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Et si les écrans n'étaient finalement pas si nocifs pour nos enfants ?

14 septembre 2023 à 13h40
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© Africa Studio
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Une nouvelle étude menée par l'INSERM auprès de 14 000 enfants nuance les risques liés à l'exposition des plus jeunes aux écrans. Elle ne l'écarte pas totalement, mais change l'angle par lequel est abordé le sujet.

Plus que la présence d'écran, l'attention est portée sur le nombre et la qualité des interactions au sein du cercle familial. La question du temps passé devant les écrans revient régulièrement dans le débat public, et de nombreuses études sont menées pour savoir si l'utilisation des écrans par les plus jeunes a de réels effets sur le développement de ces derniers.

C'est dans cette optique que l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) s'est lancé dans un travail de recherche qui a duré plusieurs années et qui a fait intervenir plus de 14 000 enfants.

Des écrans aux effets limités

D'après les résultats de cette étude de cohorte, le temps passé par les enfants devant les écrans a un impact limité, et les variations relèvent essentiellement de la manière dont les enfants ont été exposés. Répartis en trois groupes de deux ans, trois ans et demi, et cinq ans, les enfants ont été surveillés, et les données montrent que si ceux de 3,5 et 5,5 ans ont eu de moins bons résultats en matière de développement cognitif, ce sont avant tout les éléments liés au « mode de vie » qui ont eu une influence.

L'étude explique : « Aux âges de 3,5 et 5,5 ans, les temps d'exposition étaient associés à de moins bons scores […] en particulier dans les domaines de la motricité fine, du langage et de l'autonomie. […] Cependant, lorsque les facteurs relatifs au mode de vie […] étaient pris en compte, la relation négative se réduisait et devenait de faible magnitude. »

© Le bon usage des écrans
© Le bon usage des écrans

Les interactions sociales avant tout

Les résultats de l'étude de l'INSERM montrent donc que les écrans en eux-mêmes n'ont pas un énorme impact sur le développement cognitif des enfants. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'ils n'en ont aucun, car encore une fois, tout est dans la nuance. En revanche, le travail de recherche met largement en avant le contexte dans lequel les enfants baignent. Shuai Yang, auteur principal de l'étude, indique en effet que c'est l'absence d'interactions avec d'autres humains, notamment durant les repas, qui a un impact significatif sur le développement : « La télévision, en captant l'attention des membres de la famille, interfère avec la qualité et la quantité des interactions entre les parents et l'enfant. Or, celles-ci sont cruciales à cet âge pour l'acquisition du langage. »

La durée de l'exposition est donc importante, mais il ne suffirait pas qu'un enfant soit exposé de façon trop longue et trop tôt pour que le développement cognitif commence à présenter ces signes de retard, souvent regroupés dans le terme « maladie des écrans ».

Source : The Media Leader

Mallory Delicourt

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Historien finalement tombé dans le jeu vidéo, je me passionne pour ces deux domaines ainsi que pour l'espace, les sciences en général, la technologie et le sport. Streameur en pointillé, j'ai tellement de jeux à faire que j'ai dû créer un tableur. Rédacteur newseur depuis 6 ans, j'aime faire vivre l'actualité aux lecteurs.

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Commentaires (10)

pocketalex
Dire que les écrans ne sont pas nocifs, c’est juste du gros n’importe quoi. Ce genre de contre-étude est parfaite pour dédouaner certains parents absents.<br /> Cette contre-étude a au moins un mérite : mettre en avant le rôle des interactions sociales. Pour ma part c’est ZERO écran avant 3 ans, mais étant un gros geek et un énorme adepte des écrans, je préfère donner de l’écran aux enfants (TV, console, smartphone à partir de 11 ans mais très bridé, et AUCUN réseau social) et cadrer l’utilisation.<br /> A partir du moment où on dit «&nbsp;le temps est passé, on arrête les écrans&nbsp;» et que l’enfant l’éteint d’un coup et passe à autre chose, alors on a gagné<br /> Si à contrario il dit «&nbsp;mmmmmh&nbsp;» et il y reste plus longtemps, ou si le fait d’arrêter déclenche une crise de nerfs, alors il convient de se poser de grosses questions sur la façon dont on éduque ses enfants<br /> C’est du bon sens, et surtout c’est faire son travail de parent, un truc qui a l’air de disparaitre au vu des réactions de crises de nerfs, non respect des adultes, voire des parents, bordel foutu en classe, et autres joyeusetés qui m’interrogent toujours sur comment certains éduquent, ou non-éduquent, leur progéniture
toast
postimg.cc<br /> science — Postimages<br />
Yorgmald
En gros c’est encore une fois une question d’éducation.<br /> Un enfant peut regarder un peu la télé pour se changer les idées mais DOIT avoir et garder les relations parents-enfants qui sont nécessaire à son development.<br /> Car même sans parler d’écran, beaucoup trop d’enfants sont laissés dans un coin sans attention de leurs parents.<br /> Mon enfant regarde de temps en temps la télé, mais je joue avec lui, je lui parle, je l’écoute, je l’aide à bien parler, à se construire aussi en le laissant s’exprimer avec ses mots pour saisir son idée et après l’aider à mieux la formuler. Je sors aussi avec mon enfant, je m’en occupe quoi. Ce qui fait que lorsqu’il y a la télé très souvent, de lui-même, il me demande ou mieux encore va éteindre tout seul l’écran pour jouer ou me parler ou autres activités que l’on fait comme patisserie ou dessin ou que sais-je d’autres que l’on fait et qui nous sont naturelles que l’on ne saurait toutes les nommer.
max6
En gros l’étude démontre que ceux qui collent un écran dans les pattes de leurs gamins pour qu’ils leur foutent la paix sont ceux qui provoquent ce retard cognitif chez ceux-ci.<br /> Que du bon sens quoi en fait mais il est bon de le démontrer de temps en temps.
dimebag
" Elle ne l’écarte pas totalement", l’étude ne dit donc pas le contraire
mrassol
je sors le popcorn, pour les sans enfants qui disent moi je, jamais, … je rigole devant peppa pig et la pat patrouille …
pocketalex
Excellent
jvachez
C’est même au contraire très positif. Dans les violences urbaines il y a très peu de personnes élevées devant un écran !
Korgen
«&nbsp;Et si les écrans n’étaient finalement pas si nocifs pour nos enfants ?&nbsp;»<br /> Et si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle.
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