🔴 French Days en direct 🔴 French Days en direct

Olivier PARRICHE :"La vidéo est un axe de développement important pour Yahoo! "

15 février 2006 à 00h00
0
A l'occasion du lancement de Video Search, Olivier PARRICHE évoque le positionnement du moteur et le développement de nouvelles technologies d'indexation

JB - Olivier PARRICHE, bonjour. Que représente la vidéo pour Yahoo? Un complément à son index actuel ou une vraie rupture ?

OP - Bonjour. La vidéo est un axe de développement important pour Yahoo! et contribue à enrichir notre index. Nous avons d'ailleurs été les premiers à lancer un moteur de recherche vidéo sur le marché américain et à ce jour, nous sommes également les seuls à proposer ce type de recherche en France, avec un onglet spécifique sur notre page d'accueil. Avec le passage de la version beta à la version 1.0, Yahoo! Video continue à s'enrichir de contenus proposés par des partenaires français dans le cadre du programme C.A.P. (Content Acquisition Program) avec par exemple certains programmes, libres de droits, fournis par l'INA. C.A.P souhaite accroître la satisfaction de l'internaute français qui va ainsi accéder plus facilement au patrimoine audiovisuel français.

JB - Quelles sont les technologies étudiées par Yahoo pour indexer ces nouveaux contenus ? la reconnaissance d'image ? l'indexation audio ? les tags fournis par les internautes ?

OP - Nos équipes étudient des technologies comme la reconnaissance d'image ou la reconnaissance audio mais elles ne sont pas encore en production. Par contre, notre moteur de recherche actuel est déjà capable d'identifier des contenus vidéos et de les indexer à partir des méta données du fichier ou grâce à des données contextuelles. Nous travaillons également sur l'importation de données avec le programme "C.A.P" pour les professionnels, ou en agrégeant des flux extérieurs. Tout comme le RSS permet d'exporter des articles, nous avons introduit le mRSS pour permettre à des éditeurs tiers ou à de simples podcasteurs de nous signaler leurs nouveaux contenus audiovisuels.

Le mRSS s'inscrit d'ailleurs dans une logique que l'on pourrait qualifier de "social search" à laquelle nous croyons beaucoup avec les lancements de MyWeb ou les rachats de FlickR ou plus récemment Del.icio.us. Nous pensons que les logiciels seuls ne suffisent pas à apporter de la pertinence aux internautes. Les tags, l'historique des recherches, les signets constituent autant de "filtres" créés par les internautes eux-mêmes et permettant d'améliorer la pertinence des recherches.

JB - Contrairement à Google Vidéo, Yahoo Video est un véritable moteur de recherche et n'héberge pas les contenus. Êtes vous surpris par le choix de vos concurrents ?

OP - L'hébergement correspond à une logique communautaire. C'est la piste retenue par Flickr pour les photographies numériques et elle permet de facilement partager des contenus auto-produits. Par contre, pour un moteur de recherche, nous devons rester dans une logique d'identification des contenus, qu'ils soient hébergés sur des plates-formes communautaires ou sur le serveur d'un partenaire, qui veut généralement rester maître de ses programmes et contenus.

JB - Selon vous, la monétisation d'un moteur video passe t'elle par les contenus premium ou par une évolution multimedia des liens sponsorisés ?

OP - Les deux modèles vont probablement cohabiter, y compris chez Yahoo!. Même si nous ne nous interdisons pas le lancement d'un kiosque de téléchargement vidéo, avec gestion de la transaction commerciale, le moteur de recherche vidéo de Yahoo! sera certainement monétisé par la publicité. Nous testons plusieurs formats publicitaires comme, les liens sponsorisés bien sûr mais également des publicités en vidéo ou encore des bandes annonces renvoyant vers un kiosque de téléchargement.

JB - Yahoo! dispose de son propre "desktop search". Ce type de logiciel pourrait-il constituer une passerelle vers l'univers des réseaux P2P ?

OP - Le logiciel Desktop Search se limite pour le moment à la recherche de fichiers texte sur le disque dur mais nous pourrions effectivement l'élargir à la recherche de fichiers audiovisuels. Notre priorité est néanmoins de respecter les ayants-droits et nous ne voulons pas reproduire les erreurs de certains éditeurs de logiciels Peer-to-peer.

JB - Avec la démocratisation des mediaphones, les contenus "videos" sont amenés à se multiplier sur le web. Pensez vous que votre moteur pourra un jour être exhaustif ?

OP - Pour le moment, notre index a identifié 20 milliards d'objets web dont plus de 50 millions de vidéos et images. Mais notre ambition est d'être le plus exhaustifs possible. Nous avons par exemple signé un accord avec la FIFA pour agréger des contenus liés au football. Cela ira des contenus fournis par des professionnels aux vidéos amateurs de passionnés de football.

JB - Quel regard portez vous sur une initiative comme Quaero ? un moteur de recherche annoncé comme "multimedia" et qui semble faire de l'indexation des contenus video une priorité..

OP - Quaero semble être un projet piloté par des ingénieurs et prévoit des fonctionnalités très avancées. Chez Yahoo!, nous avons également d'excellents ingénieurs mais nous donnons la priorité à la satisfaction de nos 400 millions de visiteurs par mois à travers la planète. Je ne suis pas certain que , acteur industriel et qui pilote Quaero, connaisse les internautes et leurs attentes... Bien entendu, Yahoo! va suivre avec intérêt le lancement de cette initiative.

JB - Le lancement de Google Print a suscité une levée de boucliers, initiée par la BnF. Pensez vous que le lancement de Yahoo! Video en France pourrait entraîner les mêmes réactions de la part de l'INA ?

OP - Yahoo! mise sur une logique de partenariat avec les ayants-droits. Nous avons par exemple rejoint le consortium OCA (Open Content Alliance) qui regroupe HP, , HP, O Reilly ou encore l'Université de Californie, pour concevoir une autre bibliothèque numérique, plus ouverte, respectant le savoir faire de chacun en matière de gestion des droits, d'indexation ou encore de numérisation.

En France, nous avons cette même logique. Yahoo! Search génère par exemple beaucoup de trafic vers Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, avec qui nous entretenons de très bonnes relations. Nous travaillons également avec l'INA sur l'indexation des contenus libres de droit. Dès lors qu'un contenu est numérisé, il peut être diffusé à grande échelle et parfois modifié. Des acteurs comme la BnF et l'INA, sont indispensables pour labelliser les contenus numériques "originaux" et garantir leur authenticité. Chez Yahoo!, nous faisons en tout cas de cette relation de confiance avec les internautes une priorité.

JB - Oliver PARRICHE, je vous remercie.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page

Sur le même sujet