Jérôme Stioui, Directinet : "La Grande-Bretagne et la France sont les premiers marchés européens de

19 juin 2006 à 00h00
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Jérôme Stioui met en lumière les synergies nées du rapprochement entre le français Directinet et le spécialiste britannique du marketing online, IPT.

AB - Jérôme Stioui, bonjour. Spécialiste français de l'e-mail marketing, Directinet a été racheté 33 M€ le 1er juin 2006 par le spécialiste britannique du marketing online, IPT. Face à la concurrence de sociétés comme Acxiom, Come&Stay et I-Base, quels sont les atouts du groupe ainsi constitué sur le marché européen ?

JS - Le Groupe IPT est désormais le leader européen incontesté sur le marché du marketing direct online avec une taille sans comparaison avec ses challengers. Son chiffre d'affaires 2006 est estimé à 36 M€.

IPT intervient sur l'ensemble de la chaîne de valeur : constitution d'une mégabase de

données propriétaire, réalisation de plans fichiers multi-canaux (e-mail, postal, SMS, téléphone), collecte de bases de données pour le compte d'annonceurs, routage d'e-mails, études de marché en ligne, création graphique, outil de pige e-mail, etc.

Grâce à un effectif de plus de 250 collaborateurs, IPT sert plus de 1000 clients, sur les deux marchés clés européens, la Grande-Bretagne et la France, dans tous les secteurs d'activité auprès de références comme : American Express, Norwich Union, BNP Paribas, Crédit Agricole, Jaguar, Nestlé, Procter & Gamble, Unilever, , Sony, Panasonic, Tiscali, , SFR et .

AB - Pourquoi avoir privilégié le rapprochement avec Interactive Prospect Targeting plutôt qu'une entrée en bourse ?

JS - Directinet souhaitait s'introduire en bourse afin d'avoir les moyens financiers de procéder à des acquisitions sur deux axes stratégiques : d'une part, le développement géographique - l'objectif était de prendre pied sur le 1er marché européen en terme d'investissements : la Grande-Bretagne - d'autre part, le développement de notre offre de l'acquisition vers la fidélisation.

Grâce aux fonds levés nous aurions pu acquérir des challengers dans ces deux domaines, mais en aucun cas des leaders. En effet, le leader anglais, IPT, est valorisé environ 150 M€ à la Bourse de Londres.

Dans le cadre d'une introduction sur Alternext, Directinet aurait pu être valorisée autour des 35 M€. Il aurait donc été impossible d'acquérir une société 4 fois plus importante que nous. De plus la réalisation de ces acquisitions aurait pris du temps et généré un risque d'exécution important.

Le rapprochement avec IPT nous permet de gagner 3 ans sur notre plan stratégique en réalisant en un seul coup nos trois objectifs, à savoir :

Etre leader en Grande-Bretagne ; récupérer des solutions de fidélisation ayant fait leur preuve Outre-Manche (pige, études, routage) ; avoir des moyens financiers d'envergure pour poursuivre la stratégie de développement européen puisque la société IPT est cotée sur la première place financière européenne : La City.

Nous sommes désormais le chef de file pan-européen du marketing direct online, apportant une valeur ajoutée immédiate à nos clients en termes de solutions innovantes et d'accompagnement à l'étranger.

AB - Comment s'organise la nouvelle entité, sa direction exécutive en particulier ? Directinet et IPT vont-elles proposer une offre commune sur le marché européen du marketing direct ?

JS - Directinet devient la filiale française du groupe IPT. La société reste dirigée par ses 5 fondateurs et je serai présent au 'board' du groupe IPT afin de participer à la définition de la stratégie du groupe. Une partie significative des actionnaires de Directinet devient actionnaire du groupe IPT.

Notre ambition est, bien entendu, de proposer rapidement une offre commune sur les marchés anglais et français. E-mail Tracker, outil de veille concurrentielle qui permet aux annonceurs de suivre les stratégies d'e-mail marketing mises en place par leurs concurrents tant en conquête qu'en fidélisation, sera la première solution commune.

Parallèlement, le groupe a l'intention de poursuivre son développement européen afin d'accompagner ses clients grands comptes sur l'ensemble des marchés clés.

AB - D'après l'IAB, la France et la Grande-Bretagne comptent parmi les plus gros investisseurs européens dans la publicité en ligne. Quelles synergies Directinet et IPT vont mettre en oeuvre pour monter en puissance sur ces marchés ?

JS - Effectivement, selon l'IAB, la Grande-Bretagne et la France représentent

64% des investissements publicitaires online européens et sont ainsi les deux premiers marchés en Europe. C'est aussi pour cette raison que le rapprochement nous a paru si naturel !

Le marché anglais de l'e-mail marketing, estimé à 5 fois la taille du marché français (200 M€ en Grande-Bretagne contre 40 M€ en France), a plusieurs années d'avance sur la France.

Directinet va donc pouvoir bénéficier des solutions lancées avec succès par IPT en Grande Bretagne, dont E-mail Tracker, E-mail Monitor et MyOffers, pour les mettre à disposition de ses clients.

Par ailleurs, 25% de nos clients ont l'intention, à court ou moyen terme, de faire une campagne en Grande-Bretagne. Directinet est désormais capable d'apporter une réponse à cette demande grâce à la première mégabase de données anglaise, 6 millions d'e-mails 'opt-in' et 6 millions d'adresses postales, et une offre de fichiers partenaires uniques regroupant 9 millions d'e-mails 'opt-in' et 16,5 millions d'adresses postales.

AB - Jérôme Stioui, je vous remercie.
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