La CNIL reste "défavorable" à la création de bases d’empreintes digitales

29 avril 2004 à 00h00
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La Commission informatique et libertés se déclare défavorable à la création de bases d'empreintes digitales "en l'absence d'un impératif de sécurité."

A l'inverse de la Grande-Bretagne qui planche actuellement sur un projet de création d'un registre national d'identité utilisant la biométrie, la France semble réticente.

Jeudi, la Commission nationale informatique et libertés (www.cnil.fr) a signalé avoir confirmé, lors de sa séance plénière du 8 avril dernier, « ses positions antérieures sur les conditions de recours à des dispositifs biométriques sur les lieux de travail. »

En outre, la CNIL a signalé dans un communiqué daté du 29 avril 2004 qu'elle reste « défavorable à la création de bases de données d'empreintes digitales en l'absence d'un impératif de sécurité incontestable. »

Une base de données biométriques peut effectivement intégrer des empreintes digitales, mais également des empreintes faciales, rétiniennes, etc.

Dans son compte rendu de séance, la CNIL a estimé « que les empreintes digitales, à la différence d'autres données biométriques, reconnaissance du contour de la main ou de l'iris, laissent des traces qui peuvent être exploitées pour l'identification des personnes. »

Elle estime, par conséquent, que « toute base de données d'empreintes digitales est susceptible d'être utilisée à des fins étrangères à sa finalité première. »

En revanche, « si le gabarit de l'empreinte digitale est uniquement stocké dans un support personnel (carte à puce), le dispositif ne pose pas de difficultés au regard de la loi informatique et libertés », a souligné la CNIL.

Forte de cette analyse, la CNIL a rendu un avis favorable à la mise en place d'un système de reconnaissance de l'empreinte digitale pour contrôler l'accès aux zones réservées de sûreté des aéroports d'Orly et de Roissy.

Les données récoltées ne sont stockées par ADP (Aéroports de Paris) dans une base centralisée ou un lecteur biométrique, mais « converties sur une carte d'accès individuelle. »

La CNIL s'est récemment opposée, en revanche, à la mise en place d'un dispositif de reconnaissance de l'empreinte digitale « utilisé pour le contrôle des temps de travail » dans un centre hospitalier. Ce dernier souhaitait stocker les données dans un lecteur biométrique.
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