Napster est mis hors la loi par l'industrie du disque américaine

28 juillet 2000 à 00h00
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Après plusieurs mois d'harcèlement juridique, l'industrie du disque américaine obtient la fermeture temporaire du service Naster d'échange de fichiers musicaux.

Après des mois d'un épique feuilleton judiciaire, la Recording industry association of America (RIAA) devrait obtenir la fermeture temporaire du service Napster, par un juge de San Francisco. En effet, sommé de faire le tri entre fichiers protégés par un copyright et les autres, sous peine d'une astreinte financière, Napster a été obligé d'annoncer l'arrêt provisoire de ses activités. Véritable bête noire de l'industrie du disque, Napster permet jusqu'à présent de s'échanger gratuitement des fichiers musicaux, de disque dur à disque dur, simplement en téléchargeant un petit logiciel transformant le PC en rayon de la plus grande discothèque du monde. "Napster cherchait à soustraire sa responsabilité en aidant et en encourageant le pillage à une large échelle, et sans surprise, ils ont perdu", a indiqué Hilary Rosen, présidente de la RIAA, à l'AFP. De son côté, Jay Berman, président de l'IFPI, la Fédération internationale de l'industrie phonographique a déclaré "Cette décision marque une étape importante dans le développement d'un marché légal de la musique en ligne". Reste que cette "victoire" ne signifie pas la fermeture définitive de Napster. En outre, les pirates disposent de nombreux autres outils comme Scour ou même GNUtella, leur permettant de disposer des mêmes outils, sans même passer par un serveur centralisé, au point que beaucoup considèrent que la fermeture de Napster ne changerait rien. La culture du libre s'oppose fondamentalement aux notions de droits d'auteurs, estimant que la distribution "gratuite" de ces biens aisément duplicables ne constitue pas un préjudice comparable au vol d'un disque ou d'une cassette, ayant par contre un véritable coût marginal. La dématérialisation de la distribution musicale ou plus globalement de l'industrie du divertissement devrait donc aboutir à l'apparition de service payants permettant un accès illimité à une immense discothèque, et à un internet libre et gratuit, mais dont l'accès se limitera de plus en plus à une race d'informaticiens, capables de faire sauter les barrières juridiques et techniques du capitalisme électronique.
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