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Intelligence artificielle et droits d'auteur : les excuses des géants de la tech pour ne surtout pas mettre la main à la poche !

08 novembre 2023 à 13h07
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De plus en plus de créateurs de contenu dénoncent les pratiques des fabricants d'IA pour former leurs modèles © kung_tom / Shutterstock
De plus en plus de créateurs de contenu dénoncent les pratiques des fabricants d'IA pour former leurs modèles © kung_tom / Shutterstock

Écrivains, comédiens, musiciens… Les artistes sont toujours plus nombreux à intenter des actions en justice à l'encontre des entreprises développant des intelligences artificielles génératives. Ces dernières estiment néanmoins qu'aucune réglementation supplémentaire sur le droit d'auteur n'est nécessaire, et leurs arguments ne manquent pas de toupet.

Des arguments différents pour une finalité similaire

Ainsi, Meta soutient qu'imposer un régime de licence pour les contenus protégés par le droit d'auteur dans l'entraînement des IA serait chaotique et peu bénéfique, car les redevances seraient minimes, compte tenu de l'insignifiance de chaque œuvre dans un ensemble de données d'entraînement. Google, pour sa part, compare l'entraînement des modèles à la lecture d'un livre. De ce fait, l'extraction d'idées et de faits à partir d'œuvres protégées par le droit d'auteur devrait être considérée comme telle et ne pas constituer une violation de la législation.

Microsoft assure qu'obtenir des licences pour chaque œuvre utilisée entraverait grandement le développement des petites entreprises d'IA, tandis qu'Anthropic affirme que la législation actuelle est suffisante. Quant à Hugging Face, elle explique que l'utilisation d'une œuvre permet la création d'un modèle d'Al distinctif et productif. Celui-ci est capable de créer une grande variété de sorties différentes qui n'ont rien à voir avec l'expression sous-jacente protégée par le droit d'auteur, analyse la société, ce qui en fait une utilisation équitable et non préjudiciable.

Souvent, les modèles d'IA génèrent du texte quasiment identique à celui d'œuvres écrites protégées par le droit d'auteur © Shutter.Ness / Shutterstock
Souvent, les modèles d'IA génèrent du texte quasiment identique à celui d'œuvres écrites protégées par le droit d'auteur © Shutter.Ness / Shutterstock

Certains pays légifèrent déjà

Adobe va dans le même sens et précise que cette utilisation est couverte par l'usage équitable. StabilityAI, de son côté, évoque des pays où la législation sur le droit d'auteur a été réformée pour créer des zones franches pour l'entraînement des IA, à l'instar de Singapour, du Japon, de la Corée du Sud, ou encore du Royaume-Uni.

Les entreprises avaient jusqu'au 18 octobre pour répondre à l'organisme fédéral. Pour l'heure, il n'a pas communiqué sur une possible décision à venir. En Europe, la future législation sur l'intelligence artificielle devrait imposer aux sociétés concernées la publication de résumés des données protégées par le droit d'auteur, utilisées pour la formation de leurs modèles.

Source : The Verge

Mathilde Rochefort

Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma...

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Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma curiosité m’entraîne à évoquer de nombreux autres sujets au travers de mes articles.

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Commentaires (3)

Aegis
Le gouvernement américain demande son avis à tous les acteurs, dont les acteurs de la tech, pour trouver une solution équilibrée.<br /> En quoi les arguments listés ici sont-ils faux ? Quels sont les arguments des autres parties ?<br /> Les procès d’intention ça va deux minutes. L’attitude toujours contre est la raison pour laquelle il n’y a pas de géant de la tech en France. Les Américains se posent les bonnes questions pour trouver des réponses à une situation nouvelle.
ABC
Excellent article qui met en évidence la mauvaise foi des géants de la tech qui ont beaucoup à perdre. Très peu de royalties sur une création multiplié par des millions, ça fait beaucoup de fric. Les IA dégénératives doivent donner leurs sources d’apprentissage et rétribuer les véritables auteurs. Pour le moment, ces entreprises ne partagent rien et ne savent que piller. La plupart de leurs responsables devraient être en taule.<br /> Si les IA qui volent les données pour former leurs robots demandaient l’autorisation aux créateurs de contenus et les payaient en fonction, elles ne seraient plus rentables.<br /> Identifier leurs sources est tout à fait possible, c’est la raison pour laquelle elles ne veulent pas les communiquer car les plaintes pleuvraient par millions. Et la mort de ces entreprises mafieuses 3.0 avec.<br /> On s’en fout que la répartition des droits soit trop fragmentée. Ceci dit, c’est un aveu que c’est possible, nul n’en doutait à part les naïfs qui nous «&nbsp;expliquent&nbsp;» qu’il ont tout compris et que ces IA créent. Ce qui est faux, de leurs aveux mêmes. Et surtout, interdire les IA qui ont utilisé des contenus non libres de droits, donc la plupart des IA dégénératives qui violent les contenus du web pour les régurgiter auprès d’une clientèle défaillante intellectuellement. Donc s’ils ne veulent pas payer sous des prétextes fallacieux, la solution est on ne peux plus simple, interdire les IA toxiques basées sur le vol de données sans autorisation.<br /> Un plagiaire qui se fait gauler doit en répondre devant les tribunaux et sera sanctionné. Là c’est un système de vol insidieux au niveau industriel. Une razzia qui veut se parer des atours du progrès. Un peut comme si les gros sites de piratage prétendaient œuvrer pour le bien de l’humanité. En pire.<br /> Avis aux trolls qui trouvent que le vol c’est le progrès (les mêmes qui soutenaient le piratage) qui vont pleuvoir dans les commentaires, inutile de vous acharner. Donnez-nous l’intégralité de vos revenus (à défaut de vos créations et réalisations…) et expliquez nous que c’est ça le progrès.
LeChien
Tous ces géants de la tech, certains s’abritant derrière des noms moins connus, ne manquent jamais une occasion pour inscrire dans leurs CGU toutes les interdictions qui vont bien pour protéger leur «&nbsp;oeuvre&nbsp;».<br /> Ici, leur oeuvre, c’est un algo. Et ce qu’il produit est issu d’une quantité incalculable de données pour lesquelles ils ne se sont pas préoccupé de savoir s’ils pouvaient les exploiter.<br /> C’est une dérive professionnelle : directement ou indirectement ce sont aussi des géants de l’indexation à laquelle tous les acteurs du web ont souscrit pour être le plus visible possible (SEO et j’en passe).
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