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La webagency est morte… Vive la webagency !

31 janvier 2005 à 00h00
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PDG de Performance Interactive, Paul-Emile CADILHAC s'interroge sur le positionnement des web agencies et leur problématique de retour sur investissement.

On s'étonne aujourd'hui de la disparition des webagencies. A tort. Leur avenir était tout tracé, depuis le premier jour, tendance sélection naturelle. Rappelons-nous...

Entre 1995 et 2000, les entreprises découvrent Internet. Quelques veilleurs stratégiques soulignent à leur Direction Générale le caractère inexorable de la révolution économique qui se prépare. Les USA ouvrent le bal. Les financiers s'affolent. Les entreprises sont prises d'une frénésie d'investissements interactifs. Des projets pharaoniques sont lancés. La webagency apparaît alors comme le messie. Un seul interlocuteur pour 100 nouveaux problèmes à résoudre simultanément dans un univers neuf de toute expérience. A l'image de la ruée vers l'or, la webagency apparaît alors comme cette caravane au bord de la rivière qui vous propose tamis, pelle et savoir faire et va jusqu'à vous indiquer quelque emplacement où dénicher le filon. A cette période, le modèle du « tout en un » répond parfaitement au contexte marché.

Mais en 2000-2001, les entreprises font marche arrière. L'éclatement de la bulle Internet entraîne le gel immédiat ou l'abandon d'un très grand nombre de projets. On passe d'une situation d'urgence à une situation d'attente et de repli. La croissance n'est plus au rendez-vous pour les prestataires de service. La webagency doit assumer des charges importantes liées à un développement qui s'avère trop rapide et des embauches trop nombreuses. Bon nombre d'entre elles vont disparaître. Entre 2001 et 2004 celles qui survivent cherchent à se repositionner. Ce repositionnement est le plus souvent synonyme de retour aux sources: agence de communication, SSII, studios graphiques, etc. Mais pendant ce temps, le marché commence à se développer. Le haut débit fait son apparition. Les premiers indicateurs de performance des campagnes de communication en ligne et du commerce électronique, entre autres, laissent enfin présager un marché prometteur. Les entreprises mûrissent leurs stratégies interactives. Cette maturité s'accompagne d'une sophistication des projets. La pelle et la pioche ne sont plus adaptées. Il faudra maintenant imaginer la mise en œuvre de moyens plus lourds et par conséquent faire appel à des compétences plus pointues.

Alors que pourrait-il se passer entre 2005 et 2010 ? Les webagencies ne disposent pas des compétences suffisantes pour répondre à la nouvelle complexité des projets interactifs et à la nouvelle exigence des entreprises. Il serait utopique d'imaginer qu'il leur soit envisageable d'intégrer l'ensemble de ces compétences diverses et de haut niveau au sein d'une même entité. Le modèle du « tout en un » a donc vécu. Les webagencies seront de plus en plus confrontées aux spécialistes de chacun des métiers qu'elles ambitionnaient d'assumer, qui pratiquent des niveaux de prix très inférieurs aux leurs. La marge ne sera donc plus jamais au rendez-vous. Les projets les plus lourds seront pilotés par de grosses SSII. Les projets déraperont alors vraisemblablement car l'informatique n'est pas le domaine le plus à même de piloter ce type de projet.

Ce risque majeur est directement lié à la disparition des webagencies, et avec elle, à la perte d'un savoir faire d'intégrateur (au sens fonctionnel du terme) et de conducteur de projets multi compétences (commerce, marketing, ergonomie, organisation, technologies,...). Il s'agit donc de créer un nouveau positionnement et un nouveau modèle, plus orienté vers l'assistance à maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre que vers la production. A la manière de l'architecte dans le bâtiment. C'est la vocation de la société que nous avons créée, Performance Interactive, dont le positionnement est d'être une alternative au modèle utopique du « tout en un » de la webagency du début de ce siècle. La webagency nouvelle en quelque sorte... Mais qui se doit de répondre aux objectifs des entreprises en matière de Retour Sur Investissements. Car vis-à-vis d'Internet, cette attente est d'autant plus forte que les entreprises ont investi trop fort et trop tôt. Ce phénomène a 2 conséquences. Premièrement, les nouveaux investissements sont difficilement votés par les DG, échaudées par les 5 dernières années. Deuxièmement, les investissements réalisés s'avèrent aujourd'hui souvent improductifs parce que non adaptés au marché actuel. Tout projet Internet passe donc dorénavant (enfin !) par une analyse de RSI.

Pour ce faire, il y a lieu d'analyser tout d'abord l'existant. Dans bon nombre de cas, des économies substantielles sont possibles dans la mesure où il est maintenu des fonctionnalités ou des offres qui s'avèrent coûteuses et improductives. Il faut donc "arrêter le mauvais pour investir sur le bon". Un audit est la première étape de la démarche. Ensuite peuvent être planifiées les évolutions. Chacune d'elles doit être justifiée en matière d'impact sur le RSI.

Performance Interactive, comme l'indique sa raison sociale, s'est spécialisée sur cette approche. Elle place donc au coeur de la méthode qu'elle a développée audit et conception pilotés par l'analyse de la valeur, valeur pour l'entreprise ET pour le client.
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