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Jean FERRE, Sinequa : "Google a paradoxalement facilité notre travail"

13 février 2006 à 00h00
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PDG de Sinequa, Jean FERRE présente sa société, la technologie de recherche Intuition et son positionnement vis-à-vis d'autres acteurs du "search" en entreprise

JB - Jean Ferré bonjour. Après l'aventure Arisem, vous voilà à la tête de Sinequa. Peut-on revenir sur cette transition ?

JF - Avant de quitter Arisem, fin 2001, au moment de l'explosion de la bulle internet, j'ai travaillé sur un projet de rapprochement avec Sinequa qui n'a malheureusement pas pu se concrétiser. Après trois années dans une société de conseil, j'ai décidé de me pencher à nouveau sur le dossier et, avec l'aide de trois associés, nous avons réalisé un LMBO sur Sinequa, il y a environ 18 mois. La société est désormais renforcée dans son positionnement sur le marché de la recherche en entreprise.

JB - Comment se porte Sinequa ? La crise est derrière vous ?

JF - Oui, la crise est loin derrière nous. Sinequa boucle son quatrième exercice rentable et affiche une hausse de près de 30% de son chiffre d'affaires cette année, à un peu plus de 2 millions d'euros. Nous comptons plusieurs dizaines de clients dont Pernod Ricard et Radio France et nous multiplions les partenariats avec des éditeurs comme Microsoft, Plumtree ou encore Hummingbird pour intégrer notre technologie de recherche à leur offre de portail.

Nous sommes également très actifs au sein de InfoMagic, un consortium piloté par Thalès, dans le cadre du pôle de compétitivité Cap Digital de la région Ile de France, réunissant de nombreuses sociétés innovantes parmi lesquelles Temis dans le text mining ou Vecsys dans la transcription de la parole ou encore les laboratoires de recherche tels que le LIP6 ou le LIMSI.

JB - Vous annoncez le lancement de la nouvelle plate-forme Intuition 5.0. Qu'est-ce qui vous différencie d'autres éditeurs comme Autonomy, Exalead ou Fast ?

JF - Contrairement aux éditeurs que vous citez, qui ont fait leurs premières armes sur le web avant de se repositionner, Sinequa a toujours été un acteur visant le marché des entreprises. Notre solution logicielle, Intuition, a été pensée, packagée pour ces clients et elle est aussi facile à installer qu'une base de données, tout en supportant une grande variété d'environnements.

Enfin elle offre d'excellentes performances en matière de pertinence et d'analyse sémantique. Exalead a du s'allier avec Lingway pour ajouter une couche syntaxique, ça ne résout pas la question de la sémantique que nous traitons avec notre technologie vectorielle brevetée.

JB - Google semble vouloir revenir sur le marché de la recherche en entreprise. Craignez vous vous ce type d'acteurs issus de l'internet ?

JF - Google a donné au "search" ses lettres de noblesse et a paradoxalement facilité notre travail, en aidant nos clients à prendre conscience qu'ils pouvaient réaliser des gains de productivité en améliorant le search en entreprise. Cela dit, l'offre de Google pour les entreprises reste très basique et n'offrira ni le niveau de pertinence, ni le niveau de packaging, des solutions de Sinequa. C'est une excellente offre, mais elle doit s'appuyer sur le travail d'intégrateurs, ce qui la rapproche d'une certaine façon d'un positionnement de open source haut de gamme.

JB - mise beaucoup sur le "social search" en sollicitant les internautes pour améliorer la pertinence de son index. Cette logique est-elle transposable à l'entreprise ?

JF - Il y a beaucoup de bénévoles sur le net mais ils sont nettement plus rares dans les entreprises ! Nos clients sont dans une logique de productivité et ils veulent gagner du temps avec nos solutions et certainement pas en perdre en demandant à leurs collaborateurs d'indexer manuellement les documents de l'entreprise.

JB - Sinequa vient de rejoindre l'AFDEL pour développer le secteur logiciel en France mais a également signé un partenariat avec Microsoft pour son programme IDEES. N'est-ce pas contradictoire ?

JF - Non. IDEES est un programme de parrainage, lancé en septembre dernier par Bill GATES lors de son passage à Paris, et qui vise à faire favoriser l'émergence de nouvelles sociétés françaises dans le domaine du logiciel. L'AFDEL veut promouvoir l'industrie du logiciel française en partenariat avec son équivalent européen. Tout ça est complémentaire et au service d'une même cause : qu'il y ait plus de success story dans le logiciel français.

On parle en effet souvent de quelques réussites comme Business Objects, ILOG ou Dassault Systèmes mais nous voulons montrer aux pouvoirs publics, aux administrations, aux grands comptes ou encore à l'industrie du capital risque qu'il y aura d'autres PMEs à prendre au sérieux avec une ambition mondiale. Cela devrait également aller dans le sens des pôles de compétitivité.

JB - Jean Ferré, je vous remercie.
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