Vodafone possède 20% de SFR et 15% de Cegetel (qui contrôle 80% du capital de SFR) ce qui permet à l'opérateur britannique de disposer de 32% des parts de SFR. Sociétés non côtées, Cegetel et SFR ne peuvent pas faire l'objet d'une OPA hostile (offre publique d'achat) mais Vodafone devrait dégager une somme évaluée à plus de 12,5 milliards d'euros par les analystes pour tenter de racheter les parts de British Telecom, SBC et de Vivendi Universal qui contrôle actuellement l'opérateur français via ses 44% dans Cegetel.
Les détails du plan n'ont pas encore été révélés mais la presse économique s'attend à un désengagement des 26% de British Telecom et des 15% de SBC dans Cegetel à partir du 23 septembre (fin de la période de lock-up) au profit de Vodafone, ce qui pourrait lui permettre de monter à 46% du capital de Cegetel et à 56,8% de celui de SFR.
Longtemps considéré comme promis à Vodafone par Jean-Marie MESSIER, Cegetel et SFR sont toutefois désormais qualifiés d'actifs stratégiques par la nouvelle équipe dirigeante de Vivendi Universal qui compte également faire passer sa participation dans Cegetel de 44% à au moins 50% afin de pouvoir remonter les futurs bénéfices du groupe de télécommunication et l'aider à rembourser sa dette.
Reste à savoir si Vivendi Universal, encore en cours de négociation avec ses banques pour l'octroi d'une ligne de crédit de 2 milliards d'euros supplémentaires, aura les moyens de surenchérir à l'offre de Vodafone. Les directeurs financiers de BT et SBC doivent se frotter les mains...