Marc Fleury, Jboss : "Nous sommes le N°1 mondial du Middleware"

02 décembre 2005 à 00h00
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Avec son modèle opensource professionnel, le patron de Jboss, Marc Fleury, revendique désormais la place de N°1 mondial du Middleware

IBM, BEA et Oracle vont grincer des dents. Un peu plus de sept ans avoir crée Jboss, un serveur d'applications opensource, Marc Fleury, le patron (français) de la société (américaine) JBoss Inc. revendique désormais le leadership mondial sur le segment du middleware. Selon Jboss, la part de marché 2004 de son serveur d'applications est de 34% contre 33% pour IBM WebSphere et 27% pour BEA et la jeune pousse pense pouvoir franchir le cap des 50% dès l'année 2006.

Ce succès a une explication : la gratuité de Jboss. En effet, comme RedHat avec le système d'exploitation linux ou MySQL dans les bases de données, Jboss gravite dans l'univers du logiciel libre et revendique un modèle "opensource professionnel". Les clients peuvent librement télécharger et tester le serveur d'application puis s'adressent à Jboss pour la maintenance ou la formation.

Selon Marc Fleury, 3% des sociétés ayant installé son progiciel ont déjà un contrat de service : 300 en 2004, déjà 650 en 2005. Mais la société refuse toutefois l'étiquette de SSII. "Nous sommes un éditeur de logiciels mais nos revenus viennent des services" insiste Marc Fleury, dont la société, associée à ATOS, vient de rafler au puissant le contrat pour changer le serveur d'applications de la Direction Générale des Impôts.

Convaincu que les grands éditeurs vont devoir abandonner le modèle de la licence, persuadé de la supériorité de Jboss sur d'autres serveurs d'applications opensource comme JoNas (Consortium ObjectWeb) ou Geronimo (Fondation Apache), la seule chose qui inquiète Marc Fleury sont les brevets logiciels. "Philosophiquement, je ne suis pas contre les brevets et Jboss en dépose d'ailleurs quelques uns. Mais les nombreux excès de sociétés comme SCO ou NTP démontrent que le système est explosif et qu'il faut le réformer. Avec des frais de justice pouvant atteindre 100.000 dollars par mois, n'importe quelle société, même de bonne foi, peut être mise à genoux par ce type de procès." explique t'il.

Diplômé de l'Ecole Polytechnique, de l'Ecole Normale Supérieure (rue d'Ulm à Paris) mais également du prestigieux MIT près de Boston aux Etats-Unis, Marc Fleury démontre en tout cas qu'on peut être français et créer un leader mondial du logiciel. Dommage pour la France qu'il soit désormais implanté à Atlanta, aux Etats-Unis...




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