Pourquoi abandonne-t-on un projet de création d’entreprise ?

27 janvier 2004 à 00h00
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Salon des entrepreneurs 2004 oblige, l'Agence pour la création d'entreprises (www.apce.com) a présenté mardi les résultats d'une première étude IFOP/APCE concernant les causes à l'origine de l'abandon d'un projet de création d'entreprise.

Cette étude a été réalisée à partir du site Internet de l'APCE auprès de 669 personnes, d'autre part des entretiens « en direct » ont été menés auprès de spécialistes de la création d'entreprises, de dirigeants de sociétés nouvellement créées, et d'individus ayant abandonné leur projet.

A l'heure actuelle, si quelques 10 millions de Français affirment « vouloir créer une société », seuls 200 000 passeraient à l'acte chaque année, selon l'Agence.

30% des abandons de création ont lieu pendant le montage financier du projet. Dans ce cas, le porteur « sous-estime la capacité de financement de son projet » et se sent « dépassé. » A ses yeux, comme à ceux des investisseurs, « le risque est perçu comme trop grand, le montage du projet trop long. »

L'étude IFOP/APCE montre par ailleurs que la création d'entreprise exige « motivation et acceptation du risque. » Or, il faut avoir conscience que l'envie d'indépendance, l'appât du gain, l'environnement social, le statut du porteur (salarié ou non) influencent largement le niveau du risque d'abandon.

A ce titre, l'APCE rappelle que « créer pour pallier un défaut de poste salarié entraîne un risque d'abandon maximal. » Or, aujourd'hui près de 35% des porteurs de projet sont demandeurs d'emplois (INSEE/APCE).

Bien entendu les motifs d'abandon varient en fonction du profil du créateur (homme /femme, jeune/moins jeune, chercheur ou non, individu/équipe), de la dimension du projet (TPE, PME...), du secteur d'activité (commerce, services, biotechnologies ou TIC, etc.)

Au final, celui qui abandonne son projet est le plus souvent un homme jeune (77% des cas, mais il faut noter que la gent masculine représente 71% du total des créateurs), cadre ou de profession intermédiaire dans plus de la moitié des cas, alors que les employés/ouvriers représentent la plus grande partie des créateurs.

Pour conclure son étude, l'APCE propose quelques pistes à tous les porteurs de projet qui souhaitent limiter le risque d'un « abandon inutile. »

Selon l'Agence, les créateurs potentiels doivent : « dynamiser la phase préparatoire du projet », notamment en terme de préparation individuelle ; « désacraliser l'étude de marché » et « valoriser les espaces de rencontres entre porteurs. » Il leur faut également « se concentrer sur le financement et les formalités diverses » durant la phase de création de l'entreprise.

Enfin pour « faciliter le passage à l'acte », le porteur s'intéressera aux couvertures proposées (Assedic avant et après la création, Fonds d'investissement de proximité - FIP, etc.) Il revient également au gouvernement, aux collectivités, aux organisations telles que l'APCE, mais également aux associations, de mieux « sensibiliser la jeunesse » à la création d'entreprises.
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