Michel BISAC : ECHO.fr, spécialiste du net et des Réseaux

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Derrière Voila, le portail de , il y a ECHO, une jeune société française basée à Sofia Antipolis. Michel BISAC, son directeur actuel, a bien voulu répondre à nos questions sur l'une des sociétés les plus brillantes de la neteconomie français

JB - Monsieur Bisac, en quelques mots, comment pourrait on présenter l'activité de Echo?

MB - Echo est spécialisé dans les activités liées à l'internet et aux réseaux. Initiallement, nous avons crée le moteur de recherche associé à Voila.fr. Mais pour accompagner le développement du portail de France Telecom, nous sommes devenus plus généralistes afin d'offrir l'ensembles des technologies logicielles nécessaires au bon fonctionnement de ce site.

JB - Quel est votre rôle dans la gestion de Voila?

MB - Outre le moteur de recherche, nous nous chargeons de la gestion des salles de bavardage en temps réel, de l'intégration de l'information de l'AFP, des informations financières, des newsgroups, de la meteo mais aussi de nouveaux services comme nouba, dj.voila pour la musique ou encore le foot ou la F1. France Telecom conserve par contre la gestion des annuaires comme les pages blanches et jaunes, les pages marques, tourisme ou encore les services comme ITI. Nous veillons toutefois à l'intégration de la base de QuiQuoiOù dans Voila.

JB - Peut on vous qualifier de sous traitant de France Telecom?

MB - Ce terme ne m'apparait pas très approprié. Il est certain que FT représente l'essentiel de notre chiffre d'affaire mais nous avons établi un véritable partenariat. Nous avons un rôle de conseil et d'exécutant vis à vis de FT. Ce type de relation m'apparait plus proche de l'accompagnement que de la sous-traitance...

JB - Devenir en quelques mois l'un des premiers concurrents d'Altavista était votre objectif ou est-ce une surprise?

MB - C'était l'objectif mais c'est tout de même une surprise. Le journal Internet Professionnel nous a classé deuxième, derrière AltaVista en terme de fonctionalité et numéro 1 en pertinence. Il ne faut pas se cacher qu'un tel classement nous fait plaisir car nous sommes persuadés que c'est sur le terrain de la pertinence que se fera la bataille de demain. il ne faut pas oublier que 90% des utilisateurs ne tapent qu'un mot pour leur recherche et que seulement 5% des gens utilisent les fonctions de recherche avancée...

JB - Echo est une start-up. Comment gérez vous votre croissance rapide?

MB - Avec 17 personnes et 10 MF de CA, Echo n'est plus une startup. Toutefois, nous avons à gérer cette croissance rapide et le problème numéro un, c'est l'embauche. Nous recherchons des compétences encore rares sur le marché car nos futurs salariés sont encore sur les bancs des écoles d'ingénieurs...

JB - Pensez vous maintenir votre indépendance face à FT?

MB - France Télécom représente 90% du CA de Echo. Notre collaboration actuelle nous est très bénéfique mais il est évident que le "mono client" comporte un rique stratégique. FT détient l'exclusivité pour exploiter le moteur de recherche d'Echo, c'est pourquoi nous cherchons à mettre en avant d'autres produits comme E-Stats ou Extense afin de réequilibrer notre portefeuille clients. Néanmoins, à court terme, nous n'avons pas vraiment le temps d'assurer la promotion de tels outils car FT mobilise toute l'équipe pour assurer les evolutions de Voila.

JB - Pensez vous que le marché professionnel des intranets est plus rémunérateur que le web?

MB - Le marché professionnel est très rémunérateur mais il demande une véritable équipe commerciale que nous ne sommes pas encore en mesure d'aligner. Nous ne pouvons démarcher de gros clients sans pouvoir assurer le service après vente ou le conseil. C'est pourquoi nous ne nous lancerons pas sérieusement sur ce marché avant l'année prochaine.

JB - Peut-on s'imposer sur le marché professionnel sans une vitrine technologique sur le web?

MB - Non, on ne peut plus. Des géants de l'indéxation documentaire comme Fulcrum ou Verity semblent d'ailleur souffrir de cela.

JB - Quel est votre axe de développement prioritaire? l'intranet ou le web?

MB - A court terme, c'est incontestablement le web mais par prudence, nous allons essayer d'équilibrer notre activité avec des produits tournés vers les intranets.

JB - On parle de portails pour les intranets... que pensez-vous du concept?

MB - Le concept est tout à fait pertinent. Toutefois il ne faut pas confondre la technologie logicielle qui est notre domaine de compétence, et l'aspect éditorial d'un portail. Il y a certainement des marchés à saisir pour celui qui saura marier ces deux aspects et qui pourra tenir compte des problématiques différentes de chaque entreprise.

JB - Quels seront vos nouveaux produits en 1999 et 2000?

MB - Nous développons de nouveaux produits de communication tels que des pageurs type ICQ pour le compte de FT. Notre partenaire devrait bientôt proposer aux voilanautes une communauté virtuelle comparable à Tripod et disposant de nombreux outils de communication et nous serons parmi ses fournisseurs technologiques. Nous développons E-Stats, pour mesurer l'audience sur le web et biensûr Extense pour le marché des moteurs de recherche pour Intranet.

JB - Pensez-vous développer des technologies logicielles adaptées aux intelliphones?

MB - Non, pas pour le moment.

JB - Enfin, comment voyez vous le web dans 5 ans?

MB - Difficile à dire. Il est très probable que l'explosion des transmissions haut-débit entrainera une plus grande interactivité et l'intégration généralisée de l'image et du son ainsi que l'apparition de nouvelles normes. Mais il y aura toujours une place pour l'écrit.

JB - Monsieur Bisac, je vous remercie. (Entretien réalisé en février 99 par Jérôme Bouteiller)
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