Le "Non" français à la Constitution européenne secoue le Net

30 mai 2005 à 00h00
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Le "Non" de la France au traité constitutionnel établissant une Constitution pour l'Europe divise l'Internet officiel et officieux. Quel sera l'avenir de l'Union ?

Dimanche 29 mai 2005, à la question "approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ?", 54,87% des électeurs français ont répondu Non, 45,13% Oui. Près de 7 électeurs sur 10 ont voté.

Bien que le processus de ratification se poursuive, jusqu'à nouvel ordre, il est peu probable que le texte dans sa forme actuelle ait un avenir (http://europa.eu.int/constitution/index_fr.htm).

Ravie, l'équipe de nonsocialiste.net "donne rendez-vous à ses adeptes pour d'autres combats" : nouveau-ps.net, forces-militantes.org..."

Le site du PC (www.pcf.fr/) place sur sa page d'accueil la photo de Jean-Luc MELANCHON (PS), l'Humanité à la main, Marie-George BUFFET (secrétaire nationale du PC) et Olivier BESANCENOT (LCR) tout sourire dimanche soir à Paris, Place de la Bastille.

A droite, les quelques parlementaires de l'UMP qui se sont officiellement déclarés contre le traité remercient sobrement les lecteurs du "journal permanent du Non à la Constitution européenne" (http://reseau.over-blog.com/). Le site du MPF (http://www.mpf-villiers.com/) était difficilement accessible à l'heure de la mise en ligne de cet article.

Du côté des "Oui" c'est la soupe à la grimace : le site de la majorité dédié au vote du 29 mai n'est pas actualisé (www.u-m-p.org/site/EuropeConstitution/index.php). En revanche, Brice HORTEFEUX, eurodéputé et secrétaire général délégué de l'UMP, a déclaré au Parisien :

"La majorité doit montrer qu'elle n'est ni autiste, ni sourde, ni muette [...] l'UMP doit s'affirmer comme une force d'imagination, d'innovation et de proposition." Sans Jean-Pierre RAFFARIN probablement. L'actuel premier ministre pourrait remettre sa démission au Président de la République, Jacques CHIRAC, dès lundi 30 mai 2005...

Du côté des ténors socialistes, Laurent FABIUS partisan du "Non" de la première heure, apparaît comme le grand vainqueur. En revanche, François HOLLANDE, premier secrétaire du PS "pro-Oui", a déclaré dimanche, dépité :

" est une décision politique majeure, qui nous engagera pour longtemps. Elle est grave pour l'Europe qui risque d'être privée du cadre institutionnel nécessaire à son fonctionnement et à son élargissement" (www.ouisocialiste.net).

Adopté en juin 2004 par les Chefs d'Etats et de gouvernement européens, le traité doit être ratifié par voie parlementaire et/ou par référendum dans chacun des 25 Etats membres pour être validé. 9 Etats l'ont d'ores et déjà ratifié. En revanche, la France a dit "Non" et les Pays-Bas s'apprêtent à voter dans le même sens... L'Union européenne a-t-elle un avenir ?
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