L’ONU s’inquiète de l’aggravation de la fracture numérique Nord/Sud

Kofi ANNAN, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a fait part lundi de ses craintes quant à l'aggravation de la fracture numérique Nord/Sud.

Les programmes d'aide des organisations gouvernementales et les efforts des ONG pour intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale ne suffisent pas.

"Malgré des efforts louables et de nombreuses initiatives, nous sommes toujours très loin d'assurer que les bénéfices des technologies de l'information et de la communication soient profitables à tous", a souligné le Secrétaire général de l'ONU lors d'une session de l'Assemblée générale à New York consacrée à l'informatique et au développement.

"La fracture numérique (digital gap) est toujours aussi marquée et des milliards d'individus ne sont pas connectés à une société mondiale qui, quant à elle, est de plus en plus branchée", a-t-il ajouté.

Kofi ANNAN a invité l'industrie des TIC à travailler avec les gouvernements, la société civile et les Nations Unies pour trouver de nouveaux moyens d'intégration des pays en voie de développement dans la globalisation, et à se préparer pour le long terme.

A l'heure actuelle, 80 nations dans le monde disposeraient de moins de 10 lignes téléphoniques pour 100 habitants, d'après Yoshio UTSUMI, Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (l'UIT installée à Genève).

Par ailleurs dans 3 pays sur 5, à peine une personne sur 100 aurait accès à Internet.

"Certains pays ont prospéré pendant que d'autres aggravaient leur retard. Si nous n'agissons pas, le fossé entre les nantis et les démunis dans le domaine de l'information va continuer à se creuser", a affirmé le Secrétaire général de l'UIT.