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A l'occasion d'une table ronde, les représentants de Microsoft, IdealX, MySQL AB et MandrakeSoft sont venus débattre du logiciel et de ses business models
Convergence ou divergence ? A l'occasion d'une table ronde organisée ce mardi à Paris, des représentants de Microsoft, IdealX, MySQL AB et MandrakeSoft sont venus débattre du logiciel en général et de ses business models en particulier.
Président Directeur Général Idealx, Olivier Guilbert a expliqué que les directeurs de systèmes d'informations refusent de devenir les prisonniers d'éditeurs dominants mais qu'ils cherchent néanmoins des standards et l'interopérabilité. A la fois éditeur mutualisant son effort de développement avec la communauté opensource mais également société de service, IDealX estime que ce sont précisément les logiciels libres qui devraient remettre en cause cette économie. "Il faut trouver le bon équilibre entre démarche industrielle et respect des principes fondateurs" explique Olivier Guilbert.
Directeur général de MandrakeSoft, l'une des principales distribution linux, François Bancilhon souhaite également baser le développement de son entreprise sur un mix entre produits et services. Avec près de 10 millions d'utilisateurs et moins de 5% qui payent effectivement l'utilisation de cette distribution, MandrakeSoft entend pour le moment s'imposer auprès des entreprises et estime que ses premiers millions d'utilisateurs ne sont qu'une avant-garde de technophiles en attendant l'arrivée du grand public et d'un marché de masse.
Revendiquant un modèle économique légèrement différent, KaJ Arnö, Vice Président chez MySQL AB a expliqué que parallèlement à la licence GPL, sa société commercialisait une version commerciale de sa base de données et qu'elle restait propriétaire du code © et de la marque ®, contrairement aux éditeurs de distribution linux. Se qualifiant de "cathédrale dans le bazar", MySQL AB ne cache pas ses objectifs financiers et sa volonté de toucher des revenus à partir de la vente de ses licences. En échange de la diffusion d'une version GPL de sa base de données, MySQL sollicite la communauté opensource afin de tester et éventuellement débugger à moindre frais ses logiciels.
Face à ces trois entreprises basant leur développement sur le logiciel libre, Stéphane KIMMERLIN, Responsable Stratégie Division Développeur et Plateforme d'entreprise Microsoft France, est venu rappeler que cette économie s'appuyait soit sur la vente de licences soit sur la vente de services, que Microsoft identifiait les besoins de ses clients puis mutualisait son effort de recherche et développement afin de proposer des logiciels au meilleur coût. Tout en jugeant que Linux avait jusqu'à présent surtout pris des parts de marché à UNIX, il s'est interrogé sur le modèle du libre qui n'aurait jusqu'à présent que copié les produits Microsoft (KDE/ Windows, OpenOffice / MS Office, Ximian Evolution / Outlook, etc...) et que le paiement des licences permettait justement à Microsoft de poursuivre un effort de R&D.
Après quelques années marquées par une idéologie se réclamant aussi bien de l'ouverture du code que de la gratuité du logiciel, les éditeurs de logiciels "libres" semblent en tout cas bien conscient de la nécessité de couvrir leurs frais et d'optimiser leurs revenus même si ils se refusent à "vendre leur âme" en abandonnant par exemple la diffusion gratuite de leurs logiciels, méthode de promotion et de mutualisation de la R&D pour certains. Reste qu'au-delà des guerres des religions entre partisans et opposants au libre, l'opensource devrait donner naissance à des solutions alternatives à Microsoft, Oracle et consorts, redonnant un peu de concurrence à un secteur qui en avait probablement bien besoin.
Convergence ou divergence ? A l'occasion d'une table ronde organisée ce mardi à Paris, des représentants de Microsoft, IdealX, MySQL AB et MandrakeSoft sont venus débattre du logiciel en général et de ses business models en particulier.
Président Directeur Général Idealx, Olivier Guilbert a expliqué que les directeurs de systèmes d'informations refusent de devenir les prisonniers d'éditeurs dominants mais qu'ils cherchent néanmoins des standards et l'interopérabilité. A la fois éditeur mutualisant son effort de développement avec la communauté opensource mais également société de service, IDealX estime que ce sont précisément les logiciels libres qui devraient remettre en cause cette économie. "Il faut trouver le bon équilibre entre démarche industrielle et respect des principes fondateurs" explique Olivier Guilbert.
Directeur général de MandrakeSoft, l'une des principales distribution linux, François Bancilhon souhaite également baser le développement de son entreprise sur un mix entre produits et services. Avec près de 10 millions d'utilisateurs et moins de 5% qui payent effectivement l'utilisation de cette distribution, MandrakeSoft entend pour le moment s'imposer auprès des entreprises et estime que ses premiers millions d'utilisateurs ne sont qu'une avant-garde de technophiles en attendant l'arrivée du grand public et d'un marché de masse.
Revendiquant un modèle économique légèrement différent, KaJ Arnö, Vice Président chez MySQL AB a expliqué que parallèlement à la licence GPL, sa société commercialisait une version commerciale de sa base de données et qu'elle restait propriétaire du code © et de la marque ®, contrairement aux éditeurs de distribution linux. Se qualifiant de "cathédrale dans le bazar", MySQL AB ne cache pas ses objectifs financiers et sa volonté de toucher des revenus à partir de la vente de ses licences. En échange de la diffusion d'une version GPL de sa base de données, MySQL sollicite la communauté opensource afin de tester et éventuellement débugger à moindre frais ses logiciels.
Face à ces trois entreprises basant leur développement sur le logiciel libre, Stéphane KIMMERLIN, Responsable Stratégie Division Développeur et Plateforme d'entreprise Microsoft France, est venu rappeler que cette économie s'appuyait soit sur la vente de licences soit sur la vente de services, que Microsoft identifiait les besoins de ses clients puis mutualisait son effort de recherche et développement afin de proposer des logiciels au meilleur coût. Tout en jugeant que Linux avait jusqu'à présent surtout pris des parts de marché à UNIX, il s'est interrogé sur le modèle du libre qui n'aurait jusqu'à présent que copié les produits Microsoft (KDE/ Windows, OpenOffice / MS Office, Ximian Evolution / Outlook, etc...) et que le paiement des licences permettait justement à Microsoft de poursuivre un effort de R&D.
Après quelques années marquées par une idéologie se réclamant aussi bien de l'ouverture du code que de la gratuité du logiciel, les éditeurs de logiciels "libres" semblent en tout cas bien conscient de la nécessité de couvrir leurs frais et d'optimiser leurs revenus même si ils se refusent à "vendre leur âme" en abandonnant par exemple la diffusion gratuite de leurs logiciels, méthode de promotion et de mutualisation de la R&D pour certains. Reste qu'au-delà des guerres des religions entre partisans et opposants au libre, l'opensource devrait donner naissance à des solutions alternatives à Microsoft, Oracle et consorts, redonnant un peu de concurrence à un secteur qui en avait probablement bien besoin.
