Etude : je pirate de la musique donc j'en achète ?

03 novembre 2009 à 15h41
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Ce n'est pas la première, et ce ne sera certainement pas la dernière : une nouvelle étude vient appuyer le propos selon lequel ceux qui téléchargent illégalement de la musique ne sont pas forcément les derniers à en consommer de façon régulière. Ainsi, ceux qui reconnaissent se procurer des morceaux de façon détournée en ligne dépenseraient en moyenne 75 livres par an en musique, contre 44 livres pour ceux qui affirment ne pas télécharger illégalement. L'étude a été conduite courant octobre, sur un échantillon d'environ 1000 internautes britanniques, par Ipsos Mori pour le compte de Demos, un cabinet de recherche et de réflexion.

Parmi les sondés, âgés de 16 à 50 ans et disposant tous d'un accès à Internet, un sur dix reconnait télécharger illégalement de la musique. En réalité, un tiers des personnes interrogées admet utiliser des moteurs de recherche (Web, P2P ou autres) pour localiser de la musique et éventuellement la rapatrier gratuitement, mais 9% seulement reconnaissent pratiquer un téléchargement manifestement illégal, i.e. opéré sans le consentement des ayant-droits.

Ces amateurs de téléchargement, qui continuent à acheter des CD ou à payer de la musique en ligne, sont également selon cette étude les plus enclins à exploiter les services légaux qu'offre Internet, de YouTube et MySpace aux plateformes telles que Spotify et Last.fm. Qu'ils téléchargent illégalement ou non, la grande majorité des sondés se dit par ailleurs séduite par la facilité d'utilisation d'un Spotify, à laquelle s'ajoute l'économie d'argent réalisée mais aussi la capacité de découvrir de nouveaux artistes.

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Du côté de la musique en ligne payante, tous ou presque déplorent un prix de vente trop élevé. Les suffrages se concentrent ainsi aux alentours d'un prix unitaire à 0,45 livre le morceau, inférieur de moitié à celui que pratiquent aujourd'hui les plateformes spécialisées.

Cette nouvelle étude intervient alors que le gouvernement britannique vient de faire part de son intention d'adopter un dispositif de riposte graduée visant à juguler le téléchargement illégal, et devrait évidemment servir le propos de ceux qui estiment problématique la mise en place de systèmes de surveillance et de privation de l'accès à Internet.

« La récente approche choisie par le gouvernement n'aidera à soutenir une industrie de la musique en difficulté. Les politiciens et les sociétés concernées devraient reconnaitre que les habitudes de consommation de la musique ont changé, que les consommateurs demandent des prix inférieurs et des modalités d'accès moins contraignantes », résume Peter Bradwell, de Demos. Vous pouvez télécharger l'étude au format .ppt.

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