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Directeur Commercial de Kelkoo France, Pascal GAUTHIER évoque le positionnement du moteur de shopping au sein du groupe ...
JB - Pascal GAUTHIER Bonjour. Comment s'est passée l'intégration de Kelkoo chez Yahoo ces deux dernières années ?
PG - Bonjour. Le groupe s'est réorganisé en trois entités : la recherche, le média et la "marketplace" auxquelles s'ajoute un découpage géographique entre l'Europe du Sud, l'Europe du Nord et l'Europe Centrale.
L'intégration s'est très bien passée. Même si une figure emblématique comme Pierre CHAPPAZ a quitté la société, Dominique VIDAL est devenu numéro 1 de Yahoo Europe. J'ai quant à moi, été nommé Directeur Commercial de Yahoo Marketplace (Kelkoo) pour la France et la Belgique. Ce qu'il y a de génial chez Yahoo, c'es que la société est présente aussi bien dans la recherche, la mobilité, le web 2.0, les médiacenters. Il y a une excellente compréhension du web et la société fait preuve d'un grand pragmatisme.
JB - Que représente Kelkoo au jourd'hui, en CA, nombre de leads, etc... ?
PG - Je ne peux pas communiquer précisément sur notre chiffre d'affaires. Par contre, je peux vous dire que Nielsen nous a crédité de 5.5 millions de visiteurs uniques en décembre en France et que nous avons généré plus de 17 millions de clics. Nous avons désormais une base de plus de 2000 marchands, 6 millions de produits avec un coût au clic de 30 à 40 centimes.
Certains des marchands acceptent de placer un tracker et nous nous sommes aperçus que dans le voyage, pour chaque clic facturé 40 centimes, nous générions en moyenne 7 à 8 euros de chiffre d'affaires chez nos partenaires. Notre chiffre d'affaires est une chose mais nous accordons également beaucoup d'importance à celui de nos partenaires et nous veillons à leur envoyer des clics toujours plus qualifiés.
JB - Les shopbots intéressent non seulement des médias (Froogle chez google, WL Shopping chez MSN) mais également des marchands avec le rachat de Shopping.com par eBay ou le lancement en France de Shopoon par PPR. Comment définissez vous Kelkoo : un media ou un marchand ?
PG - Nous nous définissons comme un moteur de shopping. Nous ne nous limitons pas à la comparaison de prix et nous offrons de nombreuses informations comme la disponibilité d'un produit, la qualité du service des marchands, l'avis des consommateurs, la recherche par image, etc... Nous ne vendons pas de produits mais on cherche à aider nos partenaires à mieux vendre leurs produits. Notre problématique est finalement assez proche de celle du marketing direct.
JB - Aujourd'hui Kelkoo est rémunéré "au clic". Anticipez vous une convergence avec les liens sponsorisés proposés par Yahoo Search Marketing avec peut-être l'introduction du principe des enchères dans la définition des prix ?
PG - Nous essayons de fixer un coût au clic qui soit le reflet du marché. Si le coût au clic est trop élevé, les marchands ont tendance à déréferencer leurs produits. Notre métier est donc de trouver le bon équilibre en veillant à ce que le marchand mette le maximum de produits chez nous tout en étant rentable.
Nous pensons que le classement des produits par prix n'est pas forcément le plus pertinent. En plus de l'intégration de critères comme le rapport qualité / prix ou la qualité du service après vente du marchand, nous réfléchissons à intégrer d'autres paramètres comme le taux de clic.
Pour le modèle du coup au clic, nous pensons que le classement par prix n'est pas le bon. Nous classons aujourd'hui les marchands sur le coût par clic dans une logique de merchandising. Et nous réfléchissons à intégrer de nouveaux critères comme le taux de clic, la disponibilité des produits, la note laissée au marchand par les internautes sur notre site... Tout un ensemble de critères qualitatifs qui auront pour objectif de faire remonter à l'utilisateur la meilleure offre rapport qualité/prix tout en respectant notre logique de merchandising.
JB - Quelle proportion de l'audience de Kelkoo vient d'un moteur de recherche ? En investissant dans le référencement, les marchands pourront-il un jour se passer de vous ?
PG - Nous cherchons à diversifier nos sources de trafic en misant sur les synergies avec Yahoo mais également MSN. Les marchands doivent nous voir comme un canal d'acquisition parmi d'autres. Certains comme ont renoncé à Kelkoo puis sont revenus sur leur décision. Kelkoo est devenu un carrefour d'audience formidable pour les marchands.
JB - Google a récemment accepté de payer 90 millions de dollars pour dédommager des annonceurs. Est-ce que Kelkoo est aussi victime de fraude au clic ?
PG - Je ne sais pas si Google est plus facilement la cible de hackers que Yahoo mais nous ne connaissons pas ce type de problèmes. Nous avons bien entendu des outils pour tracker les IP folles ou identifier les cliqueurs fous mais dans l'ensemble, le système marche plutôt bien.
JB - On parle de plus en plus de web 2.0 et des projets comme Zlio cherchent à marier les shopbots et les réseaux sociaux. Quels sont les projets de Kelkoo dans ce domaine ? Êtes vous partie prenante du projet shoposphere de Yahoo ?
PG - Kelkoo est déjà 2.0. Nous avons un blog, des flux RSS, des nuages de tags, nous utilisons des technologies comme Ajax, nous permettons aux internautes de déposer leur opinion sur un produit et nous avons des API ouvertes pour intégrer Kelkoo sur un site tiers.
A la suite de Yahoo Answers, nous réfléchissons également à la possibilité de permettre aux internautes de répondre eux mêmes à des questions shopping.
JB - Kelkoo appartient désormais à la division "Marketplace" de Yahoo. Allez vous lancer des services CtoC ou essayer de racheter des français comme PriceMinister ou 2xMoinsCher.com pour vous renforcer sur ce segment ?
PG - Il existe des petites annonces sur Yahoo Auto et il existe toujours des enchères aux Etats-Unis ou au Japon. Yahoo est très pragmatique. Si un service CtoC a du sens sur un marché, nous y allons.
JB - Quelles sont les ambitions de Kelkoo dans le offline ?
PG - Des sociétés comme Scansoft nous proposent depuis déjà deux ans d'adopter leur technologie pour scanner un code barre et afficher la liste des meilleurs prix sur un téléphone mobile par exemple. Nous lancerons quelque chose quand le marché sera prêt. Je pense qu'il y a un timing à respecter.
JB - Pascal GAUTHIER, je vous remercie.
JB - Pascal GAUTHIER Bonjour. Comment s'est passée l'intégration de Kelkoo chez Yahoo ces deux dernières années ?
PG - Bonjour. Le groupe s'est réorganisé en trois entités : la recherche, le média et la "marketplace" auxquelles s'ajoute un découpage géographique entre l'Europe du Sud, l'Europe du Nord et l'Europe Centrale.
L'intégration s'est très bien passée. Même si une figure emblématique comme Pierre CHAPPAZ a quitté la société, Dominique VIDAL est devenu numéro 1 de Yahoo Europe. J'ai quant à moi, été nommé Directeur Commercial de Yahoo Marketplace (Kelkoo) pour la France et la Belgique. Ce qu'il y a de génial chez Yahoo, c'es que la société est présente aussi bien dans la recherche, la mobilité, le web 2.0, les médiacenters. Il y a une excellente compréhension du web et la société fait preuve d'un grand pragmatisme.
JB - Que représente Kelkoo au jourd'hui, en CA, nombre de leads, etc... ?
PG - Je ne peux pas communiquer précisément sur notre chiffre d'affaires. Par contre, je peux vous dire que Nielsen nous a crédité de 5.5 millions de visiteurs uniques en décembre en France et que nous avons généré plus de 17 millions de clics. Nous avons désormais une base de plus de 2000 marchands, 6 millions de produits avec un coût au clic de 30 à 40 centimes.
Certains des marchands acceptent de placer un tracker et nous nous sommes aperçus que dans le voyage, pour chaque clic facturé 40 centimes, nous générions en moyenne 7 à 8 euros de chiffre d'affaires chez nos partenaires. Notre chiffre d'affaires est une chose mais nous accordons également beaucoup d'importance à celui de nos partenaires et nous veillons à leur envoyer des clics toujours plus qualifiés.
JB - Les shopbots intéressent non seulement des médias (Froogle chez google, WL Shopping chez MSN) mais également des marchands avec le rachat de Shopping.com par eBay ou le lancement en France de Shopoon par PPR. Comment définissez vous Kelkoo : un media ou un marchand ?
PG - Nous nous définissons comme un moteur de shopping. Nous ne nous limitons pas à la comparaison de prix et nous offrons de nombreuses informations comme la disponibilité d'un produit, la qualité du service des marchands, l'avis des consommateurs, la recherche par image, etc... Nous ne vendons pas de produits mais on cherche à aider nos partenaires à mieux vendre leurs produits. Notre problématique est finalement assez proche de celle du marketing direct.
JB - Aujourd'hui Kelkoo est rémunéré "au clic". Anticipez vous une convergence avec les liens sponsorisés proposés par Yahoo Search Marketing avec peut-être l'introduction du principe des enchères dans la définition des prix ?
PG - Nous essayons de fixer un coût au clic qui soit le reflet du marché. Si le coût au clic est trop élevé, les marchands ont tendance à déréferencer leurs produits. Notre métier est donc de trouver le bon équilibre en veillant à ce que le marchand mette le maximum de produits chez nous tout en étant rentable.
Nous pensons que le classement des produits par prix n'est pas forcément le plus pertinent. En plus de l'intégration de critères comme le rapport qualité / prix ou la qualité du service après vente du marchand, nous réfléchissons à intégrer d'autres paramètres comme le taux de clic.
Pour le modèle du coup au clic, nous pensons que le classement par prix n'est pas le bon. Nous classons aujourd'hui les marchands sur le coût par clic dans une logique de merchandising. Et nous réfléchissons à intégrer de nouveaux critères comme le taux de clic, la disponibilité des produits, la note laissée au marchand par les internautes sur notre site... Tout un ensemble de critères qualitatifs qui auront pour objectif de faire remonter à l'utilisateur la meilleure offre rapport qualité/prix tout en respectant notre logique de merchandising.
JB - Quelle proportion de l'audience de Kelkoo vient d'un moteur de recherche ? En investissant dans le référencement, les marchands pourront-il un jour se passer de vous ?
PG - Nous cherchons à diversifier nos sources de trafic en misant sur les synergies avec Yahoo mais également MSN. Les marchands doivent nous voir comme un canal d'acquisition parmi d'autres. Certains comme ont renoncé à Kelkoo puis sont revenus sur leur décision. Kelkoo est devenu un carrefour d'audience formidable pour les marchands.
JB - Google a récemment accepté de payer 90 millions de dollars pour dédommager des annonceurs. Est-ce que Kelkoo est aussi victime de fraude au clic ?
PG - Je ne sais pas si Google est plus facilement la cible de hackers que Yahoo mais nous ne connaissons pas ce type de problèmes. Nous avons bien entendu des outils pour tracker les IP folles ou identifier les cliqueurs fous mais dans l'ensemble, le système marche plutôt bien.
JB - On parle de plus en plus de web 2.0 et des projets comme Zlio cherchent à marier les shopbots et les réseaux sociaux. Quels sont les projets de Kelkoo dans ce domaine ? Êtes vous partie prenante du projet shoposphere de Yahoo ?
PG - Kelkoo est déjà 2.0. Nous avons un blog, des flux RSS, des nuages de tags, nous utilisons des technologies comme Ajax, nous permettons aux internautes de déposer leur opinion sur un produit et nous avons des API ouvertes pour intégrer Kelkoo sur un site tiers.
A la suite de Yahoo Answers, nous réfléchissons également à la possibilité de permettre aux internautes de répondre eux mêmes à des questions shopping.
JB - Kelkoo appartient désormais à la division "Marketplace" de Yahoo. Allez vous lancer des services CtoC ou essayer de racheter des français comme PriceMinister ou 2xMoinsCher.com pour vous renforcer sur ce segment ?
PG - Il existe des petites annonces sur Yahoo Auto et il existe toujours des enchères aux Etats-Unis ou au Japon. Yahoo est très pragmatique. Si un service CtoC a du sens sur un marché, nous y allons.
JB - Quelles sont les ambitions de Kelkoo dans le offline ?
PG - Des sociétés comme Scansoft nous proposent depuis déjà deux ans d'adopter leur technologie pour scanner un code barre et afficher la liste des meilleurs prix sur un téléphone mobile par exemple. Nous lancerons quelque chose quand le marché sera prêt. Je pense qu'il y a un timing à respecter.
JB - Pascal GAUTHIER, je vous remercie.
