VIVENDI UNIVERSAL se recentre sur le Divertissement

25 septembre 2002 à 00h00
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Au terme du conseil d'administration de Vivendi Universal, le nouveau patron Jean-René Fourtou a exposé ses grandes orientations stratégiques. Au final, le nouveau visage du groupe reste bien flou et rien de révolutionnaire n'a été annoncé ce jour si ce n'est un programme de désendettement plus ambitieux que prévu initialement.

Après avoir déjà réalisé 1.1 milliard d'euros de cessions, Vivendi Universal porte désormais à 12 milliards d'euros son programme de cessions d'actifs, soit deux milliards de plus que prévu, dans les 18 mois à venir, et non plus sur 2 ans.

La vente de VU Publishing « dans son ensemble » a été confirmée, ce qui devrait permettre de renflouer les caisses de près de 3 milliards d'euros, mais si les négociations sont en marche, aucun nom n'a été dévoilé parmi les différents prétendants à la branche Edition du groupe.

Coté Télévision, après l'annonce ce matin de la cession de Canal+ Technologies à Multimedia pour 190 million d'euros, le successeur de Jean-Marie MESSIER a également annoncé la signature, ce jour, d'un accord sur la vente du bouquet de télévision italien Telepiù au groupe News Corp de Rupert Murdoch, pour un montant d'un milliard d'euros.

Les activités Internet constituant un foyer de pertes, VU s'apprête à fermer ses sites Scoot et Divento, après avoir vendu à Vodafone sa participation dans Vizzavi pour 150 millions d'euros, un filiale qui coûtait 12 millions d'euros par mois au groupe.

Concernant la filiale de téléphonie, le flou reste de mise. Le groupe de Jean-René Fourtou pourrait monter dans le capital de Cegetel (dont il possède 44%) en rachetant les parts de BT et SBC, ou au contraire, céder sa participation à l'opérateur britannique Vodafone (qui n'a pas caché son intérêt).
Le PDG du groupe a expliqué étudier « toutes les solutions possibles qui seraient à la fois favorables à nos actionnaires et compatibles avec nos objectifs financiers prioritaires ».

Enfin, s'agissant de Vivendi Environnement, Jean-René Fourtou a déclaré qu'il était hors de question de remonter dans le capital de Vivendi Environnement, ni de vendre la moindre action VE sur le marché.

Excusant son prédécesseur qui aurait « perdu le sens des réalités », le nouveau patron a indiqué qu'aucune indemnité ne serait versée à Jean-Marie Messier, limogé le 3 juillet dernier. « Nous recevons quotidiennement des plaintes d'actionnaires de France et des Etats-Unis. Il est impossible dans ces conditions de payer quoi que ce soit à M. Messier », a-t-il expliqué.

Très critique et prenant le contre-pieds dans le ton et la forme du "showman" J2M, Jean-René Fourtou a pourtant dévoilé une stratégie proche de celle suivie par son prédécesseur, marquant la volonté de faire de VU un groupe de Divertissement (Entertainment), incluant les activités de musique, de jeux et le « nouveau Canal + », avec un pied dans la téléphonie et un désengagement possible à terme de la branche Environnement, souhaité par Henri Proglio, le patron de VE.

Avec Jean-René Fourtou, nous proposerait-on simplement le changement dans la continuité ?

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