Leon van de Pas, NavNgo - "nous avons vendu plus d'un million de licences iGo en 2006"

23 avril 2007 à 16h46
0
Alexandre Habian : Pouvez-vous brièvement vous présenter ?
Leon van de Pas : J'ai débuté ma carrière en 1991 auprès de Philips Lighting à Singapour en tant qu'ingénieur d'affaire. Comme Philips avait de bons produits mais plus onéreux que de nombreux concurrents asiatiques, la majorité de nos contrats ont été perdus. J'ai ensuite contribué à la segmentation des produits pour remporter de nouveaux marchés.

00FA000000489147-photo-leon-van-de-pas-ceo-navngo.jpg
A partir de 1992, j'ai travaillé pendant 5 ans chez Draegerwerk en Allemagne en tant que responsable international des ventes. Via cette société spécialisée dans la commercialisation des équipements médicaux, j'ai été rapidement amené à créer un réseau de distribution de produits à travers 18 pays dans le monde. J'ai ensuite travaillé chez Schlumberger pendant 3 ans à Paris et pendant 1 an à Londres en tant que directeur des ventes de la division des cartes SIM en zone EMEA. A cette période, seule une personne sur cinq possédait un téléphone mobile.

Mon équipe travaillait sur la fourniture de cartes SIM et plateformes associées aux opérateurs (65 à l'époque) en zone EMEA. Cela a permis d'attirer de nombreuses jeunes pousses en 1999 avant l'éclatement de la « Bulle Internet ». Un de mes collègues de Schlumberger travaillait d'ailleurs sur une structure à Paris spécialisée dans les Jeux Vidéo et m'a demandé de venir travailler dans une structure dans laquelle il a apporté 5 millions d'euros. J'ai donc commencé à travailler à Bordeaux et plus tard à Shanghai pour fonder cette société basée dans les jeux sur mobiles .

Après cinq années à signer des contrats auprès de 35 opérateurs en Europe, 3 aux USA, 12 en Asie et 4 en Amérique du sud, le tout en étant bénéficiaire avec 320 employés répartis à Bordeaux, Chicago, Moscou et Shanghai, il était temps pour moi de me lancer dans une nouvelle aventure. En 2004, j'ai donc déménagé en Belgique pour deux ans dans le but de rejoindre en tant que VP des ventes dans la société spécialisée dans la navigation GPS. Avec Tele Atlas, j'ai réorganisé la gestion des ventes en Europe (65 employés) et définit un plan pour dominer le marché des données « sans fil ». J'ai d'ailleurs participé à la signature du plus important contrat du marché sans fil lié à la navigation GPS avec Nokia, sa solution GPS et le N95.

J'ai enfin fini par créer la société Nav N Go, un nouvel acteur du marché des logiciels de navigation GPS. Cela explique pourquoi je travaille maintenant à Budapest. Pour information, je suis originaire de Hollande.

Pouvez-vous nous présenter la société Nav N Go ?
00FA000000489148-photo-logo-navngo.jpg
Nav N Go a été créée en 2005, le premier logiciel de la marque ayant été lancé en mars 2006 au CeBIT de Hanovre. Ce salon nous a permis de signer des accords commerciaux avec deux sociétés : Mio et MyGuide, contre près de 25 aujourd'hui dont LG, Harman, Kardon,...

Nav N Go est une société privée qui ne possède pas de dettes, qui n'a pas contracté de crédits et qui ne possède pas d'investisseurs extérieurs vu que nous n'en avons pas aujourd'hui besoin. Le chiffre d'affaire de la société a été multiplié par 20 en 2006 et nous espérons encore le multiplier par 5 en 2007, la seconde année de son existence. C'est le développement le plus rapide que je n'ai jamais connu dans une entreprise privée. Nous étions 15 employés l'an passé et sommes aujourd'hui 85. Cette année, nous devrons être près de 150.

Cela explique pourquoi nous allons prochainement déménager pour pouvoir gérer autant de monde. Nous allons passer d'ici à la fin de l'année près de la citadelle pour offrir à nos employés un environnement de travail proche de celui retrouvé à la maison. Cela permet également d'améliorer notre créativité et notre productivité.

Quelles sont aujourd'hui les relations entre Nav N Go et PDAmill ?
Nav N Go a acquis la société PDA mill l'an passé tout en conservant leurs développeurs de jeux pour PDA. Ces derniers possèdent un très bon niveau de connaissance pour porter des applications sur de nouvelles plateformes. En plus du logiciel de navigation de Nav N Go, nous allons donc développer des solutions de jeux qui vont faire partie intégrante de nos activités.

Quelles sont les interactions qui seront faites entre les deux entités ?
Nous avons lancé une application qui apporte une toute nouvelle plateforme aux terminaux mobiles comme des PND et allons l'étendre aux produits sans fil cette année. Cette suite applicative permet de gérer des musiques MP3, des photos ou encore un calendrier.

00465082-photo-navngo-igo-8.jpg
iGO v8
En quelques années, le logiciel de navigation GPS iGO a connu un succès très important. Comment expliquez-vous sa démocratisation auprès du plus grand nombre?
Je n'ai qu'une seule réponse à apporter : nous avons une grande connaissance dans la conception de jeux et d'applications pour produits mobiles.

De même, le calcul d'un itinéraire est 5 fois plus rapide avec iGo que dans les produits de et au moins 3 fois supérieur à celui des produits de . Les mouvements rapides de l'écran et les fonctions de zoom sont également des éléments importants comme sur les produits de Navigon mais cela ne prend que quelques secondes et sans ralentissement avec iGO, le tout avec une expérience utilisateur améliorée.

Combien de licences du logiciel iGO ont déjà été vendues à travers le monde ?
Nous en avons commercialisé l'an passé plus d'un million et espérons faire partie avant la fin d'année du top 3 des éditeurs mondiaux de logiciels de navigation en termes de nombre de licences.

iGo est compatible avec certains PND dotés d'une caméra intégrée (MyGuide 3500 Cam). iGO 8 supportera-t-il une fonction de découpage d'écran en deux pour gérer des photos de points d'intérêt en plus de la route à suivre ?
Oui tout à fait. Les POI avec sons et images seront intégrés dans iGO 8.

Quelles sont d'ailleurs les nouveautés qui seront apportées à iGo 8 ?
C'est un nouveau moteur qui a été apporté à iGO 8, moteur qui ira sensiblement plus vite que celui des précédentes versions du logiciel. Nous incorporons un moteur en vraie 3D pour l'Europe et l'Amérique du Nord, avec une gestion donc des hauteurs de bâtiments ou monuments. iGO va également permettre d'importer des bases de données de POI crées par des tiers. Les premiers produits qui vont exploiter la nouvelle version de iGO seront disponibles cet été.

Les GPS autonomes déjà disponibles sur le marché pourront-ils être compatibles avec iGO 8 ou faudra-t-il nécessairement investir dans un nouvel équipement pour en bénéficier ?
Techniquement, ce n'est pas un problème de mise à jour de la base technique du produit. Il n'y a pas de spécificités techniques minimums pour utiliser le logiciel de navigation et il ne sera demandé que d'avoir une carte mémoire de 1 Go pour disposer de toutes les cartes de l'Europe... tout comme ce fut le cas pour la dernière version du programme.

Deux versions de iGO 8 semblent disponibles, la première avec une gestion des monuments en 3D dans une interface en pseudo 3D et la seconde avec une interface entièrement en « vraie 3D. Qu'en est-il réellement ?
L'offre de POI et de 3D dépend de notre partenaire Tele Atlas mais il s'agit effectivement de la même version du logiciel qui pourra gérer les deux situations.

Que diriez-vous à un éventuel nouveau partenaire qui serait actuellement en phase de choix d'un logiciel de navigation GPS pour son GPS autonome ?
Venez à Budapest avec votre matériel et nous pourrons y installer notre logiciel de navigation pour vous le présenter en état de fonctionner. Nous sommes la seule société à ne pas facturer les frais de développements étant donné que nous pensons que pour que le partenariat soit gagnant-gagnant, il faut que le partenaire puisse apporter son matériel le plus innovant dans le but de nous permettre d'adapter ensuite notre solution de navigation.

Que pensez-vous de la cannibalisation du marché des PDA par celui des GPS autonomes ?
Le marché des PDA GPS va être remplacé à terme par celui des PND mais les Smartphones avec GPS intégré ne vont remplacer qu'en partie les ventes de PDA GPS, notamment à cause de leur prix, de leur écran plus compact, de leur interface graphique ou encore de leur autonomie.

Quelles nouveautés technologiques seront disponibles dans les prochaines versions du logiciel iGO ? Prévoyez-vous un support du DVB-H ?
Il est évident que notre nouveau logiciel sera une solution complète qui permettra de gérer ce dont les constructeurs de terminaux mobiles ont besoin. De plus en plus, il y aura d'ailleurs des fonctions supplémentaires autour de la navigation GPS comme les jeux ou la télévision. Nous envisageons désormais d'améliorer nos solutions de TMC payantes mais également le téléchargement de contenus premium (dont le streaming de contenu TV).

Leon van de Pas, je vous remercie.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page