I-Dispo lève 1 million de dollars pour son assistante virtuelle

Thomas Pontiroli
Publié le 13 novembre 2012 à 15h16
La start-up française I-Dispo a reçu un investissement d'un million de dollars pour accélérer le développement de Sara, une assistante personnelle virtuelle qui repose aussi sur de l'intelligence artificielle mais aussi sur un réseau de professionnels.

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« D'ici six à huit ans, tout le monde aura son assistant intelligent personnel dans la poche », assure Ismaël Nzouetom, p-dg de la start-up I-Dispo. Fondée en 2010, sa société a récemment donné le jour à Sara, dont le nom n'est pas sans rappeler son homologue américain apparu avec iOS 5. Signe que ce type de service aurait du potentiel, I-Dispo annonce avoir conclu un tour de table d'un million de dollars qui lui permettra de se développer sur le marché américain et d'investir en recherche et développement. La start-up envisage par ailleurs d'ouvrir un bureau début 2013 dans la SIlicon Valley.

Cette levée de fonds a été réalisée auprès des investisseurs historiques d'I-Dispo, parmi lesquels Xavier Niel et Jeremie Berrebi (Kima Ventures), Jacques-Antoine Granjon (vente-privée), Fabrice Grinda (Olx, Aucland, Zingly), Jean-David Blanc (Allociné), Thomas Serval (Google, Radioline) ou encore Florent de Kersauson (Nestadio Capital). Notons qu'ils ont été rejoints par de nouveaux investisseurs, dont Annie Eyt, directrice générale d'Oracle Europe du Sud.

La promesse de Sara est de débarrasser l'utilisateur de tâches rébarbatives et à faible valeur ajoutée. Par exemple, on peut lui demander de trouver une tablette numérique au meilleur prix, de contacter son assurance auto pour résilier son contrat et préparer un recommandé pas Internet, et même appeler La Poste afin de vérifier où en est son Colissimo. Pour aller plus loin, Sara peut aussi suggérer des idées de sorties en fonction des goûts et habitudes, se proposer d'effectuer la réservation et peut même s'occuper du taxi.

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Cette performance ne serait pas permise si l'intelligence artificielle seule était utilisée. « Ces technologies ne sont pas encore suffisamment matures pour offrir des assistants automatiques fiables, complets, et capables d'effectuer tous ces types de tâches. D'autre part, les services traditionnels de conciergerie privée, à plus de 100 euros, sont trop chers pour être accessibles au plus grand nombre », explique le fondateur d'I-Dispo. Pour conserver le prix de ce service à un niveau raisonnable - 9,9 euros par mois ou gratuit pour la version limitée à la réservation de voyages et au shopping - la start-up a recours à un système hybride, « combinant intelligence artificielle et réseau d'experts humains en ligne ».

Le modèle économique d'I-Dispo repose sur une commission, comprise entre 5 et 7%, prélevée sur chaque achat réalisé par un de ses utilisateurs sur un site partenaire, tels qu'Amazon ou LaFourchette. Disponible sur smartphone, Sara répondra aussi lorsqu'on l'interroge par e-mail, sur Facebook et sur Twitter.
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