Test O2feel iSwan City Boost 8.1 : un vélo électrique alliant puissance et confort

21 février 2022 à 09h00
3
O2Feel iSwan City Boost 8.1 2021 01 © Clubic / Matthieu Lauraux

Dans la vaste famille O2feel, on demande l'iSwan City Boost 8.1 ! Le modèle urbain haut de gamme de la marque française, désormais expérimentée, sait-il cocher toutes les cases de l'urbain indéfectible ? Avec son prix haut perché, on en attend beaucoup. Verdict.

O2feel est né en 2009 et a donc déjà une solide expérience dans le vélo électrique. De nombreux modèles étoffent le catalogue, dont ce haut de gamme urbain répondant au doux nom de iSwan City Boost 8.1. Nous l’avons essayé en version cadre bas et à batterie iPowerpack 432.

O2feel iSwan City Boost 8.1
  • Très grande autonomie
  • Confort royal
  • Puissance satisfaisante
  • Prix très élevé
  • Ecran peu intuitif
  • Recharge longue

Design et prise en mains : un VAE doté d'une bonne finition et adapté à toutes les tailles

D’apparence, ce vélo joue sur le moderne avec son cadre aluminium bicolore aux arêtes vives et suspension avant, mais toujours dans l’esprit classique hollandais. Cet esprit est renforcé par la présence de grandes roues 28 pouces aux pneus Schwalbe Road Cruiser à flancs blancs réfléchissants.

Le guidon est haut, au bon grip, et à potence réglable pour parfaire la position
Le guidon est haut, au bon grip, et à potence réglable pour parfaire la position

A noter que les 28 pouces sont spécifiques aux tailles L et M comme ici, mais descendant à 26 pouces sur les versions S. Toutes les tailles trouvent donc leur bonheur, et la potence réglable permet une position idéale. Le guidon offre un bon grip et tourne bien, sauf à gauche avec la limite de câbles.

Pour la finition, c’est du sérieux ! Sauf peut-être les câbles libres à l’avant qui sont sans gaine, mais on est un peu tâtillons. Le tout pèse environ 25 kg, dû au lourd moteur et à la grande batterie, mais c’est dans la moyenne d’un VAE haut de gamme.

Conduite et confort : le choix royal du Shimano

Une petite pression sur le bouton de la batterie pendant 2 seconde suffit à réveiller l’O2feel. Ce même bouton assure l’arrêt, mais via une pression brève, évitant tout de même les erreurs puisque situé sur le côté du cadre. L’écran s’allume et vous êtes prêts à partir. Avant de donner le premier coup de pédale, on a deux choix : ceux du passage des vitesses et de la puissance d’assistance.

Le changement des 5 rapports peut être soit automatique, soit manuel à travers le système Shimano Nexus. Installé dans le moyeu arrière, le dérailleur transmet le tout via une courroie souple. En manuel, une commande à deux boutons vient changer les vitesses de façon très rapide. En automatique, tout se fait selon votre puissance de pédalage, une option possible grâce au capteur de couple. C’est très confortable, car cela assure en plus un rétrogradage à l’arrêt.

Courroie souple pour O2feel, un plus pour l'endurance et l'entretien
Courroie souple pour O2feel, un plus pour l'endurance et l'entretien

Toutefois, ce n'est pas parfait. En pédalage très dynamique au démarrage, on pédale beaucoup dans la semoule avant que la seconde vitesse daigne arriver, et quelques passages accrochent un peu. On note aussi certains moments où le rapport engagé ne suit pas toujours le besoin, spécialement en forte montée. Cela donne l’impression de ne pas profiter du plein couple de l’iSwan, et on préfère descendre manuellement la vitesse pour réatteindre 25 km/h.

L’autre choix est celui des 3 niveaux d’assistance électrique. La différence est très nette entre eux, avec un mode 1 très faible que l’on réservera aux balades tranquilles sur une plage ou un dimanche matin en ville. Le mode 2 donne déjà de bons démarrage et soutient bien l’effort dans les petites pentes. Le mode 3 est beaucoup plus intense avec des départs canons au feu vert à griller voitures et scooters (même avec une première vitesse trop longue) et survit à toutes les montées… sauf en mode auto. Ce mode maximal donne l'impression d’avoir un petit cyclomoteur sur du plat.

Le moteur puissant Shimano E6100, en position centrale sur le pédalier, est responsable de cet effet, avec une réponse immédiate et 60 Nm envoyés. Le moteur n’est pas totalement silencieux, mais ne donne pas le sifflement de certains. Il est presque agréable, et troublant avec les variations en vitesses automatique.

Comme l'ensemble des autres composants, le moteur est signé Shimano
Comme l'ensemble des autres composants, le moteur est signé Shimano

Outre la puissance, le confort de ce vélo est satisfaisant. L’association des gros pneus Schwalbe Road Cruiser et de l’amortissement avant (50 mm de débattement) atténue tous les revêtements urbains possibles et limite les passages de petits trottoirs. Sur les pavés des Champs-Élysées, c’est même royal. Enfin presque, car la selle n’est pas des plus amortissantes sur longue distance.

Face aux pavés et trottoirs, on dit merci à la suspension
Face aux pavés et trottoirs, on dit merci à la suspension

Côté freins hydrauliques à disques ventilés, Shimano encore au diamètre 160 mm, rien à dire. La puissance est au rendez-vous (cela nous a même sauvé plusieurs fois) et sont progressifs. Les lumières Axa installées à l’avant éclairent très bien sans aveugler les autres usagers de la route, et mention très bien pour le bandeau arrière intégré au porte-bagages. Il lui manquait cependant une fonction stop.

Une autonomie considérable

Le modèle iSwan 8.1 City Boost propose deux tailles de batteries : les iPowerPack 432 et 540. Nous possédions la première version, qui comme son nom l’indique offre 432 Wh de capacité. Autant le dire d'emblée, c’est suffisant pour le commun des mortels.

La batterie est amovible, mais au format lingot peu pratique à manipuler
La batterie est amovible, mais au format lingot peu pratique à manipuler

Armé du mode 3 et filant sur l’anneau des boulevards des maréchaux autour de Paris, nous avons réalisé 40 kilomètres avec environ la moitié de l’énergie. C’est une estimation, puisque les 5 barres de l’écran (ou 5 voyants de batteries) sont approximatifs. En observant avec attention la perte de chaque barre, comptez 15 km chacune, soit 75 km au total, et 10 km maximum avec montée et démarrages réguliers.

La recharge prend environ 3 heures pour la moitié d’énergie, et environ 7 heures pour passer de 10% à 100%. Le boîtier de chargeur ne donne aucune indication, si ce n’est qu’il est branché. Pour suivre l’évolution, il faut se fier aux 5 loupiottes de la batterie. Ces voyants s’éteignent une fois la charge terminée. Bon point : on peut brancher directement sans avoir à enlever la batterie, et le connecteur 3 broches est très facile à enclencher.

Il est également possible de recharger sur le vélo
Il est également possible de recharger sur le vélo

On ne peut en dire de même pour la batterie, amovible donc. Une fois passées les deux étapes de déverrouillage par clé et de pression de bouton, elle tombe dans les mains car elle est placée sous le cadre, et la roue avant gêne son extraction. On s’y habitue, mais le retrait par le haut du cadre aurait été préférable.

Ecran et sécurité : un peu trop minimaliste

A l’instar des autres composants, l’écran de l’O2feel est de source Shimano. Son affichage monochrome est basique, mais rétroéclairé pour une bonne lecture de nuit. Trois informations principales y sont intégrées sur la droite, avec la vitesse au centre avec décimale. En haut, la jauge à 5 barres donne l’état de la batterie.

L'écran est très lisible de nuit, mais l'affichege des informations peu intuitive
L'écran est très lisible de nuit, mais l'affichege des informations peu intuitive

En bas, un indicateur affiche au choix l’autonomie restante, la distance du trajet (remise à zéro manuelle) et le kilométrage total. Juste au-dessus, il est indiqué si vous êtes en passage Manuel/Auto, et la vitesse enclenchée (1 à 5). Le bouton à gauche de l’écran permet de passer de l’un à l’autre, mais très petit donc difficilement utilisable avec des gants. Enfin, à droite, trois barres verticales montre le niveau d’assistance, que l’on choisit via deux grands boutons. Il faut reconnaître que l'écran est peu intuitif au début, mais on s’y fait après quelques jours. A l’occasion, les erreurs (type surchauffe de batterie) peuvent s’afficher en bas à gauche de l’écran.

O2feel iSwan City Boost : prix et disponibilité

A 3 799 €, l’O2Feel iSwan City Boost 8.1 est cher. Il arrive à justifier ce tarif par ses composants Shimano haut de gamme avec ses freins puissants, sa transmission automatique ou son moteur. On dispose aussi d’une bonne autonomie, d'un porte-bagages arrière 27 kg et de l’antivol arrière inclus. Pour davantage de kilomètres, une batterie 540 Wh est en option à 200 €. En cas de pépin ou perte, le chargeur est vendu 149 €, la batterie au tarif élevé de 549 €. Fait rare : O2feel conçoit ses batteries avec Shimano, les garantit 2 ans et promet une durée de vie de 80 000 km. Une extension de garantie à 4 ans est possible.

Ce modèle existe en cadre haut/bas, 3 tailles et 2 couleurs
Ce modèle existe en cadre haut/bas, 3 tailles et 2 couleurs

O2feel s’appuie en outre sur un réseau de centaines de revendeurs en France, assurant le suivi ou entretien du vélo. Elle est présente dans presque tous les départements, avec une forte densité sur la côte Atlantique, le Nord, la région parisienne et la côte d’Azur. L’assemblage des VAE a lieu à Taïwan, mais la marque a relocalisé une partie de sa production (8 000 sur environ 25 000) en France, à Wambrechies (59).
Enfin, n'oubliez pas que la marque offre un catalogue complet de modèles urbains. Ainsi, les iSwan City Boost démarrent à 2 899€ mais les iVog descendent sous les 2 000€.

O2feel iSwan City Boost 8.1

8

Haut du panier de la marque O2feel, cet iSwan City Boost 8.1 est un vélo électrique brillant par son confort, que ce soit via suspension amortie ou la transmission automatique (ou manuelle). Puissant ce qu’il faut et à deux batteries au choix de grande autonomie, le VAE est cher mais mérite son tarif, faisant oublier quelques défauts de son écran ou des passages de vitesses.

Au sein d’une gamme de vélos électriques urbains, l’iSwan City Boost 8.1 figure en tête de proue de la marque O2feel. Son style hollandais avec quelques touches de modernité est très plaisant et offre un bon équipement, un bon choix de tailles et réglages, mais malheureusement pas de choix de coloris.

Il repose sur des composants Shimano rôdés et de qualité, même si le passage des vitesses est perfectible. Au guidon, ce VAE offre un confort de haut rang permis par la suspension avant et des pneus Schwalbe généreux. Sa puissance est suffisante, la transmission auto simplifiant la conduite avec possibilité de vitesses manuelle. Son autonomie de base est déjà large et une plus grande batterie est proposée en option, avec une recharge longue de 7 heures cependant. Tout ceci a un prix, 3 799 €, que tout le monde ne pourra pas sortir.

Les plus

  • Très grande autonomie
  • Confort royal
  • Puissance satisfaisante

Les moins

  • Prix très élevé
  • Ecran peu intuitif
  • Recharge longue

Conception 7

Prise en main 9

Fonctionnalités 6

Autonomie 9

Prix 7

Amazon 364,95€ Voir l'offre
Materiel.net 364,95€ Voir l'offre
Amazon 364,95€ Voir l'offre
Materiel.net 364,95€ Voir l'offre
Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés ainsi que les marchands mis en avant sont susceptibles d'évoluer afin de toujours vous proposer le meilleur prix sur le produit concerné. 
Lire la charte de confiance
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news
Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (3)

benben99
Arrêtez de mettre « prix très élevé » comme un défaut… on n’est pas tous des smicards… La qualité a un prix. C’est un excellent vélo.
gamez
certains modèles de bonne qualité aussi arrivent pourtant à être bien en dessous de ce prix.
spip74
Pourquoi autant critiquer Apple alors
benben99
Parce que chez Apple c’est trop cher pour ce que c’est vraiment. Même si j’aime le luxe, je ne serais pas idiot au point de payer 1000 euros pour un pied d’écran par exemple.
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Les derniers tests

Tous les derniers tests