisagez vous une fois de plus de la croissance externe en rachetant des spécialistes comme Cognos ou Business Objects ?

JMD - Ce chiffre correspond uniquement au marché français. Je ne peux pas me prononcer sur d'éventuelles acquisitions par contre je pense qu'Oracle peut connaître une forte croissance organique, en poussant ses propres clients d'applicatifs de gestion ou de middleware, à adopter notre solution décisionnelle. L'approche métier, retenue par Siebel et l'approche technologique, proposée par Oracle, sont très complémentaires. Le séminaire BI City que nous avons organisé cette semaine a d'ailleurs réuni plus de 600 personnes, traduisant certainement l'intérêt du marché pour nos solutions.

JB - vient de racheter Jboss afin de constituer un nouveau champion de l'opensource et certains observateurs imaginent également un rapprochement avec MySQL AB, éditeur d'une base de données très populaire. Quel regard portez vous sur ces sociétés ? Partagez vous leur analyse sur la fin d'un modèle de licences pour le progiciel ?

JMD - Ces sociétés ont substitué les revenus de la licence par les revenus de la maintenance. Mais dans les deux cas, l'opensource n'est pas gratuit et le client paye un coût annuel pour l'utilisation des progiciels et ce sont ces revenus qui financent la R&D des éditeurs.

Si le client calcule le coût complet de l'utilisation d'une solution et qu'il intègre une notion comme le risque, je pense qu'il se tournera naturellement vers les solutions proposées par Oracle.

JB - Oracle est de plus en plus ouvert. Pourriez vous également sortir de l'univers J2EE et adopter .Net de Microsoft ?

JMD - Oracle a effectivement connu une révolution doctrinale. Nous sommes passés en quelques années d'un univers 100% Oracle à une offre où tous nos composants peuvent fonctionner avec l'offre d'autres éditeurs. C'est le concept du "hot pluggable" qui est retenu pour _les produit Fusion Middleware et pour nos futures applications Fusion. Pour le moment, nos progiciels évoluent effectivement dans la sphère J2EE mais la norme BPEL entend faire converger .Net, J2EE mais également de vieilles applications Cobol afin de créer un environnement interopérable pour les webservices. Nos clients pourrons ainsi créer des _applications composites à partir d'environnements hétérogènes.

JB - En dehors de l'allemand SAP, l'industrie du progiciel est quasi exclusivement américaine. Comment expliquez vous cette situation ? Pourquoi n'existe-t-il par l'équivalent d'un Larry Elisson en France ?*

JMD - Il est vrai qu'en dehors de Dassault système et Business Objects, les cas de réussite sont rares. Cette situation s'explique d'une part par la culture américaine, pays où est né l'informatique, et où il est plus facile pour un entrepreneur de trouver de l'argent pour financer son innovation. Je pense également qu'une société américaine, par définition anglophone, est immédiatement globale. Il n'est pas rare de voir des PME, d'une centaine de salariés, avoir déjà 4 ou 5 bureaux à l'étranger.

Cela dit, je pense qu'il existe également de très beaux éditeurs en France. Dans mon secteur, je suis par exemple l'activité de Cylande ou Generix, qui fournissent des logiciels pour le retail. Si le progiciel est bon et qu'il apporte de la valeur au client, cela peut également être un succès.
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