Elon Musk l'a annoncé, il veut réellement changer Twitter. Mission déjà accomplie puisque depuis l'officialisation de son rachat, il a réussi à mettre en confiance tout ce que la plateforme compte de racistes, d'homophobes, ou encore d'antisémites.
Yoel Roth, le responsable sécurité et intégrité de Twitter, a noté depuis le rachat de la plateforme par Musk une multiplication des tweets contenant des insultes discriminantes ou des contenus interdits. Une large part de ces contenus est malheureusement organique, mais Roth a également noté que de nombreux comptes fakes participaient à instaurer cette ambiance.
Malgré lui, Musk a déjà transformé la plateforme
« L'oiseau est libre ». Ce premier tweet d'Elon Musk en tant que patron de Twitter annonce la couleur. Musk veut imposer sa vision de la liberté d'expression, ce qui revient quasiment à supprimer le rôle de la modération sur son nouveau jouet. Il a déjà licencié une partie de l'ancienne équipe dirigeante, et rendu à Kanye West son compte, suspendu après ses déclarations antisémites. Celui de Trump pourrait bientôt suivre, ainsi que tous les comptes supprimés pour des tweets contraires aux règles de la plateforme.
En exprimant clairement qu'il était contre les bans définitifs et que tous les propos avaient leur place sur Twitter, le milliardaire a ouvert la boîte de Pandore. En effet, des dizaines de milliers de messages haineux se propagent depuis en permanence sur le réseau social. Très bonne illustration de ce changement radical, l'utilisation du N-Word sur la plateforme a été multipliée par six depuis sa prise de contrôle. Derrière cette multiplication des messages volontairement outranciers se trouvent des campagnes délibérées, notamment organisées sur 4chan.
Cette situation est particulièrement cruelle pour Musk, dans la mesure où ce dernier n'a pas encore fait la moindre modification dans la politique de contenu de Twitter : sa seule présence à la tête de l'entreprise a suffi à laisser libre cours à la haine sur le réseau social.
Elon Musk cherche à rassurer les annonceurs
Un constat qui n'a pas pu échapper à Elon Musk lui-même, alors que ses convictions se sont vite heurtées à l'impératif économique. Beaucoup d'annonceurs ont en effet déjà quitté la plateforme ou annoncé leur intention de le faire, citant leur manque d'enthousiasme à l'idée de voir la promotion de leurs produits côtoyer des appels au meurtre ou des messages de haine.
En réponse à cela, Musk a mis de l'eau dans son vin et posté un texte à destination des annonceurs. S'il y réitère son intention de libérer les paroles, il y met une limite. Il rappelle notamment que les contenus postés ne devront pas enfreindre la loi des pays d'où ils sont originaires et affirme son intention de ne pas faire de Twitter un « enfer où tout est permis ».
Il lui reste donc à développer ce qu'il entend par là.
Source : The Verge
