SpaceX nous a offert un aperçu de la prochaine itération de ses satellites Starlink, baptisée V3. Voici tout ce que nous savons sur les changements à venir.

Ce fut une semaine très chargée du côté de Boca Chica, au Texas. Après le 11e vol réussi de Starship, les équipes de SpaceX se tournent désormais vers l'avenir en peaufinant la prochaine version de la mégafusée. Mais Starlink aussi va évoluer : l'entreprise a révélé à quoi allait ressembler ses futurs satellites lors de la diffusion en direct du test du lanceur.
Un satellite bien plus imposant, pensé pour Starship
Pour commencer, ils seront nettement plus grands et plus longs que les Starlink de génération 1.5, et surtout plus de trois fois plus lourds que les modèles V2 Mini actuellement envoyés en orbite par le Falcon 9. Tandis que ces derniers pèsent environ 575 kilogrammes, un satellite V3 pourra atteindre près de 2 000 kilogrammes.
Une telle masse s'explique par des composants embarqués plus imposants : un bus central agrandi, deux panneaux solaires rallongés pour générer plus d'énergie, en plus de nouvelles antennes à réseau phasé censées booster la puissance du signal et élargir la couverture.
Les Starlink V3 seront trop massifs pour être acheminé en orbite par un Falcon 9. C'est donc Starship qui se chargera de cette tâche : la fusée géante pourra envoyer 60 exemplaires par vol, contre 22 V2 Mini aujourd'hui. Lors de ses 10e et 11e vol d'essai, Starship a d'ailleurs largué huit maquettes de V3 factices pour valider la mécanique de déploiement en orbite.
Énorme montée en gamme côté performances
Côté performances, SpaceX promet un énorme bond en avant. Chaque satellite V3 proposera jusqu’à 1 Tbps de bande passante, soit dix fois plus que la génération précédente. C'est cette montée en puissance qui permettra enfin à Starlink d’offrir des débits jusqu’à 1 Gb/s pour les utilisateurs, loin devant les 127 Mb/s observés aujourd'hui en moyenne. Petit bémol, les utilisateurs devront très probablement acquérir une antenne plus puissante pour en bénéficier.
Starlink annonce également 60 Tb/s de capacité descendante cumulée lorsque la constellation V3 sera déployée. La firme devrait ainsi garantir plus de débit, moins de saturation et de meilleures performances dans les zones très demandées, un point crucial alors que SpaceX facture déjà des surcoûts d'accès dans certaines régions américaines saturées.
Elon Musk a annoncé des premiers lancements de V3 d'ici à la fin de 2025 ou début 2026, un calendrier bien entendu susceptible d'évoluer, lorsqu'on a l'habitude des promesses parfois très optimistes du milliardaire. Pour rappel, Starlink est un élément crucial de l'activité de SpaceX, et représente près de 70 % de son chiffre d'affaires global.