Microblogs : la Chine presse les internautes de s'enregistrer sous leur véritable nom

08 février 2012 à 15h31
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La Chine vient d'adresser un nouveau rappel à l'attention des utilisateurs de microblogs en Chine. D'ici le 16 mars, ils devront être identifiés sous leur véritable nom et ne pourront donc plus utiliser uniquement leurs pseudos.

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Les autorités chinoises viennent d'adresser un rappel à la loi à destination des internautes du pays. Elles précisent que d'ici le 16 mars prochain, chaque utilisateur d'une plateforme de microblogging (Weibo, Netease ou Sohu) devra utiliser sa véritable identité s'il désire poster de nouveaux messages. A défaut, il pourra toujours regarder son journal d'informations (Timeline) mais restera soumis à sa simple consultation.

Depuis le début de l'année, ces services doivent obligatoirement identifier leurs utilisateurs avec leur véritable identité avant de les autoriser à ouvrir un compte. Ce rappel à la loi des autorités entre donc dans cette même logique de contrôler l'activité des internautes.

En octobre dernier, la Chine avait indiqué qu'elle comptait renforcer ses moyens de contrôler la diffusion et la circulation d'informations. Le parti communiste du pays souhaitait « renforcer la surveillance et l'administration des services sociaux sur Internet et des outils de messageries instantanées et réguler la diffusion d'informations ».

Officiellement, le pays a expliqué que le contrôle de ce type de communication était nécessaire après la diffusion de deux informations erronées (dont l'une concernait le meurtre d'une adolescente de 19 ans). Cet été, le réseau social Weibo avait été obligé d'envoyer une notification à ses 200 millions de membres pour rétablir la vérité.

Dans les faits, de nombreux chinois utilisent ce moyen de communication pour critiquer les actions des représentants locaux du pouvoir ou pour relayer certaines informations. Les plateformes de microblogging peuvent donc potentiellement représenter des vecteurs de contestation du pouvoir. En obligeant les utilisateurs à se connecter sous leur véritable identité, la portée de ces critiques risque donc d'être moins importante.
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