Les TPE boudent-elles la création de SARL à 1 euro ?

28 février 2003 à 00h00
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Fiducial, entreprise de droit français spécialisée dans l'externalisation des fonctions administratives pour les TPE, et l'institut de sondages IFOP viennent de publier la 9ème édition de leur baromètre de conjoncture des très petites entreprises.

Cette enquête a été réalisée par téléphone du 20 au 30 janvier 2003 auprès d'un échantillon "représentatif" de 1011 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés en France. Six questions ont par ailleurs fait l'objet d'une actualisation auprès de 500 dirigeants les 20 et 21 février derniers.

Premier constat : Malgré les efforts de Jean-Pierre RAFFARIN en matière de création d'entreprises et de développement, les TPE "ont une confiance mesurée en faveur du gouvernement."

Les dirigeants de TPE estiment à 64% que les mesures économiques annoncées ou prises par le gouvernement "favorisent, en premier lieu, les grandes entreprises."

La création d'une SARL à 1 euro, avec la possibilité de déclarer son entreprise par Internet, ne fait pas recette. Néanmoins, 49% des dirigeants interrogés dans le cadre de ce baromètre la juge efficace.

Selon eux, les mesures en faveur de la création d'entreprises devraient être complétées par l'exonération des : bénéfices pendant 3 ans (91%), cotisations de l'exploitant pendant 1 an (89%), cotisations patronales pour les 3 premiers emplois pendant 2 ans (84%).

Ils souhaitent également que tout salarié devenu créateur puisse préserver ses droits au chômage pendant 3 ans (86%).

Par ailleurs, les TPE plébiscitent la création d'un guichet social et d'un guichet fiscal uniques.

Leurs dirigeants demandent enfin la réduction des formulaires fiscaux et sociaux (58%), la réduction du nombre d'interlocuteurs (90%)... Ils peuvent se rendre, en attendant, sur le portail officiel des déclarations sociales pour les entreprises : www.net-entreprises.fr.

A la fin du mois de janvier 2003, les deux tiers environ des dirigeants de très petites entreprises "étaient optimistes quant à leur devenir", mais la tendance s'est inversée en février : "la confiance dans leur propre activité est passée de 65% à 46%."

Les incertitudes liées à l'évolution de la crise irakienne n'arrangent rien. La confiance de ces dirigeants "dans le climat général des affaires" a chuté de 12% sur le seul mois de février 2003, à 31%, le plus bas niveau jamais enregistré dans le baromètre Fiducial-IFOP !

Pourtant, si en France le chômage continue sa progression (+0,7% en janvier), pour atteindre 9,1%, Fiducial affirme que dans le contexte économique actuel, "les TPE restent les seules entreprises créatrices d'emplois." Pour combien de temps encore ?
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