Test ASUS ROG Strix Scar 17 : quand AMD met une tannée à Intel (mais pas partout)

Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
15 mai 2023 à 18h00
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© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Annoncé au CES 2023, le nouveau ROG Strix Scar 17 est l’un des fleurons d’ASUS sur le marché des PC portables gamer. Décliné en versions AMD et Intel sous des formes légèrement différentes, l’appareil cible les joueurs les plus exigeants avec des composants très haut de gamme. Le modèle AMD qui nous intéresse aujourd’hui s’arme ainsi d’un puissant Ryzen 9 7945HX auquel s’associe la foudroyante RTX 4090. Fort bien, mais ce choc des titans suffit-il à nous donner un sourire franc et entier ? Réponse dans ce test.

ASUS ROG STRIX SCAR 17 G733PY-LL007W
  • La puissance du Ryzen 9 7945HX (sensationnel en multi-core)
  • La puissance de la RTX 4090 (magistrale en jeu)
  • Moins cher que certains concurrents à performances équivalentes
  • Système de dissipation discret et efficace
  • D’assez bons haut-parleurs
  • Du plastique, beaucoup de plastique (et des RGB)
  • L’écran 16:9 qui manque de contraste
  • L’identification biométrique encore oubliée
  • À ce prix, on voudrait un clavier mécanique
  • Autonomie riquiqui (3 à 4 heures)

Processeur AMD Ryzen, carte graphique NVIDIA GeForce RTX… Cette cohabitation désormais courante sur PC portables existe faute de mieux sur le haut de gamme. Puisqu'AMD n’a (malheureusement) pas lancé de GPU mobiles capables d’aller titiller les RTX les plus musclées, nous voilà confrontés à une situation amusante où AMD France est à nouveau contrainte de nous faire parvenir une machine partiellement équipée par son grand rival sur le marché des cartes graphiques. Difficile pourtant de bouder notre plaisir face à une machine motorisée par le processeur mobile le plus puissant du groupe de Lisa Su en ce printemps 2023.

Bien sûr, nous verrons comment cet imposant Ryzen 9 7945HX tient la route face à ses impressionnants rivaux signés Intel. Mais avant cela, voici la fiche technique complète de l’ASUS ROG Strix Scar 17 que nous avons reçu en prêt :

Fiche technique ASUS ROG Strix Scar 17 (2023)

Résumé

Processeur
AMD Ryzen 9 7945HX
Taille de la mémoire
32Go
Carte graphique
Nvidia GeForce RTX 4090
Mémoire vidéo
16Go
Taille de l'écran
17,3 pouces
Taux de rafraîchissement
240Hz

OS

Système d'exploitation
Windows 11

Processeur

Processeur
AMD Ryzen 9 7945HX
Type de processeur
16 coeurs / 32 threads
Fréquence du processeur
5,4GHz
Finesse de gravure
5nm

Mémoire vive

Taille de la mémoire
32Go
Type de mémoire
DDR5
Fréquence(s) Mémoire
4 800MHz
Nombre de barrettes
2
Nombre de slots mémoire libres
0

Graphismes

Carte graphique
Nvidia GeForce RTX 4090
Max-Q
Oui
Mémoire vidéo
16Go
VR Ready (réalité virtuelle)
Oui
Type mémoire vidéo
GDDR6

Écran

Taille de l'écran
17,3 pouces
Taux de rafraîchissement
240Hz
Type de dalle
Dalle IPS
Type d'écran
LED
Résolution d'écran
QHD
Format de l'écran
16/9
Dalle mate / antireflet
Oui
NVIDIA G-SYNC
Oui
Écran tactile
Non

Stockage

Configuration disque(s)
SSD
Disque principal
1 To
Disque secondaire
1 slot M.2 NVMe
Lecteur optique
Aucun
Emplacement mSATA/M.2
M.2 (libre), M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoire
Aucun

Connectique

Connectiques disponibles
USB 3.2, HDMI 2.1, Micro (Jack 3.5mm Femelle), USB 3.2 Type C

Réseau sans-fil

Wi-Fi
Oui
Version Wi-Fi
6
Bluetooth
Oui
Version Bluetooth
5.3

Équipement

Webcam
Oui
Haut-parleurs
Intégrés
Clavier
Azerty
Clavier rétroéclairé
Oui - RGB
Pavé numérique
Oui
Lecteur d'empreinte digitale
Non

Caractéristiques physiques

Épaisseur
2,83cm
Longueur
39,5cm
Largeur
28,2cm
Poids
3kg

Dans cette configuration, l’appareil est proposé à un tarif de 4 999,99 euros en France. Une configuration équipée de 16 Go de RAM existe aussi, cette fois à un prix de 4 699,99 euros. À l’instar de ses déclinaisons Intel, notre ROG Strix Scar 17 AMD est donc un produit très coûteux, positionné sur le segment premium et accessible à une toute petite portion d’utilisateurs. Les plus fortunés… et tatillons.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Design : du plastique, des RGB, deux grands absents… et rien de mémorable

Avec 39,5 x 28,2 x 2,83 cm pour 3 kilos, le Strix Scar 17 est une belle bête, mais aussi un produit plus transportable que portable à proprement parler. Ce n’est pas lui que vous aurez plaisir à emporter en week-end, car le loger dans un sac à dos peut s’avérer pénible, et l’encombrement de son indispensable bloc secteur n’encourage pas vraiment une quelconque utilisation en contexte de mobilité. Rien de nouveau ici, nous sommes bien face à un produit de 17 pouces, et si l’appareil reste plus compact que le monumental MSI GT77 Raider 2023, on comprend très vite qu’il ne bougera pas souvent du bureau.

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ASUS ROG Strix Scar 17-14 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
ASUS ROG Strix Scar 17-29 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Ce défaut n’en est toutefois pas vraiment un pour un produit de ce type. On regrette d’ailleurs bien plus certaines négligences d’ASUS à ce niveau de prix. Le constructeur ne fait en effet aucun effort particulier sur l’équipement. Comprenez que sur cette machine à 5 000 euros, il faudra par exemple faire sans identification biométrique : pas de lecteur d’empreinte digitale à l’horizon… et pas non plus d’identification faciale. La webcam en elle-même est en outre limitée à une définition 720p maigrichonne et offre un assez triste spectacle lors d’échanges vidéo.

Pas de bonne surprise à chercher non plus côté design. L’appareil reprend les lignes agressives que nous sommes habitués à trouver sur un produit ROG et fait le choix d’un châssis essentiellement composé de matières plastiques. Le dessus du capot est en aluminium, mais tout le reste est beaucoup plus monacal. Un compromis que nous étions tout à fait prêts à accepter sur le Medion Erazer Major X20, proposé à 2 500 euros… mais que l’on a beaucoup plus de mal à avaler sur une machine qui en vaut le double. Heureusement, les plastiques employés sur le Strix Scar 17 sont de qualité, l’ensemble semble robuste, et le sérieux d’ASUS en matière de finitions est au rendez-vous.

ASUS ROG Strix Scar 17-11 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
ASUS ROG Strix Scar 17-1 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Les déceptions continuent néanmoins côté clavier, avec un rendu là aussi très plastique et une technologie chiclet tout ce qu’il y a de plus banal au niveau des touches. Là où MSI, Alienware ou même Medion tentent l’aventure « méca », avec des claviers mécaniques low profile fabriqués par l’Américain Cherry, ASUS reste un bon cran derrière la concurrence, et c’est fort dommage.

Cela dit, le clavier du Strix Scar 17 n’est pas mauvais pour autant. Il est précis, relativement silencieux, la course de ses touches s’avère suffisamment profonde, mais le retour manque de dynamisme, trop à notre goût en jeu. Le trackpad ajouté sous la barre d’espace est pour sa part trop petit, mais reste suffisamment précis pour dépanner quand aucune autre souris n’est branchée.

ASUS ROG Strix Scar 17-9 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
ASUS ROG Strix Scar 17-8 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Avec une prise casque jack 3,5 mm, un port HDMI 2.1, deux ports USB 3.2 Gen 1 Type-A, un port USB 3.2 Gen 2 Type-C (prenant en charge l’affichage en DisplayPort et l’alimentation), un USB 3.2 Gen 2 Type-C (supportant l’affichage en DisplayPort) ainsi qu'une prise Ethernet RJ45, le Scar 17 ne manque pratiquement de rien en matière de connectiques… à l’exception peut-être d’un lecteur de carte SD qui aurait sûrement été bien accueilli par les utilisateurs créatifs, vidéastes et photographes en tête. Toutefois, ce n'est pas tellement ce public qu'ASUS vise avec ce modèle.

Attention en revanche à la répartition bizarre de ces différents ports autour du châssis. Tandis que le flanc droit de l’appareil est complètement délaissé, les deux ports USB-C proposés par le fabricant sont installés à l’arrière. La logique derrière cette décision vient du fait que ces deux ports peuvent être utilisés en tant que sortie vidéo, mais au quotidien, ce n’est pas forcément très pratique.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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ASUS ROG Strix Scar 17-16 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
ASUS ROG Strix Scar 17-17 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Là où le Scar 17 brille, au sens propre comme au figuré, c’est en matière de LED RGB. Une longue bande RGB est logée sous le châssis pour donner l’impression que l’appareil « flotte » sur de la couleur. À défaut d’être original, cet effet est plutôt réussi, mais si vous pensez comme nous que la sobriété devrait régner sans partage sur les PC portables, y compris gaming, vous serez bien embarrassé de cette débauche d’effets scintillants. Heureusement, tout peut être contrôlé (et surtout désactivé) depuis l’utilitaire ROG Armoury Crate, pour sa part toujours aussi efficace.

© ASUS
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Plutôt aisé, l’accès aux composants se fait après avoir retiré quelques vis cruciformes. On peut alors débloquer la plaque inférieure du châssis et constater la présence de deux baies pour SSD M.2, que l’on pourra remplacer en quelques tours de vis, au même titre que la mémoire vive (DDR5 au format SO-DIMM), ou encore la batterie.

Écran : comme un arrière goût de « pas assez »

Face à ses cousins les Strix Scar 16 et 18, équipés de processeurs Intel, notre Strix Scar 17 n’est pas du tout logé à la même enseigne en matière d’affichage. Ici, pas de format 16:10 ni de bordures rabotées, mais une bonne vieille dalle 16:9 avec un gros menton. Sur un produit pourtant commercialisé peu ou prou sur le même segment tarifaire, cette iniquité passe mal, d’autant que ce panneau LCD IPS (et non Mini-LED comme sur le Scar 16) est loin d’impressionner.

Avant de passer aux choses qui fâchent, évoquons tout de même les bons côtés de cet écran fabriqué par le Chinois BOE. Il profite d’une définition QHD+, d’une couverture intégrale du spectre DCI-P3 et d’une fréquence de rafraîchissement élevée : 240 Hz. Le temps de réponse de cette dalle tombe pour sa part à 3 ms, et l’on y trouve enfin la technologie NVIDIA G-Sync.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Armés de nos outils de mesure et du logiciel Calman Ultimate, nous avons néanmoins vite été confrontés aux lacunes de cet écran, à commencer par sa luminosité perfectible. Nous relevons en effet une luminance typique de 270,90 cd/m2, et 365 cd/m2 en luminance maximale. Rien de flamboyant, mais le traitement antireflet de l’écran permet le plus souvent d’éviter tout manque de lisibilité trop important. Le contraste de ce panneau IPS laisse néanmoins un peu plus à désirer, avec un ratio mesuré à 1096:1 seulement. Cela le classe dans la moyenne basse face à ses congénères. Là encore, sur une machine à ce prix, nous sommes en droit de réclamer mieux.

ASUS se rattrape en partie sur la calibration. Par défaut, au sortir du carton, le Delta E s’avère trop élevé, avec un indice de 4,7, mais la température des couleurs s’avère quasi parfaite avec 6 588 kelvins au compteur. Pour rappel, le Delta E doit être égal ou inférieur à 3 pour permettre une restitution parfaitement fidèle des couleurs, tandis que la température est censée approcher autant que possible le standard vidéo et ses 6 500 kelvins. Cependant, des ajustements peuvent être faits depuis l’utilitaire Armoury Crate, mais sans que la donne change réellement en ce qui concerne la fidélité des couleurs.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Comme prévu, la couverture des principaux espaces colorimétriques est de bon niveau, avec une prise en charge à 99,9 % du gamut sRGB et à 96,7 % du spectre DCI-P3. Nous sommes peu ou prou au niveau des valeurs promises par ASUS.

Pour résumer, disons que l’écran du Strix Scar 17 offre dans l’ensemble une qualité d’affichage correcte, mais insuffisante pour un produit haut de gamme. Ce n’est pas (non plus) sur ce point que l’appareil parviendra à justifier son tarif. Voyons comment il se rattrape sur les performances.

Performances : que vaut le nouveau Ryzen 9 7945HX face aux puissants Core i9 d’intel ?

Sur ce terrain, on peut enfin dire qu’ASUS ne mégote pas. On retrouve en effet ce qui se fait de mieux actuellement sur PC portables gaming, avec un processeur AMD Ryzen 9 7945HX (16 cœurs et 32 threads cadencés à un maximum de 5,4 GHz, 80 Mo de cache et 55 W de TDP), couplé dans le cas présent à une RTX 4090 pouvant bénéficier d’un maximum de 175 W de TGP. Pour schématiser un peu, nous avons donc le processeur mobile le plus puissant d’AMD associé à la carte graphique mobile la plus véloce de chez NVIDIA. Le meilleur de deux mondes pour des performances effectivement stratosphériques… même si quelques bémols sont à poser ici et là.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Commençons par les performances du CPU d’AMD, qui se paye le luxe de mettre une belle déculottée aux Core i9 mobiles d’Intel. Tout du moins en multi-core. Sur Cinebench R23, notre Ryzen 9 7945HX obtient en effet un score de 33 977 points en multi-core, contre 1 908 points en single-core. À titre de comparaison, le Core i9-13950HX (24 cœurs et 32 threads) du MSI GT77 Titan glanait pour sa part 29 930 points en calcul multi-core et 2 086 points en single-core. Plus modeste, le Core i9-13900HX (également 24 cœurs et 32 threads) installé à bord du Medion Erazer Major X20 récoltait de son côté quelque 25 808 points en calcul multi-core, contre 2 061 points en single-core.

Dans les deux cas, la puce Zen 4 « Dragon Range » d’AMD terrasse donc la concurrence d’Intel sur les logiciels qui sauront tirer parti de ses performances sur plusieurs cœurs, mais comme à son habitude depuis quelques années sur laptop, AMD reste en retrait quant il s’agit des performances observées sur un seul cœur.

Rien de trop handicapant toutefois, d’autant que l’efficacité énergétique semble être plus avantageuse du côté d'AMD. Sur batterie, le Ryzen 9 7945HX fonctionne à moindre régime, certes, mais il reste particulièrement puissant : 20 133 points en multi-core et 1 917 points en single-core. Le score en multi-core chute donc d’environ un tiers, mais en single-core, les performances restent plus ou moins inchangées.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour rappel, sur le MSI GT77 Titan, le Core i9-13950HX s’écroulait littéralement une fois la prise secteur débranchée, avec seulement 9 443 points en multi-core sur batterie et quelque 1 823 points en single-core. Notons néanmoins qu’Apple et ses puces ARM M2 Pro et M2 Max (installées notamment sur les MacBook Pro 2023) gardent l’avantage, non pas sur les performances brutes, mais sur l’efficacité énergétique, avec un écart de performances quasiment imperceptible entre l’utilisation sur batterie et sur secteur.

Côté chauffe, le nouveau CPU d’AMD s’en sort également bien, même s’il est bien aidé par la chambre à vapeur employée par ASUS. Cette dernière est censée maintenir le duo CPU et GPU bien au frais sur le Strix 17, et le résultat est effectivement assez probant. Lors de notre stress test sous AIDA64, au bout de 30 minutes de charge CPU à 100 %, le processeur restait sous la barre des 90 °C, le tout avec des fréquences maintenues bien hautes : environ 4,70 GHz sur l’ensemble des cœurs en moyenne. Le GPU, lui, montait à un maximum de 78 °C en jeu. Quant au bruit des ventilateurs, il était élevé, sans toutefois atteindre le niveau de décibels émis par certains modèles concurrents.

Côté GPU enfin, difficile de reprocher quoi que ce soit à la RTX 4090. Déjà à l’aise en Ultra HD, la puce de NVIDIA n’a aucun mal à animer les titres les plus demandeurs du moment en 1440p, dans les plus hauts niveaux de détails et sans subir la moindre baisse de régime.

Performances sur Cinebench R23, sur secteur et sur batterie © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Performances sur Cinebench R23, sur secteur et sur batterie © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En QHD, avec l’ensemble des réglages en ultra (ray tracing compris) et le DLSS 2.0 activé en niveau auto, Cyberpunk 2077 se maintenait par exemple à 89 ips en moyenne sur notre Strix 17, contre 133 ips lorsque le DLSS 3.0 était activé. Dans les mêmes conditions, avec le DLSS 2.0, Dying Light 2 montait pour sa part à 105 ips en moyenne, contre 158 ips avec la génération d’images par IA permise avec le DLSS 3.0. En clair, vous aurez bien du mal à trouver des jeux capables de mettre à genoux le Scar 17 et sa RTX 4090. Encore heureux.

Performances sur Dying Light 2, avec et sans DLSS 3.0 © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Performances sur Dying Light 2, avec et sans DLSS 3.0 © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Performances sur Cyberpunk 2077, avec et sans DLSS 3.0 © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Performances sur Cyberpunk 2077, avec et sans DLSS 3.0 © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Cette bonne prestation GPU se confirme sur 3D Mark Time Spy Extreme, où notre appareil de prêt marquait 10 742 points en score général et 10 707 points en indice de performances graphiques. Précisons quand même que la RTX 4090 du GT77 Titan (encore lui…) faisait encore mieux avec 11 114 points de score graphique. ASUS reste donc légèrement derrière dans ce domaine, mais avec un rapport performances-prix plus avantageux, puisque l’engin XXL de MSI était monnayé à près de 6 500 euros en version Core i9 et RTX 4090.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Un point rapide sur les performances de stockage avant de passer à la suite. Le SSD de 1 To choisi pour le Scar 17 monte à 6 718,45 Mo/s en lecture et à 4 999,12 Mo/s en écriture. Ces valeurs ne marquent pas de record pour un SSD PCIe Gen 4, mais s’avèrent tout à fait satisfaisantes pour l’usage vidéoludique principalement visé ici.

Autonomie : l’amour dure trois heures…

En bon laptop gaming, le Scar 17 se contente d’une autonomie proprement anecdotique due à la gourmandise de ses composants. En dépit d’une batterie de 90 Wh plutôt généreuse, l’appareil ne tient que quelques heures en autonomie avant de réclamer son chargeur… et ce, malgré l’activation préalable du mode permettant de basculer automatiquement entre l’iGPU intégré au processeur et la carte graphique dédiée.

Pour vous donner un ordre d'idée, nous avons lancé notre test d’autonomie habituel. En lecture vidéo sur YouTube, avec le rétroéclairage du clavier désactivé, la luminosité de l’écran à 100 %, un casque branché et les paramètres d’alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique, nous avons réussi à tenir un peu plus de 3 heures sur batterie avant de voir le PC s’éteindre faute d’énergie.

ASUS ROG Strix Scar 17-12 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
ASUS ROG Strix Scar 17-15 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En utilisation plus classique, mêlant bureautique, lecture multimédia et navigation web, il est dans certains cas possible de tutoyer les 4 heures avant de devoir brancher le chargeur, mais inutile de s’attendre à mieux.

La recharge se fait pour sa part en à peu près 2 heures à l’aide d’un gros bloc secteur de 330 W. Notez en revanche qu’il est possible de recharger l’appareil en USB-C grâce à l’un des deux ports présents à l’arrière du châssis. Ce mode d’alimentation ne permettra pas de jouer dans de bonnes conditions (il faut le chargeur propriétaire pour le faire), mais il peut s’avérer pratique pour faire le plein d’électricité sans trop s’encombrer.

Audio : un son rond, agréable à l’oreille !

En ce qui concerne l’expérience audio, nous avons cette fois eu une bonne surprise. Bien que logés au plus mauvais endroit (sous le châssis), les deux haut-parleurs choisis par ASUS s’acquittent de leur tâche avec entrain.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Le son délivré est puissant, rond et relativement agréable à l’oreille, malgré une petite perte de précision à plein volume. Les aigus sont plaisants, les médiums correctement équilibrés et les graves suffisamment au rendez-vous pour conférer du relief à l’ensemble. Nous n’irons pas dire que ces haut-parleurs sont parfaits, mais ils assurent une expérience audio supérieure à ce que l’on trouve habituellement sur ce type de machines. Clairement, ASUS a fait un petit effort sur ce plan, et c’est toujours bon à prendre.

La prise casque est quant à elle de qualité. Comme souvent sur les PC portables gaming, le son est puissant, précis et immersif. Si vous disposez d’un casque gaming de bonne facture, vous ne devriez pas être trop malheureux.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

ASUS ROG Strix Scar 17 (AMD), l’avis de Clubic :

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Si les performances brutes sont tout ce qui compte pour vous, le Strix Scar 17 et son tandem AMD Ryzen 7000 et RTX 4000 s’attirera sans doute vos bonnes grâces, mais pour notre part, nous attendions un peu mieux de la part d’ASUS à ce niveau de prix. En effet, si l’appareil offre un rapport performances-prix avantageux par rapport à certains modèles (encore plus hors de prix) de la concurrence, il souffre de lacunes qui ne devraient plus se manifester sur un produit aussi coûteux.

Ainsi, la présence d’une simple dalle IPS 16:9, qui manque de luminosité et de contraste, sur une machine à 5 000 euros a de quoi irriter, au même titre que l’absence des agréments (identification biométrique, châssis en aluminium, clavier mécanique…) que nous serions en droit d’espérer sur ce segment tarifaire. Autant de points qui empêchent, selon nous, le Scar 17 de gagner complètement les cœurs et les esprits.

Les plus

  • La puissance du Ryzen 9 7945HX (sensationnel en multi-core)
  • La puissance de la RTX 4090 (magistrale en jeu)
  • Moins cher que certains concurrents à performances équivalentes
  • Système de dissipation discret et efficace
  • D’assez bons haut-parleurs

Les moins

  • Du plastique, beaucoup de plastique (et des RGB)
  • L’écran 16:9 qui manque de contraste
  • L’identification biométrique encore oubliée
  • À ce prix, on voudrait un clavier mécanique
  • Autonomie riquiqui (3 à 4 heures)

Design 6

Écran 7

Performances 9

Autonomie 3

Prix 6

Cdiscount 5056,99€ Voir l'offre
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Rakuten 5258,99€ Voir l'offre
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Concurrence : quelles alternatives à l’ASUS ROG Strix Scar 17 ?

MSI Titan GT77 2023
  • Performances monstrueuses de la RTX 4090
  • Quatre ventilateurs pour une dissipation au cordeau
  • L’écran Mini-LED, son excellent contraste et sa forte luminosité
  • Clavier mécanique jouissif
  • Vacarme infernal des ventilateurs en jeu
  • Le tout-puissant Core i9-13950HX perd ses moyens sur batterie
  • Écran mal calibré par défaut
Medion Erazer Major X20
  • Rapport équipement-prix impressionnant
  • Les solides performances en jeu
  • Système de dissipation pas trop bruyant
  • Le clavier mécanique low profile
  • Reconnaissance faciale, lecteur SD, éclairage RGB…
  • Un produit pas forcément facile à trouver
  • Design peu inspiré, finitions basiques
  • Écran honnête, mais peu lumineux et mal contrasté
  • Autonomie à la ramasse (2 à 3 heures maximum)

Nathan Le Gohlisse

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Passionné de nouvelles technos, d'Histoire et de vieux Rock depuis tout jeune, je suis un PCiste ayant sombré corps et biens dans les délices de macOS. J'aime causer Tech et informatique sur le web, i...

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Commentaires (7)

Mister_Georges
Autant se monter la même configuration en fixe…<br /> 5000€ pour une bouse en plastique digne d’un Acer d’entrée de gamme et qui va claquer en fin de garantie, il faut être fou pour acheter ce ou ces ordinateurs portables présentés dans l’article!<br /> Je n’imagine même pas une éventuelle chute du bousin avec un châssis en plastique…
AtomosF
Une 4090 dans un portable ! Et bien, je ne pensais pas cela possible. Sacrée machine, mais mettre autant dans un (trans)portable sans aucune pièce de rechange, c’est une folie.
kyosho62
AtomosF:<br /> Une 4090 dans un portable ! Et bien, je ne pensais pas cela possible<br /> Version Mobile donc des spec revues à la baisse par rapport à la version fixe.<br /> Capture d’écran 2023-05-15 195433698×133 9.96 KB<br /> Une sorte de 4080 underclock de 900Mhz en moins<br />
Pernel
En fait c’est un 4070Ti de bureau (ce qui est déjà monstrueux pour un laptop).
ar-s
Sérieux pour 5K je monte une machine du Cosmos… Proposer un hardware pareil dans un bout de plastique avec un ecran juste correcte c’est quoi ce délire ?
pecore
Et après on va dire que les Mac sont trop chers.<br /> Bon, ok, c’est un troll. Mais ce qui est vrai c’est qu’en desktop, la même configuration couterait moitié moins cher, écran compris.
vargace
Toute cette puissance pour au final jouer sur un 17" QHD … MDR !! Et ceux qui vont dire que l’on peut brancher un écran externe je leur dis autant monter une tour alors. On aura encore plus puissant pour moins cher…
Loposo
Le but est par exemple un indépendant qui peu faire du blender du houdini, qui fait du ansys, qui doit se déplacer chez un client souvent ou qui bouge doivent. Les pc portable avec gpu pro don’t cher et pas forcément plus puissant.<br /> Bref une tour n est pas transportable c est la la différence, ça répond à 2 besoin différent, OK on peux accéder à sa your à distance mais bon pas toujours pratique si y a des dizaine de giga à bouger à chaque fois.<br /> Le plastique gain de poids il y a des bond plastique, si le système de refroidissement est bien dimensionné pas de problème
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