Dieselgate : Mitsubishi sous le coup d'une enquête en Allemagne

24 janvier 2020 à 16h15
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Live Mondial Auto Paris 2012 : stand Mitsubishi
© Rédaction Turbo.fr

Mardi 21 janvier, les procureurs de Francfort ont annoncé que la police allemande avait perquisitionné les locaux de Mitsubishi.

Le constructeur japonais est visé par une procédure judiciaire anti-fraude. Dans la continuité du Dieselgate initié en 2015, il est soupçonné d'avoir vendu des véhicules diesel programmés pour tromper les tests anti-pollution.

Une enquête à travers l'Allemagne

Les perquisitions ont été menées dans une dizaine d'établissements de l'enseigne : à Francfort et dans ses environs, à Munich et dans d'autres villes allemandes d'après les procureurs. Les recherches des enquêteurs ont porté sur les voitures de la marque dotées de moteurs diesel quatre-cylindres de 1,6 litre et de 2,2 litres. La société est accusée d'avoir programmé les véhicules pour qu'ils répondent aux normes durant les tests d'émission, mais pas pendant une conduite normale.

L'investigation concernerait aussi deux fournisseurs de Mitsubishi, dont la justice n'a pas communiqué l'identité. Les enseignes Continental et Denso ont déclaré être ces fournisseurs tout en affirmant n'être que des témoins - et non des acteurs - de l'affaire et qu'elles avaient coopéré avec les autorités. Une attitude ambiguë qui rejoint celle de Mitsubishi. Cette dernière a affirmé que « Mitsubishi Motors va bien sûr collaborer et contribuer dans cette enquête ;». Selon leurs déclarations, les autres bureaux de Mitsubishi où la police a mené des perquisitions seraient ceux présents à Hanovre et à Regensburg (Bavière).


Les procureurs demandent désormais aux personnes ayant acheté un véhicule Mitsubishi après 2014 de se présenter, sous-entendant que seules ces voitures seraient concernées par l'affaire. Si la présence d'un dispositif de fraude était avérée sur ces modèles, ceux-ci pourraient être interdits de circulation, au moins jusqu'à leur retrait.

Nouveau coup de bâton pour le triumvirat

Le constructeur fait désormais partie de ceux qui sont éclaboussés par le scandale du Dieselgate, qui concerne déjà (entre autres) Volksagen, Fiat-Chrysler et Daimler.

L'enquête est un nouveau coup dur pour le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi. Le P.-D.G. de Nissan, Hiroto Saikawa a démissionné en septembre dernier, suite à un scandale portant sur sa rémunération (l'enseigne a annoncé, quelques mois auparavant, se séparer de 10 % de ses employés suite à de mauvais résultats financiers). En 2018, il a lui-même poussé le P.-D.G. du groupe, Carlos Ghosn, vers la sortie. Dans ce trio, Mitsubishi reste pourtant un acteur mineur : il détient moins de 1 % de parts de marché en Europe.


Les trois acteurs de l'alliance cherchent désormais à sauver leur partenariat. Lors d'une conférence à Beyrouth, au Liban, Carlos Ghosn a déclaré : « Franchement, il n'y a plus d'alliance », estimant que sans lui pour la diriger, celle-ci prendrait fin. En attendant, le diesel, lui, continue sa perte de vitesse.

Source : Electrek

Benoît Théry

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Commentaires (7)

lorenzo31200
Les temps sont durs pour les constructeurs<br /> Tout les coups sont possibles !
Bicu
Les recherches des enquêteurs ont porté sur les voitures de la marque dotées de moteurs diesel quatre-cylindres de 1,6 litre et de 2,2 litres. La société est accusée d’avoir programmé les véhicules pour qu’ils répondent aux normes durant les tests d’émission, mais pas pendant une conduite normale.<br /> Il s’agit de moteurs et d’électronique de gestions fournis par des allemands…
Sullivan_Guyon
Bonjour,<br /> Peut on avoir les modèles de Mitsubishi concerné ?
Sinic
Bonjour C’est précisé dans l’article : les enquêteurs se concentrent sur des modèles à moteur diesel 1,6l et 2,2l. A priori (mais non confirmé directement par la justice allemande), cela concernerait les véhicules après 2014.
Sullivan_Guyon
Bonjour ,<br /> Je vous dis ça puisque je possède un Mitsubishi asx 2.2 DI D 150CH 4x4 - 17/10/2016
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