🔴 French Days en direct 🔴 French Days en direct

Michel FANTIN, NetBooster : "Nous ne considérons pas Overture ou Google comme des concurrents"

02 avril 2003 à 00h00
0
AB - Bonjour Monsieur FANTIN. Depuis sa création en 1998, est dirigée par son fondateur Jean-Pierre ESKENAZI, autodidacte du référencement, et vous-même, scientifique et ancien journaliste. Comment fonctionne cette direction bicéphale ?

MF - Jean-Pierre est un pionnier de l'Internet en France, dont je suivais le parcours alors que j'étais journaliste et Directeur général, à la fin des années 90, au Groupe Tests, à l'époque au sein de Vivendi.

Je suis un manager traditionnel, au double cursus, docteur en physique, Sciences Po, formé et entraîné pour diriger et gérer. En plein boom de la net économie, au plus fort de la génération start-up, j'ai pris le risque de quitter une situation confortable pour rejoindre Jean-Pierre ESKENAZI en tant qu'actionnaire dans le but de développer NetBooster.

Nous avons levé 6 Millions d'euros, et fait de NetBooster l'une des réussites du Net en France. Notre complémentarité, qui se double d'une réelle et profonde amitié, nous a permis de constituer un tandem original.

Jean-Pierre est un entrepreneur autodidacte, intuitif et créatif. Je suis un pur produit de l'enseignement supérieur français, rationnel et sans état d'âme. Ca marche !

AB - Les premiers pas du Net en France ont été accompagnés par du référencement traditionnel, souvent manuel, sans obligation de résultats. Depuis, comment ont évolué l'infrastructure technique, les partenariats technologiques et commerciaux de NetBooster ?

MF - Le réferencement "historique" de sites Internet, plus proche d'une activité d'inscription sur les outils de recherche, est devenu un concept réducteur. Je préfère parler de "SEM", pour Search Engine Marketing qui rassemble visibilité, trafic qualifié, consulting et optimisation, monitoring de campagne et mesure du ROI.

D'une méthodologie à valeur ajoutée sans véritable barrière à l'entrée, nous sommes passés à des produits et services hautement technologiques qui requièrent des outils élaborés.

Nous disposons ainsi d'un crawler, de logiciels automatisés de feed dynamique, d'outils XML, d'un logiciel de mesure du ROI et d'un CRM du référencement.

Nous sommes également les seuls à avoir signé des accords de trusted feed à l'échelle européenne. Nous travaillons aujourd'hui main dans la main avec des outils comme Lycos, Fast, AltaVista, Inktomi sur tout le continent européen.

AB - Quelle est la part de revenus générés chez NetBooster par la génération de trafic via le référencement classique, le paiement à la performance, et les liens sponsorisés ?

MF - Nous avons réalisé dans nos trois pays (France, Angleterre, Allemagne) 4,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2002, en croissance de 20% par rapport à l'année précédente.

Nous tablons sur un CA proche de 6 millions d'euros en 2003.

Jusqu'à l'année dernière, 100% de nos revenus étaient réalisés par la visibilité, c'est-à-dire le référencement "traditionnel" permettant de placer un site Web en première page sur les outils de recherche.

La génération de trafic facturé à la performance (PPC pour "pay per clic"), lancée fin 2002, est un relais de croissance. Elle va constituer dès cette année une part significative de notre chiffre d'affaires, pour une proportion très importante des ventes.

Sauf lorsque nos clients nous demandent de gérer l'ensemble de leur campagne de SEM, nous ne proposons que marginalement la vente de liens sponsorisés. Mais nous sommes attentifs et n'excluons pas d'intégrer les liens sponsorisés dans nos prestations.

AB - Sur le terrain de la génération de trafic ciblé avec facturation au résultat (PPC - pay per clic), qu'est-ce qui vous distingue de concurrents tels que les pointures américaines Overture et Google Adwords, ou le spécialiste européen du positionnement payant à la performance, Espotting ?

MF - Nous ne considérons pas Overture, Google et Espotting, avec lequel nous avons un accord commercial, comme des concurrents, mais plutôt comme des partenaires.

Ces sociétés vendent de l'espace sous forme de liens identifiés comme de la publicité, au sein des résultats de recherche. NetBooster, par sa prestation de service appuyée sur une technologie XML propriétaire et par l'optimisation du contenu des sites, génère pour ses clients du trafic qualifié issu exclusivement des résultats éditoriaux, ou encore en liens naturels.

Le taux de retour sur investissement du PPC éditorial est très nettement supérieur à tous ceux constatés issus des emplacements publicitaires : bannières, liens sponsorisés, Google Adwords.

AB - Quelles sont les principales références de NetBooster en Europe, aussi bien pour ses activités de génération de trafic, que la commercialisation sous licence de sa plate-forme intégrée de visibilité NVP - NetBooster Visibility Platform ?

MF - Pour la visibilité : SCA, Dixxons, Schering, Renault, Michael Page, Journal Officiel... Pour le trafic : Avanturo, GetPharma, Monster... Pour NVP : SEMS (Italie), NetPR (Pologne) et Grideko (Suède).

AB - Depuis deux ans les entreprises comme les annonceurs ont tendance à réduire leurs budgets de communication. Qu'en est-il pour le secteur du référencement à l'heure du second conflit américano-irakien ?

MF - La visibilité, tout comme la publicité, est un produit de croissance. Lorsque l'économie se porte bien, les entreprises ont besoin d'augmenter leur notoriété et la puissance de leurs marques. Le référencement orienté visibilité est alors un accélérateur de business, un produit indispensable dans leur stratégie de conquête de parts de marché.

Dans le contexte de crise actuelle, avec le ralentissement économique et l'incertitude internationale liée à la guerre en Irak, il est clair que certaines sociétés on décidé "d'attendre et de voir venir". Certains budgets sont gelés, d'autres sont revus à la baisse.

La force d'un leader comme NetBooster est de disposer d'outils technologiques comme la mesure du ROI, la plate-forme intégrée de visibilité, qui donnent aux clients tous les moyens d'optimiser leur budget.

Notre second produit "génération de trafic" destiné aux sites de commerce électronique, est en revanche un produit "de crise". Même en temps de guerre, un marchand à besoin de vendre. NetBooster PPC lui apporte des acheteurs potentiels et il ne paye que ce qu'on lui génère ("pay per clic"). Le produit est sans risques pour notre client : c'est une garantie pour du business assuré !

Nous avons signé plus de 500 000 euros de carnet de commande PPC en mars. Malgré le contexte économique tendu, nous allons augmenter significativement notre chiffre d'affaires et dégager une marge très confortable en 2003.

AB - Commet va évoluer NetBooster ces prochaines années ?

MF - Nous avons deux axes stratégiques : la technologie et l'international.

Pour la technologie, nous avons constitué une équipe de neuf ingénieurs, développeurs et techniciens, et allons sortir un logiciel de référencement dynamique universel, fondé sur notre technologie DSEE® (Dynamic Search Engine Exposer), destiné aux sites dynamiques et au Web invisible.

Pour l'international, nous allons poursuivre le développement de notre réseau commercial européen qui comprend déjà l'Italie, la Suisse, l'Autriche, la Pologne, la Suède et la Norvège.

AB - Michel FANTIN, je vous remercie pour ces éclaircissements.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page

Sur le même sujet