Mais pourquoi l'Europe fait-elle décoller ses satellites Galileo avec SpaceX ?

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
24 octobre 2023 à 21h30
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Une paire de satellites Galileo, avec la configuration utilisée pour Soyouz... Elle sera peu ou prou identique avec Falcon 9 © ESA–Pierre Carril, 2016
Une paire de satellites Galileo, avec la configuration utilisée pour Soyouz... Elle sera peu ou prou identique avec Falcon 9 © ESA–Pierre Carril, 2016

La constellation de positionnement européenne fonctionne à merveille, mais doit renouveler ses tout premiers satellites… Et cela devient pressant ! Problème, Soyouz n'est plus disponible et Ariane 6 n'est toujours pas au rendez-vous. Malgré ses réticences, les quatre prochaines unités décolleront avec SpaceX !

Galileo est un système discret. Pourtant, qu'il soit utilisé par nos smartphones, nos montres connectées, nos voitures ou même nos militaires, sa précision et sa fiabilité sont devenues des atouts majeurs pour le programme. Entre 2011 et 2021, ce sont 28 satellites qui ont décollé du Centre Spatial Guyanais pour former, à environ 20 000 km d'altitude, une constellation qui aujourd'hui fait référence au même titre que le GPS, Glonass (Russie) ou Beidou (Chine).

Malgré tout, en une décennie, les autres systèmes ont progressé et nos satellites ont vieilli. L'Union européenne, responsable du projet, a déjà engagé les travaux pour une nouvelle génération, et prévu de remplacer les premières unités en continu… Mais depuis 2022, il y a un problème majeur : plus de fusée pour les envoyer.

Les satellites Galileo font bien l'affaire. Mais ils vieillissent... © ESA
Les satellites Galileo font bien l'affaire. Mais ils vieillissent... © ESA

Galileo fonctionne bien, mais…

En effet, les satellites ont jusqu'ici décollé soit par grappes de quatre avec Ariane 5, soit par duos grâce à des fusées Soyouz ST, la version décollant depuis la Guyane. Deux satellites devaient d'ailleurs décoller en mars 2022… Lancement annulé quelques jours à peine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Puis les trains de sanctions et de contre-sanctions sont venus paralyser la collaboration. Soyouz ST, c'est terminé. Et les satellites Galileo, eux, ont repris le chemin vers l'Allemagne, au stockage en attendant Ariane 6.

Le souci bien entendu, c'est que les satellites déjà en orbite vieillissent. Leur durée de vie initiale n'était prévue que pour dix ans, et comme il s'agissait de la première génération, certains ont souffert de petites erreurs (notamment sur quelques-unes de leurs horloges atomiques, heureusement qu'ils en embarquent quatre chacun). Il devient donc urgent de remplacer les premières unités.

En octobre 2023, 23 unités sont actives. Encore suffisant pour une couverture globale, mais il n'y a pas de marge ! Surtout, envoyer une paire de satellites ne garantit pas qu'elle soit active tout de suite. Il faut plusieurs mois pour qu'elles arrivent à leur emplacement « final » dans la constellation, et qu'elles soient étalonnées pour la très grande précision requise.

Les institutions ont joué le jeu

Sur le sujet, l'Europe, que ce soient l'Union européenne ou l'ESA ont été proactives. Les décollages de Galileo figurent en bonne place sur le manifeste d'Ariane 6… mais cette dernière n'est malheureusement pas disponible. Plus ennuyeux encore, il lui reste d'importants tests à passer, et on sait désormais que le décollage inaugural (qui n'embarquera pas de Galileo) n'est plus attendu avant au moins le deuxième trimestre 2024. Le tir suivant ? Fin 2024… Peut-être.

Cela fait bien peu de garanties pour l'Europe, qui a pris pratiquement 20 ans à construire un service précis et fiable. Qu'importe, donc, la préférence européenne sur les lanceurs, la durabilité du service Galileo devient prioritaire pour maintenir la couverture. Une situation que les Européens auraient bien voulu éviter, d'autant que Galileo est un système souverain : tout a été pensé pour ne pas dépendre d'autres nations ou pôles d'influence. Il y a quelques mois encore, alors que plusieurs charges utiles traversaient déjà l'Atlantique comme le télescope Euclid, passer un contrat avec SpaceX pour Galileo semblait encore improbable.

Difficile de lutter contre Falcon 9 © SpaceX
Difficile de lutter contre Falcon 9 © SpaceX

L'Europe spatiale est dos au mur

Pourtant, il n'y a pas vraiment d'alternative aujourd'hui pour envoyer des satellites Galileo en 2024. Les lanceurs éventuellement encore disponibles en Inde (PSLV) sont trop peu puissants pour des paires de Galileo, la Russie est toujours isolée sur la scène internationale, la Chine n'en parlons pas… Le Japon n'a pas de disponibilité, et les concurrents américains de SpaceX font face aux mêmes soucis de retard qu'Arianegroup.

SpaceX est dans un fauteuil royal en attendant (de pied ferme) l'arrivée de la concurrence. C'est dans ce cadre que l'Union européenne aurait signé pour l'envoi en 2024 de deux duos (quatre satellites en tout) pour couvrir les besoins de remplacement des unités Galileo. D'autant qu'avec environ 10 à 12 tirs de Falcon 9 prévus chaque mois, il y a des opportunités de vol... Y compris pour les satellites de positionnement européens.

Quelques indiscrétions permettent même à Clubic d'affirmer qu'il s'agit des quatre unités initialement prévues pour décoller sur Soyouz en 2022, et non de celles qui étaient programmées de longue date avec Ariane 6. Il restera largement assez de satellites Galileo à envoyer dans la décennie à venir sans recourir aux services de SpaceX… Qui aura donc envoyé à la fois des satellites GPS et leur concurrent européen !?

Source : Forbes

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (26)

Fatima
La honte , merci l’U.E.
MattS32
Sans l’UE, y aurais même pas de Galileo et on serait totalement dépendants du GPS hein…
LeGlop
Merci Ariane surtout, ce n’est pas de la faute de l’U.E si Ariane Space est à la bourre.
bmustang
ça changerait quoi en usage pour l’utilisateur lambda… rien ! donc OUI, la honte pour ce retard d’ariane 6 qui n’en fini pas,on peut même se demander si c’est pas mieux de passer à autre chose ?
MattS32
bmustang:<br /> ça changerait quoi en usage pour l’utilisateur lambda… rien !<br /> Alors déjà, Galileo est plus précis que le GPS.<br /> Ensuite, ça changerait peut-être rien pour l’utilisateur lambda. Mais ça changerait pas mal pour la souveraineté et la force qu’on peut avoir dans des négociations internationales. Parce que le GPS, les USA peuvent à tout moment décider de le couper aux autres pays, d’en réduire la précision (ils le font déjà, le signal accessible à tous est moins précis que le maximum que peut faire le GPS… et il l’était encore moins quand l’UE a décidé de lancer Galileo : à l’époque le GPS civil positionnait au mieux à 100m près à cause du chiffrement d’une partie du signal pour le réserver aux militaires américains), de le rendre payant…
trollkien
On l’est toujours selon moi, la plupart des gps utilisent principalement gps et glonass.
MattS32
Non. Quasiment tous les GPS sortis ces dernières années (y compris dans les smartphone) sont compatibles Galileo. Et absolument tous ceux qui sont commercialisés dans l’UE depuis mars 2022 le sont : c’est une obligation légale.<br /> C’est juste que c’est pas forcément mis en avant sur les fiches techniques.<br /> Va faire un tour sur usegalileo.eu, qui recense les appareils compatibles, tu risques d’être surpris… Rien que pour les smartphones et tablettes, il recenses au moins 1615 modèles compatibles. Si on regarde du côté des flagship des grandes marques, Galileo est supporté depuis le Galaxy S8 (2017) chez Samsung, l’iPhone 6S (2015) chez Apple, le Pixel 2 (2017) chez Google, le Mate 9 (2016) chez Huawei, le 5 (2017) chez OnePlus, le Mi 8 (2018) chez Xiaomi…<br /> Si on regarde par chipset, c’est par exemple supporté depuis les Snapdragon 600/800 (2013, soit avant même que Galileo soit considéré comme opérationnel) (ce qui veut dire que les smartphones utilisant ces chipsets sont très probablement compatibles, même si ce n’était pas dit officiellement par le constructeur, puisque Galileo n’était pas encore opérationnel).<br /> Il a d’ailleurs un compter estimatif pour les smartphones : il estime qu’il y a à ce jour 4.6 milliards de smartphones compatibles Galileo qui ont été vendus dans le monde…
zeebix
Il me semble que en Europe, Galileo est obligatoirement compatible avec les appareils vendu depuis 2022. Qu’un Appareil (logiciel plutôt) en Europe l’utilise ou pas ce n’est pas bien grave au final, reste que les appareils seront tout à fait apte au besoin.
Bombing_Basta
Je suis sûr que cette personne préfèrerait qu’on soit dépendant de glonass ou baidu
sylvebarbe78
Vive l’Europe… Et cela semble étonner certains !
sazearte
l’europe est surtout pollué par les pays de l’est.<br /> une europe à 5-6 serait bien plus gérable et serait bien plus facile pour mener de grand projets industriel de manière cohérente.<br /> quand je pense que certains voulait y ajouter la turquie et aujourd’hui… l’ukraine <br /> pourquoi pas la bande gaza tient allez soyons fou ahahah, ca va faire avancer le programme ariane et airbus ca et nous rendre «&nbsp;plus fort&nbsp;»
MattS32
elena:<br /> quand je pense que certains voulait y ajouter la turquie et aujourd’hui… l’ukraine <br /> pourquoi pas la bande gaza tient allez soyons fou ahahah, ca va faire avancer le programme ariane et airbus ca et nous rendre « plus fort »<br /> Ben tu vois, typiquement pour le spatiale et l’aviation, l’Ukraine aurait été un partenaire très intéressant, ils ont d’excellentes compétences dans ces domaines. Il y a par exemple là-bas des entreprises qui travaillent sur des projets pour l’ESA, notamment dans le domaine des moteurs et des fusées. Côté aviation, Antonov est toujours à ce jour le constructeur qui a réussi à construire le plus gros avion au monde (détruit par les sbires du taré du Kremelin), mais aussi le second plus gros, qui est justement très utilisé dans le domaine spatial pour l’acheminement de gros éléments de fusées ou de satellites.
philouze
relis la conversation, tu tombes dans l’europe bashing sans avoir compris le dossier, c’est grâce à l’europe qu’on a Galileo et elle n’est pas responsable des errements d’arianEspace
adnstep
Je me souviendrai longtemps de cette conférence du début des années 2000, ou une docte scientifique du CNRS et de l’ESA, qu’on nous avait présentée comme l’une des deux pontes européennes du sujet, s’était moquée d’un de mes camarades qui lui avait demandé comment elle envisageait la concurrence des lanceurs privés américains. Déjà que «&nbsp;concurrence&nbsp;» et «&nbsp;privé&nbsp;» ne faisaient pas partie de son vocabulaire…
adnstep
«&nbsp;l’Ukraine aurait été un partenaire très intéressant, ils ont d’excellentes compétences dans ces domaines.&nbsp;» Faut pas dire ça aux Italiens. C’est un sous traitant ukrainien qui leur a planté la fusée Véga.
adnstep
«&nbsp;l’europe est surtout pollué par les pays de l’est.&nbsp;»<br /> Les pb d’Ariane viennent plutôt du «&nbsp;couple&nbsp;» franco-allemand. La coopération avec l’Allemagne, c’est toujours difficile. Il suffit de voir ce que ça donne sur le marché de l’électricité, ou sur les programmes SCAF ou MGCS…
sylvebarbe78
On m’aurait trompé à l’insu de mon plein grès ?<br /> Rassure-moi Ariane Espace c’est bien Européen et non US, Chinois, Indien ou Russe. Financer et assembler par ses mêmes pays Européens.<br /> Je ne fais pas de « basching » je constate d’après les faits. C’est à l’image de tout le reste: le Titanic.
MattS32
adnstep:<br /> « l’Ukraine aurait été un partenaire très intéressant, ils ont d’excellentes compétences dans ces domaines. » Faut pas dire ça aux Italiens. C’est un sous traitant ukrainien qui leur a planté la fusée Véga.<br /> À cause de l’invasion Russe. Pas à cause d’un problème de compétences… Si l’Ukraine avait fait partie de l’UE, le boucher l’aurait peut-être laissée tranquille…<br /> sylvebarbe78:<br /> Rassure-moi Ariane Espace c’est bien Européen<br /> En fait, non. Ça n’est pas dans le portefeuille de l’UE, c’est principalement français et indépendant de l’UE. Tout comme l’ESA d’ailleurs, qui n’est pas rattachée à l’UE (et d’ailleurs, tous les membres de l’ESA ne sont pas membres de l’UE, et inversement).
sylvebarbe78
« Les activités obligatoires de l’ESA (programmes de sciences spatiales et budget général) sont financées par des contributions financières que versent tous les États membres et qui sont calculées en fonction du produit national brut de chacun. »<br /> esa.int<br /> L'ESA : faits et chiffres<br /> Qu’est-ce que l’ESA?L'Agence spatiale européenne représente pour l'Europe une porte d'accès à l'espace. Sa mission consiste à façonner les activités de développement des capacités spatiales européennes et à faire en sorte que les citoyens européens...<br />
MattS32
Oui les états membres de l’ESA. Pas ceux de l’UE… L’ESA n’est pas sous l’autorité de l’UE, elle n’en est qu’un partenaire privilégié (forcément, quand l’UE a des projets spatiaux elle les confie en priorité à l’ESA), mais elle en est indépendante.<br /> Les états membres de l’ESA, c’est eux (ceux en bleu sombre, les bleus clairs sont les membres associés et états coopérants) :<br /> 1920×1430 208 KB<br /> Il y a notamment, le RU, la Suisse et la Norvège, qui ne sont pas membres de l’UE. Et à l’inverse des membres de l’UE ne sont pas membres de l’ESA (Slovénie, Lituanie, Lettonie, Slovaquie, Croatie, Chypre, Malte et Bulgarie, qui ne sont que des membres associés pour les 4 premiers et des états coopérants pour les 4 suivants, qui travaillent avec l’ESA essentiellement sur des projets que l’UE a confié à l’ESA…).<br /> Tu noteras d’ailleurs, puisque tu l’as trouvé toi même, que l’adresse du site de l’ESA est esa.int, rattaché au TLD réservé aux organisations internationales, et non pas esa.eu, rattaché au TLD de l’UE.
Palou
@sazearte Messages supprimés : ce n’est pas en bavant de cette façon que le débat avancera
g-m1n1
Fou de le nombre de lèche-c** chinois et russes ici qui crachent sans arrêt sur l’UE.<br /> Soit des bots, soit des idiots qui devraient partir y vivre.
sylvebarbe78
Reconnais-le tout de même, c’est bonnet blanc et blanc bonnet comme dit l’autre <br /> On va pas chipoter sur quelques détails. L’ESA est bien financée pour sa plus grande partie par des pays Européens même si il ne dépend pas directement de l’Union Européenne. Quelque part la plupart des décisions sont prises par les gouvernements Européens qui les finances.
MattS32
Oui, c’est en Europe. Mais les décisions sont indépendantes de l’UE.<br /> Et de toute façon, les problèmes dont parle la news, c’est pas des problèmes qui relèvent de l’ESA sur la gestion du projet Galileo (au contraire, l’ESA a trouvé une solution : faire appel à SpaceX). Ce n’est pas des décisions de l’ESA qui font qu’on n’a aujourd’hui pas de lanceur européen disponible.<br /> Il y a deux raisons au fait que l’ESA doit temporairement faire appel aux américains pour ses lancements :<br /> le retard d’Ariane 6, et ça c’est du ressort d’ArianeSpace, entreprise privée essentiellement franco-allemande,<br /> le taré qui veut nous faire un remake de l’URSS, avec deux conséquences, l’ESA ne peut plus utiliser les lanceurs Soyouz (qui ont servi pour une partie des lancements précédents de Galileo) et elle ne peut pas non plus se rabattre sur Vega, dont le 4ème étage était produit en Ukraine et dont l’usine est pour l’instant fermée à cause de l’agression russe.<br />
philouze
exact tu confonds ESA et Arianespace…
wackyseb
Très bonne nouvelle car SpaceX est au Top niveau quand Arianespace est en grosse galère.<br /> A quand une nation unique « terre » et l’arrêt de ces bêtises de chacun fait son truc dans son coin.
philouze
Il suffit de voir ce que ça donne sur le marché de l’électricité, ou sur les programmes SCAF ou MGCS…<br /> ++ historiquement l’eurofighter, aucune des specs françaises n’ayant été retenue, nous forçant à quitter le programme ( et en plus on passe pour les méchants du script…)<br /> ++ ou le légendaire MTU ignare en turboprop et Fadec qui s’est fait «&nbsp;imposer&nbsp;» par l’allemagne à la place de Safran sur l’A400M causant des années de retards et de surcouts ( ainsi qu’un crash) ,<br /> ++ la tragicomédie sur l’eurodrone «&nbsp;bi moteur&nbsp;» obsolète à force de retards<br /> ++ le programme de renouvellement des avions patrouilleurs maritimes ( du coup abandon des refit d’Atlantic et signature pour du matos ricain)<br /> ++ nouvelle tranche du tigre (abandon allemand là aussi, donc on va se taper un «&nbsp;demi refit&nbsp;» avec l’espagne)<br /> L’allemagne signe des lancements de projets dans le but même de ralentir l’industrie de son voisins sur ces mêmes champs d’applications, tout en préparant en cachette soit un concurrent, soit en signant des accords avec l’étranger révélés au dernier moment.<br /> La dernière insulte en date étant le bouclier anti missile «&nbsp;soit disant&nbsp;» européen mais acheté 30% allemand, 30%ricain 30% israélien sans même un appel d’offre à MBDA<br /> C’est vraiment à mon sens une planche pourrie
philouze
wackyseb:<br /> A quand une nation unique « terre » et l’arrêt de ces bêtises de chacun fait son truc dans son coin.<br /> Le plus tard possible puisque la concurrence est un mal nécessaire pour obtenir le plus d’optimisation possible.<br /> En spatial, on est très loin de la situation automobile ou un grand groupe duplique ad nauseam une même plateforme. La solution centralisée ça aboutit à la Traban : une belle bouse polluante, gloutonne, inneficace, inconfortable et très peu fiable. A la même époque la concurrence amenait la DS en france.
adnstep
Je vois que tu maîtrises bien les programmes d’armement .
adnstep
Arianespace comme beaucoup d’initiatives dans le secteur spatial a été créée à une époque où l’Europe n’était absolument pas dans une logique de compétition ou de concurrence, mais dans des logiques de pures coopérations.<br /> Dernier événement en date : Avio, le constructeur des fusées Véga, aurait demandé à sortir d’Arianespace pour retrouver des marges de manœuvre.
philouze
je suis de loin tout ce qui touche la tech y compris militaire, je connais pas bien tous les programmes mais j’ai été frappé par le nombre incroyable de «&nbsp;tacles&nbsp;» que notre «&nbsp;meilleur allié&nbsp;» nous à mis, ce qui m’a fait les retenir oui !
Blackalf
En même temps, vu que la France ne se gêne pas pour en faire autant avec ses partenaires, hein…
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