Un prisonnier britannique monte une opération de phishing pour s'évader de prison

30 mars 2015 à 13h37
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Un fraudeur anglais emprisonné en Grande-Bretagne a réussi à s'échapper de l'établissement sécurisé dans lequel il était enfermé en montant lui-même une escroquerie de type phishing.

Neil Moore est un fraudeur de 28 ans dont la ruse lui a permis de s'évader de la prison hautement sécurisée de Wandsworth, à Londres, dans laquelle il purge une peine de prison pour une escroquerie à 1,8 millions de livres sterling. A défaut de creuser dans sa cellule ou de limer les barreaux de sa fenêtre, le détenu a opté pour une autre solution : écrire sa propre lettre de libération sous caution pour se faire libérer tout naturellement par la prison.

Pour ce faire, Neil Moore n'a eu besoin que d'un téléphone récupéré illégalement et d'une connexion à Internet par le biais du terminal. Il a commencé par enregistrer un nom de domaine imitant celui de la Cour de justice de Sa Majesté, en charge de l'administratif des prisons. Puis il a créé des adresses emails proches des vraies en remplaçant les points par des tirets, pour envoyer un courriel exigeant sa libération sous caution le 10 mars dernier.

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Aidé par l'inattention des autorités

La manœuvre de Neil Moore s'apparente à du phishing, c'est-à-dire une tentative d'escroquerie par mail qui s'avère suffisamment crédible pour piéger les destinataires et les pousser à agir d'une manière qui leur est défavorable. Si on connait principalement cette technique dans le cadre d'arnaques financières, le schéma reste similaire ici. Le Telegraph explique par ailleurs que si le prisonnier est arrivé à ses fins, ce n'est pas seulement grâce à son arnaque rondement menée : il a été aidé par l'inattention des autorités pénitentiaires, qui n'ont pas remarqué certaines incohérences, notamment le fait que le nom de la Cour ait été renommé Southwalk à la place de Southwark dans le mail.

Le prisonnier a réussi à se faire libérer, mais son évasion a rapidement été découverte lorsque son avocat est venu le voir en prison alors qu'il n'y était plus. Néanmoins, trois jours plus tard, Neil Moore s'est finalement rendu à la police, probablement conscient que sa cavale allait être compliquée.

« L'affaire démontre l'extraordinaire fourberie, créativité et inventivité du détenu de 28 ans » a déclaré le juge en charge du dossier. Preuve que n'importe qui, même les garants de la loi, peuvent se faire avoir par une escroquerie par mail rondement menée. Neil Moore sera jugé le 20 avril prochain.

Audrey Oeillet

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