En direct des USA : téléphonie mobile et opérateurs

10 juin 2007 à 10h36
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Voici, comme chaque semaine un nouveau mini-reportage en direct des Etats-Unis, réalisé grâce à notre nouveau correspondant permanent sur place : Erwan. Présent au centre de la « fameuse » Silicon Valley, Erwan nous propose de découvrir les coulisses de ce lieu incontournable pour les fanas d'informatique et de nouvelles technologies !

Les États-Unis étant un grand pays (par la taille !), les téléphones mobiles s'y sont répandus d'une façon très différente qu'en Europe. Ajoutez-y les téléphones fixes bénéficiant de communications locales gratuites, et vous comprendrez pourquoi les téléphones mobiles ont mis du temps à se répandre ici. Rassurez-vous, en 2007 tout le monde ou presque a son téléphone mobile.

La tarification

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La tarification est sensiblement différente de la France. Tout d'abord, au moment de choisir votre téléphone portable, si vous avez le malheur d'être un étranger fraîchement arrivé, vous n'avez pas d'historique de crédit et devez débourser une caution de 150$ à 500$ suivant l'opérateur. Le système américain veut que pour prouver que l'on est un bon payeur, tout consommateur se doit d'emprunter de l'argent (mais pour ça il faut un historique de crédit... Le serpent se mord la queue.)

Une fois décidé sur la compagnie, vous remarquerez que le plan standard ici est le plan familial. Même si vous n'avez besoin que d'une ligne, vous partez sur la même base : vous pourrez toujours ajouter des lignes plus tard. Ce fonctionnement est issu directement du téléphone fixe ; avant l'essor des téléphones mobiles, la plupart des foyers américains avaient plusieurs lignes fixes, une pour les parents et une pour chaque adolescent !

Une fois le nombre de lignes décidé, vous allez comme en France choisir un nombre de minutes qui seront partagées entre toutes les lignes. Certaines compagnies ayant bien compris que les adolescents avaient tendance à griller les minutes plus vite qu'elles ne reviennent, proposent de fixer des paliers d'utilisation sur certaines lignes. Ainsi, pas de risque que l'aînée finisse en une semaine les minutes partagées entre les quatre membres de la famille.

Le bon côté des forfaits ici, c'est que c'est gratuit entre téléphones du même opérateur (et donc gratuit dans la famille), et gratuit les soirs et week-end ! La définition de “soir” varie selon les contrats, et on peut choisir de payer plus cher pour avoir un “soir” qui commence plus tôt. Le mauvais côté, c'est que les minutes sont décomptées non seulement pour les appels sortants mais aussi les appels entrants... Rien de plus agaçant que de recevoir un appel publicitaire (et ils sont courants) quand on sait qu'on doit payer pour cela. Je dois reconnaître que cela m'incite à raccrocher au nez des démarcheurs plus vite que la politesse ne le voudrait.

Opérateurs de la Silicon Valley

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Il y a un large choix d'opérateurs dans la région, fourni par des entreprises plus ou moins grosses, nationales ou locales.

  • Cingular : c'est la branche de l'opérateur de télécom historique AT&T, qui fait beaucoup parler de lui parce c'est sur ce réseau que l'Apple iPhone (sortie officielle le 29 juin 2007 aux USA) sera disponible.
  • T-Mobile : (prononcez timobaille) un opérateur très populaire dans la région, en particulier grâce au Sidekick (voir notre article [actu: En direct des USA : le Sidekick, l'avant iPhone ?), véritable petit ordinateur de poche qui plaît beaucoup aux férus de technologie.
  • Verizon : très orienté entreprises, Verizon est aussi accessible aux particuliers.
  • Sprint : plus petit, plus discret et moins cher que ses concurrents.

Quid de l'accès à Internet via mobile ?

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La situation d'Internet sur les téléphones mobiles est assez paradoxale : d'un côté les combinés sont de plus en plus perfectionnés (Blackberry, Sidekick et bientôt l'iPhone), d'un autre côté le réseau peine à se moderniser. Vu la superficie du pays et la faible densité de population, on peut comprendre pourquoi les opérateurs américains peinent à moderniser leurs réseaux. La France n'étant que la taille du Texas pour le triple de population, une antenne posée à Paris se rentabilise plus facilement qu'une antenne posée au milieu du désert pour couvrir quelques ranchs.

Alors que la 3G (UMTS) se répandent en Asie et en Europe, même la Silicon Valley reste coincée sur des technologies anciennes, ne permettant que des accès à Internet très lents. L'iPhone non plus ne prend pas en charge la 3G, et se connectera donc à Internet par le réseau Edge (jusqu'à 384 kbit/s).

J'essayerai tout de même d'approcher un iPhone pour écrire un article, mais la chose ne sera pas facile. Seules 100 personnes auront l'assurance d'avoir un iPhone le jour de la sortie (100 personnes triées sur le volet par Steve Jobs), et tout les autres, même journalistes ou employés Apple devront faire la queue comme tout le monde ! Affaire à suivre donc...

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Apple iPhone - source de bien des convoitises. Un appareil mobile qui sera distribué au compte goute...
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