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Co-Fondateur de DailyMotion, Benjamin BEJBAUM présente son concept de site web dédié au partage de fichiers vidéos produits par les internautes
JB - Benjamin Bejbaum, bonjour. Comment peut-on présenter DailyMotion ? Un moteur de recherche video ouvert sur la blogosphère ?
BB - Nous ne sommes pas qu'un moteur ! podemus et pooxi - pour ne citer qu'eux- sont des moteurs, ils indexent et agrègent des contenus vidéos venus d'ailleurs. Sur DailyMotion, on stocke et on diffuse ses vidéos. L'idée est née fin 2004. Je connaissais déjà des services comme FlickR ou Del.icio.us mais je n'avais pas trouvé de service satisfaisant pour publier des vidéos. J'ai rencontré Olivier Poitrey, un expert du développement web 2.0, et le service a été lancé en beta en Mars 2005.
JB - Google a mis 7 ans pour indexer plus de 20 milliards d'URL. Avec la vidéo, pensez vous que l'on pourra atteindre de tels volumes ? Combien d'heures de programmes proposez vous aujourd'hui ? A combien les évaluez vous d'ici 2010 ?
BB - Pour le moment, DailyMotion héberge plus de 100.000 vidéos, stockées dans 3 filers d'une capacité de 5 tera octets chacun. En terme de trafic, nous comptabilisons plus de 1500 upload par jour et une audience de 1.500.000 PAP par jour dont 1 million de vidéos.
Même si certaines vidéos ont beaucoup de succès, DailyMotion applique plutôt le concept de la longue traîne (The Long Tail), avec une faible audience sur un très grand nombre de fichiers, qui ne sont parfois visualisés que une ou deux fois.
Pour répondre à votre question, 20 milliards de pages web, d'un poids moyen de 50 ko représentent déjà un volume de 1000 milliards de kilo octets soit 1 milliard de Tera octets. Je n'ose imaginer les volumes nécessaires pour héberger une même quantité de vidéos sachant que leur poids moyen est 100 fois supérieur à celui d'une page web !
JB - Vous avez adopté un modèle de vidéo à la demande gratuit. Comment comptez vous monétiser votre service ? Le modèle des "liens sponsorisés" qui fait la fortune des moteurs de recherche peut-il s'appliquer à la vidéo ?
BB - Pour le moment, nous avons trois sources de revenus. D'une part les marques blanches, pour les portails souhaitant une chaîne vidéo clef en main, avec ou sans contenu. D'autre part les marques "grises", comme nous l'avons fait avec Neuf Telecom, où nos deux marques coexistent et avec qui nous partageons les revenus. Enfin un modèle publicitaire, où nous plaçons des publicité dans les chaînes thématiques du site.
Nous ne voulons pas mettre de publicités dans les fichiers vidéos. Nous réfléchissons également à l'introduction de services premium pour proposer l'hébergement de contenus en haute définition par exemple.
JB - Depuis peu, propose le téléchargement de vidéos. De même, Google Video permet non seulement de chercher mais également de stocker et de vendre des vidéos. Envisagez vous une convergence entre l'univers des moteurs de recherche, des kiosques de téléchargement et des chaînes de télévision ?
BB - Oui, même si plusieurs tentatives infructueuses ont déjà pu être observées sur le net, cette convergence a du sens, à condition d'être la plus ergonomique possible, tant pour la visualisation des vidéos que pour le système de paiement. Outre Google, il ne faudra pas non plus oublier des plates-formes comme MySpace, qui misent beaucoup sur l'aspect communautaire.
Nous réfléchissons d'ailleurs à cette problématique pour DailyMotion. Nous pourrions pas exemple héberger des films publicitaires répondant à une logique virale. Nous étudions également la logique de place de marché en partageant les revenus publicitaires sur les vidéos les plus populaires. Cela pourrait attirer des contenus vidéos originaux sur notre plate-forme.
JB - En matière d'indexation des contenus, pensez vous que le concept du "tag" va s'imposer ? N'est-ce pas insuffisant pour disposer d'une indexation de qualité ? Des jeunes pousses françaises comme Vecsys (speech to text) ou LTU (reconnaissance d'images) étudient de nouvelles pistes en matière d'indexation pour Quaero. Pourriez vous également adopter leurs technologies ?
BB - un tag n'est qu'un mot clé, et pour indexer, il n'y a rien de mieux qu'un mot clé bien choisi. Beaucoup de travail reste a faire néanmoins pour faciliter et corriger certaines imprécisions liées au tagging par l'utilisateur. L'indexation automatique mérite en tout cas d'être étudiée et si les résultats sont satisfaisants, nous n'excluons pas de les adopter.
JB - Benjamin Bejbaum, je vous remercie.
JB - Benjamin Bejbaum, bonjour. Comment peut-on présenter DailyMotion ? Un moteur de recherche video ouvert sur la blogosphère ?
BB - Nous ne sommes pas qu'un moteur ! podemus et pooxi - pour ne citer qu'eux- sont des moteurs, ils indexent et agrègent des contenus vidéos venus d'ailleurs. Sur DailyMotion, on stocke et on diffuse ses vidéos. L'idée est née fin 2004. Je connaissais déjà des services comme FlickR ou Del.icio.us mais je n'avais pas trouvé de service satisfaisant pour publier des vidéos. J'ai rencontré Olivier Poitrey, un expert du développement web 2.0, et le service a été lancé en beta en Mars 2005.
JB - Google a mis 7 ans pour indexer plus de 20 milliards d'URL. Avec la vidéo, pensez vous que l'on pourra atteindre de tels volumes ? Combien d'heures de programmes proposez vous aujourd'hui ? A combien les évaluez vous d'ici 2010 ?
BB - Pour le moment, DailyMotion héberge plus de 100.000 vidéos, stockées dans 3 filers d'une capacité de 5 tera octets chacun. En terme de trafic, nous comptabilisons plus de 1500 upload par jour et une audience de 1.500.000 PAP par jour dont 1 million de vidéos.
Même si certaines vidéos ont beaucoup de succès, DailyMotion applique plutôt le concept de la longue traîne (The Long Tail), avec une faible audience sur un très grand nombre de fichiers, qui ne sont parfois visualisés que une ou deux fois.
Pour répondre à votre question, 20 milliards de pages web, d'un poids moyen de 50 ko représentent déjà un volume de 1000 milliards de kilo octets soit 1 milliard de Tera octets. Je n'ose imaginer les volumes nécessaires pour héberger une même quantité de vidéos sachant que leur poids moyen est 100 fois supérieur à celui d'une page web !
JB - Vous avez adopté un modèle de vidéo à la demande gratuit. Comment comptez vous monétiser votre service ? Le modèle des "liens sponsorisés" qui fait la fortune des moteurs de recherche peut-il s'appliquer à la vidéo ?
BB - Pour le moment, nous avons trois sources de revenus. D'une part les marques blanches, pour les portails souhaitant une chaîne vidéo clef en main, avec ou sans contenu. D'autre part les marques "grises", comme nous l'avons fait avec Neuf Telecom, où nos deux marques coexistent et avec qui nous partageons les revenus. Enfin un modèle publicitaire, où nous plaçons des publicité dans les chaînes thématiques du site.
Nous ne voulons pas mettre de publicités dans les fichiers vidéos. Nous réfléchissons également à l'introduction de services premium pour proposer l'hébergement de contenus en haute définition par exemple.
JB - Depuis peu, propose le téléchargement de vidéos. De même, Google Video permet non seulement de chercher mais également de stocker et de vendre des vidéos. Envisagez vous une convergence entre l'univers des moteurs de recherche, des kiosques de téléchargement et des chaînes de télévision ?
BB - Oui, même si plusieurs tentatives infructueuses ont déjà pu être observées sur le net, cette convergence a du sens, à condition d'être la plus ergonomique possible, tant pour la visualisation des vidéos que pour le système de paiement. Outre Google, il ne faudra pas non plus oublier des plates-formes comme MySpace, qui misent beaucoup sur l'aspect communautaire.
Nous réfléchissons d'ailleurs à cette problématique pour DailyMotion. Nous pourrions pas exemple héberger des films publicitaires répondant à une logique virale. Nous étudions également la logique de place de marché en partageant les revenus publicitaires sur les vidéos les plus populaires. Cela pourrait attirer des contenus vidéos originaux sur notre plate-forme.
JB - En matière d'indexation des contenus, pensez vous que le concept du "tag" va s'imposer ? N'est-ce pas insuffisant pour disposer d'une indexation de qualité ? Des jeunes pousses françaises comme Vecsys (speech to text) ou LTU (reconnaissance d'images) étudient de nouvelles pistes en matière d'indexation pour Quaero. Pourriez vous également adopter leurs technologies ?
BB - un tag n'est qu'un mot clé, et pour indexer, il n'y a rien de mieux qu'un mot clé bien choisi. Beaucoup de travail reste a faire néanmoins pour faciliter et corriger certaines imprécisions liées au tagging par l'utilisateur. L'indexation automatique mérite en tout cas d'être étudiée et si les résultats sont satisfaisants, nous n'excluons pas de les adopter.
JB - Benjamin Bejbaum, je vous remercie.
