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Souhaitant marier "Pédagogie et Technologie", Nicolas DENJOY, PDG de SmartCanal, présente son entreprise et analyse le marché de la téléformation et du knowledge management.
JB - Monsieur Denjoy, bonjour. En quelques mots, pourriez vous présenter votre parcours ?
ND - Bien sûr. Avant de rejoindre SmartCanal en tant que Directeur Général, j'ai travaillé pendant plus de 8 ans pour Arthur Andersen au sein des activités Business Consulting. Je travaillais pour des grands groupes européens à la définition des stratégies à mettre en œuvre sur des marchés en phase de dérégulation (télécom, énergie, services urbains, formation professionnelle). D'autre part, en tant que Knowledge Manager de la zone EMEIA (Europe, Middle East, India, Africa) j'ai conduit de nombreux projets de partage du savoir et de mise en place de programmes "e-learning" avant l'heure...
JB - SmartCanal évolue sur le marché de la téléformation. Quelle est votre offre de services ?
ND - SmartCanal met en place des universités virtuelles pour des grandes entreprises, des organismes de formation, des PME/PMI. Nous développons aussi des espaces formation pour des sites internets. SmartCanal fournit le contenu des universités virtuelles, soit via des partenariats avec des éditeurs de contenu sélectionnés sur des critères pédagogiques et techniques sévères (syndication de contenu), soit en développant du contenu pédagogique interactif au sein de notre studio animé par des pédagogues. SmartCanal fournit ensuite les plate-formes technologiques qui permettent de gérer de la formation on-line mais aussi off-line, de mettre en place des classes virtuelles, du tutorat, de gérer des formateurs, des compétences, des contenus... Bref, nous mettons à la disposition des entreprises toutes les technologies dont elles ont besoin pour organiser et suivre la formation. Notre centre de compétences services accompagne quant à lui les entreprises dans la mise en place de projets e-learning (conduite du changement, mise en place de référentiels de compétences, formation au e-learning,...). En résumé, notre offre de service c'est "Pédagogie et Technologie".
JB - Comptez vous commercialiser uniquement vos produits ou pourriez vous ouvrir votre canal de distribution à d'autres éditeurs ?
ND - SmartCanal possède déjà un circuit de distribution très ouvert. A titre d'exemple nous travaillons avec des organismes de formation traditionnels à qui nous fournissons des solutions en marque blanche. Ce mode de fonctionnement leur permet de rester concentrés sur leur marché (la formation en salle) tout en répondant aux demandes de leurs clients en matière de e-learning.
JB - Sur quelles technologies s'appuient vos modules de formation ? Etes vous tributaire du développement des connexions à haut débit ?
ND - Nous croyons beaucoup aux technologies ouvertes. Toutes nos université virtuelles en ASP fonctionnent sous Unix / Oracle ce qui garantit une stabilité et une qualité unique sur le marché. Nous nous engagons auprès de nos clients sur la compatibilité de nos systèmes avec la plupart des technologies du marché. Notre objectif est d'avoir des clients captifs, non pas au travers de technologies spécifiques à SmartCanal, mais plutôt par la qualité et les performances non seulement de nos technologies mais aussi des principes pédagogiques mis en oeuvre. Nous avons investi plus de MF 10 en recherche et développement cette année et comptons accroître encore cet effort. Nos technologies nous permettent aujourd'hui d'être moins tributaires du développement de réseaux à haut débit.
JB - Les entreprises sont elles réceptives aux problématiques de téléformation ou de gestion des connaissances ?
ND - Oui, tout à fait. Durant ces dernières années, les entreprises ont optimisé les différentes composantes de leur chaîne de valeur. Corrollairement, elles ont diminué leurs coûts de fonctionnement et amélioré leur productivité. Aujourd'hui augmenter sa compétitivité, c'est améliorer le partage du savoir dans l'entreprise, c'est capitaliser sur les savoir-faire et surtout, c'est être capable de faire évoluer rapidement les compétences de ses collaborateurs. En clair, cela signifie que, pour une entreprise qui met sur le marché un nouveau produit, c'est sa capacité à capitaliser sur des expériences passées, à former ses vendeurs, ses distributeurs et à diminuer son "time to market" qui désormais fait la différence.
JB - Qui sont vos interlocuteurs aujourd'hui ? Direction des Ressources humaines, Direction Générale, Direction Informatique ?
ND - Nos principaux interlocuteurs sont essentiellement des DRH, des Directions Générales, des Directions Commerciales, et des chefs de projets dédiés à la mise en place de nouvelles solutions de formation dans l'entreprise.
JB - Tout comme l'industrie du logiciel, vous vendez des produits à forte valeur ajoutée mais dont le coût marginal est pratiquement nul. Quel est votre point d'équilibre ?
ND - Nous devrions atteindre l'équilibre vers la fin de l'année avec un chiffre d'affaires d'environ MF 30. Nous sommes déjà présent en France, en Italie et au Benelux.
JB - Peut-on considérer que vous industrialisez l'activité de Conseil ?
ND - Non, absolument pas. En revanche, nous souhaitons développer de nouveaux standards de qualité et mettre en place des normes qui permettont d'évaluer de façon précise la manière dont la formation professionnelle est délivrée. Dans ce cadre, on peut considérer que nous industrialisons, d'une certaine manière, des processus qui n'ont jamais été industrialisés, puisque le monde de la formation professionnelle est resté assez artisanal. C'est d'ailleurs ce côté artisanal qui fait sa richesse et sa diversité. SmartCanal ne vise qu'à donner des outils permettant aux entreprises de normer leurs actions de formation, de calculer des retours sur investissement, de délivrer 24h sur 24h du savoir avec une qualité constante.
JB - Pensez vous que des modules de téléformation pourraient un jour séduire un autre public que les professionnels (étudiants, lycéens, collégiens) ?
SmartCanal reste concentré sur le monde professionnel. Je reste néanmoins persuadé que le marché du grand public est un marché très prometteur, dès lors que l'on maîtrise les contenus et la distribution. Des portails tels que www.education.com (ndlr: portail réalisé par Vivendi Publishing) sont donc promis à un bel avenir. Quel que soit le marché visé, SmartCanal est potentiellement fournisseur de savoir-faire (technologie, pédagogie adapté aux nouveaux média) pour tous ces nouveaux acteurs.
JB - Monsieur Denjoy, je vous remercie.
JB - Monsieur Denjoy, bonjour. En quelques mots, pourriez vous présenter votre parcours ?
ND - Bien sûr. Avant de rejoindre SmartCanal en tant que Directeur Général, j'ai travaillé pendant plus de 8 ans pour Arthur Andersen au sein des activités Business Consulting. Je travaillais pour des grands groupes européens à la définition des stratégies à mettre en œuvre sur des marchés en phase de dérégulation (télécom, énergie, services urbains, formation professionnelle). D'autre part, en tant que Knowledge Manager de la zone EMEIA (Europe, Middle East, India, Africa) j'ai conduit de nombreux projets de partage du savoir et de mise en place de programmes "e-learning" avant l'heure...
JB - SmartCanal évolue sur le marché de la téléformation. Quelle est votre offre de services ?
ND - SmartCanal met en place des universités virtuelles pour des grandes entreprises, des organismes de formation, des PME/PMI. Nous développons aussi des espaces formation pour des sites internets. SmartCanal fournit le contenu des universités virtuelles, soit via des partenariats avec des éditeurs de contenu sélectionnés sur des critères pédagogiques et techniques sévères (syndication de contenu), soit en développant du contenu pédagogique interactif au sein de notre studio animé par des pédagogues. SmartCanal fournit ensuite les plate-formes technologiques qui permettent de gérer de la formation on-line mais aussi off-line, de mettre en place des classes virtuelles, du tutorat, de gérer des formateurs, des compétences, des contenus... Bref, nous mettons à la disposition des entreprises toutes les technologies dont elles ont besoin pour organiser et suivre la formation. Notre centre de compétences services accompagne quant à lui les entreprises dans la mise en place de projets e-learning (conduite du changement, mise en place de référentiels de compétences, formation au e-learning,...). En résumé, notre offre de service c'est "Pédagogie et Technologie".
JB - Comptez vous commercialiser uniquement vos produits ou pourriez vous ouvrir votre canal de distribution à d'autres éditeurs ?
ND - SmartCanal possède déjà un circuit de distribution très ouvert. A titre d'exemple nous travaillons avec des organismes de formation traditionnels à qui nous fournissons des solutions en marque blanche. Ce mode de fonctionnement leur permet de rester concentrés sur leur marché (la formation en salle) tout en répondant aux demandes de leurs clients en matière de e-learning.
JB - Sur quelles technologies s'appuient vos modules de formation ? Etes vous tributaire du développement des connexions à haut débit ?
ND - Nous croyons beaucoup aux technologies ouvertes. Toutes nos université virtuelles en ASP fonctionnent sous Unix / Oracle ce qui garantit une stabilité et une qualité unique sur le marché. Nous nous engagons auprès de nos clients sur la compatibilité de nos systèmes avec la plupart des technologies du marché. Notre objectif est d'avoir des clients captifs, non pas au travers de technologies spécifiques à SmartCanal, mais plutôt par la qualité et les performances non seulement de nos technologies mais aussi des principes pédagogiques mis en oeuvre. Nous avons investi plus de MF 10 en recherche et développement cette année et comptons accroître encore cet effort. Nos technologies nous permettent aujourd'hui d'être moins tributaires du développement de réseaux à haut débit.
JB - Les entreprises sont elles réceptives aux problématiques de téléformation ou de gestion des connaissances ?
ND - Oui, tout à fait. Durant ces dernières années, les entreprises ont optimisé les différentes composantes de leur chaîne de valeur. Corrollairement, elles ont diminué leurs coûts de fonctionnement et amélioré leur productivité. Aujourd'hui augmenter sa compétitivité, c'est améliorer le partage du savoir dans l'entreprise, c'est capitaliser sur les savoir-faire et surtout, c'est être capable de faire évoluer rapidement les compétences de ses collaborateurs. En clair, cela signifie que, pour une entreprise qui met sur le marché un nouveau produit, c'est sa capacité à capitaliser sur des expériences passées, à former ses vendeurs, ses distributeurs et à diminuer son "time to market" qui désormais fait la différence.
JB - Qui sont vos interlocuteurs aujourd'hui ? Direction des Ressources humaines, Direction Générale, Direction Informatique ?
ND - Nos principaux interlocuteurs sont essentiellement des DRH, des Directions Générales, des Directions Commerciales, et des chefs de projets dédiés à la mise en place de nouvelles solutions de formation dans l'entreprise.
JB - Tout comme l'industrie du logiciel, vous vendez des produits à forte valeur ajoutée mais dont le coût marginal est pratiquement nul. Quel est votre point d'équilibre ?
ND - Nous devrions atteindre l'équilibre vers la fin de l'année avec un chiffre d'affaires d'environ MF 30. Nous sommes déjà présent en France, en Italie et au Benelux.
JB - Peut-on considérer que vous industrialisez l'activité de Conseil ?
ND - Non, absolument pas. En revanche, nous souhaitons développer de nouveaux standards de qualité et mettre en place des normes qui permettont d'évaluer de façon précise la manière dont la formation professionnelle est délivrée. Dans ce cadre, on peut considérer que nous industrialisons, d'une certaine manière, des processus qui n'ont jamais été industrialisés, puisque le monde de la formation professionnelle est resté assez artisanal. C'est d'ailleurs ce côté artisanal qui fait sa richesse et sa diversité. SmartCanal ne vise qu'à donner des outils permettant aux entreprises de normer leurs actions de formation, de calculer des retours sur investissement, de délivrer 24h sur 24h du savoir avec une qualité constante.
JB - Pensez vous que des modules de téléformation pourraient un jour séduire un autre public que les professionnels (étudiants, lycéens, collégiens) ?
SmartCanal reste concentré sur le monde professionnel. Je reste néanmoins persuadé que le marché du grand public est un marché très prometteur, dès lors que l'on maîtrise les contenus et la distribution. Des portails tels que www.education.com (ndlr: portail réalisé par Vivendi Publishing) sont donc promis à un bel avenir. Quel que soit le marché visé, SmartCanal est potentiellement fournisseur de savoir-faire (technologie, pédagogie adapté aux nouveaux média) pour tous ces nouveaux acteurs.
JB - Monsieur Denjoy, je vous remercie.
