Pfizer rachète pour 116 millions de dollars l’app qui arrive à diagnostiquer un Covid au seul son de votre toux

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 03 octobre 2022 à 14h10
© Unsplash
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Le célèbre laboratoire vient d'annoncer le rachat d'une petite start-up australienne qui a développé une application pour smartphone qui pourrait améliorer la détection de la Covid-19.

Pfizer est désormais bien connu pour son vaccin à ARN messager, écoulé dans toutes les régions du monde.

Pfizer investit massivement dans une start-up pour améliorer ses outils de diagnostic de la Covid-19

Le laboratoire pharmaceutique ne compte pourtant pas s'arrêter là et vient d'annoncer l'achat de ResApp, une start-up australienne, pour un montant de 116 millions de dollars après une première proposition d'un montant de 65 millions de dollars plus tôt cette année.

Cette petite entreprise n'a pas la renommée planétaire de Pfizer mais a développé une technologie très prometteuse afin de détecter les symptômes de la Covid-19, via une simple application à installer sur son smartphone.

La start-up a en effet mis au point un algorithme initialement programmé pour diagnostiquer les signes d'une pneumonie en écoutant la toux d'un utilisateur. Cette technologie s'est aussi révélée efficace pour repérer les symptômes d'une bronchiolite, d'asthme ou encore du croup, une infection des voies respiratoires aériennes supérieures qui touche en majorité les enfants de moins de 6 ans.

Une solution simple et efficace pour détecter les maladies pulmonaires

Alors que la pandémie de Covid-19 faisait rage, l'entreprise a décidé rapidement d'adapter son dispositif pour repérer les signes de Covid-19 chez les utilisateurs de son logiciel et a présenté d'excellents résultats avec 92 % de cas détectés sur le seul enregistrement d'une toux et des résultats plus spécifiques efficaces à 80 %.

Pfizer souhaite désormais populariser cette technologie pour en faire un outil supplémentaire dans la détection des cas de Covid autour du globe.

« Nous sommes impatients d'affiner davantage cet algorithme et de travailler avec les régulateurs du monde entier pour proposer ce produit important aux consommateurs le plus rapidement possible », déclare un porte-parole du groupe pharmaceutique.

ResApp souhaite de son côté utiliser les moyens colossaux et les équipes de Pfizer afin d'affiner sa technologie et d'enrichir le nombre de maladies détectées dans le but de proposer un moyen simple et efficace pour toutes les populations : « Dès le début, j'ai eu une grande vision pour développer des technologies évolutives et bon marché pour diagnostiquer les maladies pulmonaires dans le monde entier, non seulement en Afrique subsaharienne éloignée, mais même dans des villes urbaines développées comme New York et Brisbane », indique ainsi Udantha Abeyratne, l'un des développeurs originaux de l'algorithme.

Source : New Atlas

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée

Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les nouvelles technologies.

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Commentaires (10)
Proutie66

On a toujours 30 millions de dose qui trainent en France, qui vont etre périmées, donc détruite.
Malgré aussi des millions en publicité pour des campagnes de vaccination

Pronimo

Bah dis donc, ca paye bien chez certains les virus!!

lepef32

Les « elites » ont ontologiquement tendance a devenir totalitaires: it’s not a bug it’s a feature. Ils sont donc irresponsables (comme des enfants et/ou des psychopathes) et c’est a nous de les contenir … ce que l’immense majorite a oublie de faire au cours de ces 2 dernieres annees … Nous sommes les seul responsables in-fine.

Je ne peut que recommander le Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie ecrit au 16e siecle et terriblement d’actualite

Proutie66

Je me fiche des responsables (façon de dire!!), c’est nous qui allons payer :slight_smile:

ygloo_one

Quand on sait ce que coûtent les tests pcr, j’ai du mal à comprendre que cette app n’ai pas fait l’objet d’une offre d’un état. Parce que 80% il me semble que c’est mieux que le pcr… En plus, c’est utilisable à volonté, accessible à quasiment tout le monde.
Tous ces écolos qui fustigent internet, les smartphones et autres smartwatchs, ne savent pas de quoi ils parlent. Internet n’est pas que futile, les smartphones ne font pas que téléphone, et les smartwatchs ne font pas que cacher l’heure…
Je ne mets pas le big data dans le même panier car c’est probablement ça qui consomme le plus, sans vraiment d’utilité forte autre que de préparer un totalitarisme.

ygloo_one

30 millions + les milliards réservées par l’UE Van der Leyen (dont le mari en fabrique) qui seront payées rubis sur l’ongle et non livrées.

MattS32

Mauvaise traduction là…

Ce « des résultats plus spécifiques à 80% », devrait être « une spécificité de 80% ».

L’efficacité d’un test binaire (ici, 92%), c’est sa capacité à donner de bons résultats sur les positifs (ie sur 100 personnes positives et ayant de la toux, le test en détecte 92 et fait donc 8 faux négatifs).

La spécificité d’un test binaire (ici, 80%), c’est sa capacité à donner de bons résultats sur les négatifs (ie sur 100 personnes négatives et ayant de la toux, le test en élimine 80, et fait donc 20 faux positifs).

Et combiné avec l’incidence, on obtient les probabilités d’être/ne pas être infecté en fonction du résultat du test.

Si par exemple la maladie à 10% d’incidences chez les personnes qui toussent, sur 1000 personnes qui toussent, il va donner 92 vrais positifs (92% des 100 infectés) et 180 faux positifs (20% des 900 non infectés), et donc un testé positif a 34% de chances d’être effectivement infecté (92/(92+180)) et un testé négatif a 1% de chances d’être positif (8/(8+720)).

Une spécificité de 80%, c’est donc assez problématique quand les incidences sont relativement faibles, parce que ça rend le test très peu discriminant, il va donner énormément de faux positifs pour très peu de vrais positifs… À 1% d’incidence, un test positif n’est réellement positif que dans 4.4% des cas (9.2/(9.2 + 198))…

Non seulement le PCR est bien plus fiable que 80% de sépcificité, mais en plus le PCR peut détecter les cas quelques soient les symptômes, mais aussi les infectés asymptomatiques, alors que par définition, une application basée sur la toux ne détecte les cas que quand la toux fait partie des symptômes…

Mais c’est vrai que ça pourrait tout de même être un outil complémentaire pour limiter le nombre de tests PCR. Par exemple, si positif à l’application + positif en test antigénique, on doit pouvoir se passer d’une confirmation par PCR.

dredd

« Véolia rachète le site Sourciers-et-radiesthesistes.fr pour un miyars d’€ugros ».

Désolé, je suis légèrement sceptique j’avoue.

chinou51

ça pu l’appli bidon. Pfizer n’aura qu’a s’arranger pour générer un plus grand nombre de faux positifs qu’avant et hop on crée le problème pour proposer la solution miraculeuse et payante ! Les actionnaires vont kiffer grave.

jcc137

Un test PCR détermine une infection au virus avec ou sans symptôme.
Cette application détermine, selon la tonalité de la toux, donc par sujet symptomatique, l’infection au covid.
De plus, je suppose qu’en cas de résultat positif de l’appli, un test PCR sera demandé avant de passer chez le toubid qui, selon la gravité, pourra vous prescrire du doliprane.