L'Union européenne vient de mettre fin à la menace d'exclusion de l'équipementier chinois des réseaux 5G de la zone, mais prône sa surveillance.
Du côté de Bruxelles, la Commission européenne a bien l'intention d'ignorer l'appel américain visant à faire interdire Huawei des réseaux 5G de l'UE, comme l'indiquent plusieurs sources relayées par nos confrères de Reuters. En outre, l'institution invite les pays de l'Union européenne à partager davantage de données de façon à réduire les risques de cybersécurité liés au réseau de cinquième génération.
Une simple recommandation de la Commission mais...
La Commission européenne délivre sa recommandation par l'intermédiaire d'Andrus Ansip, le chef du numérique de l'UE. Sur le plan juridique, une recommandation émise par la Commission n'a aucun effet contraignant ni force de loi, alors si un pays désire bel et bien écarterHuawei de la course à la 5G, il le peut. S'il désire accueillir le géant chinois sans s'assurer de certains éléments de sécurité, il le peut aussi. Sauf que la recommandation devrait tout de même avoir un vrai poids politique qui devrait pousser les pays de l'UE à adopter une législation nationale, et à renforcer leur sécurité.
Pour mieux encadrer l'équipementier Huawei, Ansip souhaite que les États membres utilisent les outils définis dans la directive européenne sur la sécurité des réseaux et des systèmes d'information (NIS), adoptée en 2016, et ceux présents dans la loi sur la cybersécurité.
Un échange d'informations entre les pays pour plus de sécurité
Ainsi, les États pourraient échanger des informations et se rencarder sur des études d'évaluation d'impact sur les risques pour la sécurité et la certification des appareils connectés et équipements 5G reliés à Internet.La Commission préfère en tout cas laisser le choix aux États quant à l'interdiction ou non de Huawei. « Il est recommandé d'intensifier les échanges sur l'évaluation de la sécurité des infrastructures critiques numériques », indique tout de même l'une des sources. La firme de Shenzhen est donc en passe de s'imposer sur le sol européen où les opérateurs de télécommunications ne veulent pas s'opposer à son interdiction, sous peine de retarder l'arrivée de la 5G sur le continent.