Le groupe Iliad, maison-mère de Free, a annoncé mardi renforcer son engagement écologique, avec quatre nouveaux contrats d'énergies vertes en Europe. Une stratégie qui porte à huit ses projets renouvelables en France et sur le Vieux continent.
Dans le monde des télécoms, où on parle plus souvent de gigaoctets que de gigawatts, Free en sait quelque chose, le groupe Iliad veut déjouer les pronostics. La maison-mère de l'opérateur de Xavier Niel a annoncé, mardi 13 mai, doubler son arsenal d'énergies renouvelables avec quatre nouveaux contrats stratégiques. Une manœuvre qui lui permettra de mieux sécuriser son approvisionnement en électricité verte à prix stable, pendant que le marché de l'énergie joue aux montagnes russes.
Free sécurise son avenir énergétique avec des contrats verts de 10 à 15 ans
Les nouveaux Power Purchase Agreements (PPAs), les contrats d'achat d'énergies renouvelables, ne sont pas un simple coup de peinture verte sur la façade d'Iliad. Le groupe s'engage sur 10 à 15 ans auprès de producteurs locaux en France, Pologne et Italie, pour une capacité totale de 60 MW (mégawatts), qui générera 81,8 GWh (gigawattheures) d'électricité propre annuellement.
En France, et c'est presque une surprise, Free délaisse momentanément ses panneaux solaires, pour se tourner vers l'éolien. Le parc des Limodores, en Haute-Marne, et ses quatre grandes turbines fourniront près de 19 GWh d'électricité chaque année, de quoi alimenter 3 520 foyers tout en évitant l'émission de 13 900 tonnes de CO2 sur la durée du contrat.
Du côté de Bordeaux, c'est avec Arkolia que le groupe Iliad joue la carte solaire sur une surface déjà artificialisée, donc sans empiéter sur les terres agricoles. Le projet affiche un souci minutieux de la biodiversité, puisqu'il prévoit d'éviter les zones humides et la végétation, tout en promettant 22,8 GWh annuels d'énergie dorée.
Iliad vise les 50% d'énergies renouvelables pour sa consommation en France d'ici 2050
Ces nouvelles initiatives ne sont pas de simples coups de communication, essaie de bien faire comprendre Iliad. Tous les projets portent fièrement le label EKOenergy, une certification internationale qui garantit une production respectueuse de la biodiversité et des populations locales, une exigence non négociable pour Iliad au moment de mettre en place ces projets.
« Un groupe européen comme Iliad doit penser ses approvisionnements énergétiques à l'échelle européenne », dit Thomas Reynaud, le directeur général du groupe. Une vision continentale qui porte ses fruits, puisque ces contrats couvriront 16% de la consommation française du groupe dès 2027, 21% en Italie et 13% en Pologne, avec l'objectif très ambitieux d'atteindre 50% dans ces deux derniers pays d'ici 2035.
Le Plan Climat qu'il a lancé en 2021 prend une dimension plus concrète désormais. En diversifiant son mix énergétique, la maison-mère de Free s'attaque aux défis de l'intermittence des renouvelables, tout en contribuant directement à la décarbonation des territoires les plus émetteurs de sa zone d'implantation.
De l'énergie verte pour alimenter la data des abonnés Free
Les chiffres fournis par Free sont impressionnants. Ensemble, ses huit projets d'énergies renouvelables sur le Vieux continent (4 en France, 2 en Italie et 2 en Pologne) totaliseront 166,2 MW de capacité installée, pour 219 GWh produits chaque année. C'est l'équivalent de la consommation domestique d'une ville comme Roubaix, Bari ou Słupsk selon votre pays favori.
Plus parlant pour les abonnés Free cette fois, l'électricité verte dont nous parlons alimentera l'équivalent de la consommation réseau de 6 millions d'utilisateurs, promet l'opérateur. Vos séries en streaming et appels vidéo seront donc bientôt propulsés par le soleil polonais ou le vent champenois, avec 580 000 tonnes de CO2 évitées à la clé.
L'approche d'Iliad répond à l'impératif besoin du secteur des nouvelles technologies de réduire son empreinte énergétique, tout en maintenant des coûts maîtrisés. En sécurisant ses approvisionnements sur le long terme, le groupe démontre qu'un opérateur peut conjuguer vision technologique et responsabilité environnementale sans sacrifier sa compétitivité.
05 mai 2025 à 18h36
